Ces secteurs qui ont déjà ressenti les effets du télétravail obligatoire

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Télétravail - Sputnik Afrique, 1920, 08.01.2022
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Moins de déplacements, moins d’embouteillages, moins de consommation dans les stations-service et les zones de bureaux. De premiers effets du télétravail obligatoire mis en place depuis ce lundi 3 janvier ont été relevés par Europe 1.
Lundi 3 janvier, lorsque le maximum de cas de contamination au Covid-19 (409.370) a été recensé en France, a été le premier jour du télétravail rendu obligatoire par l’exécutif pour tous les salariés pour lesquels il est possible, afin de faire face à la cinquième vague de coronavirus.
Moins d’une semaine après sa mise en place, l’économie française en a déjà éprouvé les effets concrets.
Il y a désormais moins de déplacements, aussi bien en transports qu’en voiture. En Île-de-France, le réseau du métro, des bus, tramways et RER a été utilisé mardi à 60% de la fréquentation normale pré-Covid.
Selon les chiffres d’Île-de-France Mobilités cités par Europe 1, cela représente près de deux millions de déplacements en moins sur la journée par rapport à la période d’avant les vacances de Noël.
La longueur des embouteillages a été deux fois inférieure à la moyenne vendredi matin et la consommation dans les stations-service serait en baisse de 5 à 10%.

L’activité se déplace vers les zones résidentielles

Les commerces ont été essentiellement impactés dans les zones de bureaux où les restaurateurs ont vu baisser de moitié leurs chiffres d’affaires. Dans le quartier parisien de la Défense, la fréquentation des salons de coiffure a diminué de 30 à 40%. Une baisse à peu près similaire (-35%) est constatée dans les pressings et blanchisseries, faute de cadres pour déposer leurs chemises et costumes.
A contrario, l’activité s’est déplacée vers les zones plus résidentielles, loin des grandes villes.
"En somme, les Français consomment là où ils télétravaillent", résume la radio.

La France, pays le moins impliqué dans le télétravail du "Big 5" européen

La population active française se démarque "par un accès plus restreint" au télétravail par rapport aux autres pays du "Big 5" européen (Allemagne, Espagne, France, Italie et Royaume-Uni), selon une étude de l’Ifop pour le centre de réflexion politique Fondation Jean-Jaurès.
Le recours au télétravail fait aujourd’hui partie du quotidien d’une proportion non négligeable des populations actives des cinq pays. Parmi ces derniers, c’est en Allemagne et en Italie que cette organisation y est le plus pratiquée par une majorité d’actifs (respectivement 61% et 56%). Cet étiage atteint 50% au Royaume-Uni tandis qu’il devient minoritaire en Espagne (43%) et surtout en France (34%).
Concernant la pratique moyenne du télétravail, 29% des Français interrogés ont déclaré télétravailler "au moins une fois par semaine", alors que cette moyenne atteint 51% chez les Allemands, 50% chez les Italiens, 42% chez les Britanniques et 36% chez les Espagnols.
"Alors que dans les autres pays européens, la proportion de télétravailleurs quatre à cinq jours par semaine est supérieure à celle y ayant recours deux à trois jours, c'est l'inverse que l'on constate en France", indiquent les analystes de l'Ifop.
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