"Ça n’avait jamais été aussi loin": deux policiers en civil attaqués à la matraque à Brest

Brest, France - Sputnik Afrique, 1920, 09.01.2022
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Constatant que la violence à l’encontre des policiers "monte d’un cran", l’Unité SGP Police FO a fait part de l’agression à la matraque de deux policiers hors service à Brest. Selon le secrétaire départemental du syndicat, "ça n’avait jamais été aussi loin" dans cette ville portuaire.
À Brest, deux policiers ne portant pas d’uniforme ont été victimes d’une agression "extrêmement violente" au soir du 7 janvier, a dévoilé auprès d’Ouest-France Éric Kerbrat, secrétaire départemental d’Unité SGP Police FO.
Après avoir passé l’après-midi en famille au parc d’attractions Luna Park, à Penfeld, un policier et une policière d’une quarantaine d’années ont regagné leur véhicule. C’est à cet instant que se sont interposés quatre individus portant des capuches. Ceux-ci ont rapidement été rejoints par huit autres avec une matraque télescopique. Les fonctionnaires ont alors essuyé une pluie de coups.
D’après Éric Kerbrat, les agresseurs ont reconnu qu’ils étaient policiers bien qu’ils soient hors service.
"La violence monte d’un cran"
"On a déjà subi des tirs de mortiers dans l’exercice de nos missions. Cette fois, c’est en civil que deux collègues sont agressés. Clairement, la violence à notre encontre monte d’un cran", a constaté, auprès du Télégramme, M.Kerbrat.
Selon les informations de la police du Finistère citées par Ouest-France, une plainte a été enregistrée le 8 janvier. Les deux fonctionnaires se sont dits "très choqués". Ils ont subi un examen médical. Pour l’instant, aucune interpellation n’a été effectuée.
"Nous constatons une augmentation des violences contre les policiers qui nous inquiète. D’habitude, hors service, ce sont des regards ou des paroles. Ça n’avait jamais été aussi loin à Brest."
Lundi soir, pour soutenir les deux fonctionnaires, un rassemblement aura lieu devant le commissariat de Brest, précise Le Télégramme.
Assistance d’urgence spéciale
Il n’est pas rare que des policiers soient la cible d’attaques alors qu’ils ne portent pas d’uniforme mais sont reconnus par leurs agresseurs. Fin novembre, un groupe de toxicomanes s’en est pris à sept policiers franciliens, dans le Val-d’Oise. Les fonctionnaires ont été frappés avec des chaînes, des cadenas et une matraque télescopique.
Fin novembre 2021, Europe 1 a recueilli et diffusé les informations, selon lesquelles, depuis août 2020, au moins 750 agents ont eu recours au dispositif d’assistance d’urgence. Souvent, il s’agit de demandes de prises en charge psychologique. Parfois, les policiers veulent "signaler les agressions dont ils peuvent faire l’objet dans l’exercice de leurs fonctions ou en dehors de leur service, car être policier aujourd’hui peut les mettre gravement en danger", a précisé au micro de Sputnik le secrétaire national du syndicat Alternative Police, Denis Jacob.
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