Patrick Pelloux: "à l’hôpital, on ne va pas dans le mur, on y est"

© AFP 2024 JEFF PACHOUDSoignants dans un hôpital français
Soignants dans un hôpital français - Sputnik Afrique, 1920, 07.01.2022
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Avec plus de 250.000 nouveaux cas positifs par jour, près de 20.000 patients Covid affluent chaque jour dans les hôpitaux. Une surreprésentation des non-vaccinés se fait remarquer dans les services de réa. Faut-il leur jeter l’opprobre? Éléments de réponse avec Patrick Pelloux.
«L’ensemble du système de santé est en train de se mobiliser pour les non-vaccinés. Cela pose problème que quatre millions de personnes donnent le tempo de la crise», répond à notre micro le médecin urgentiste Patrick Pelloux.
À l’heure de la cinquième vague, le risque d’une surcharge des hôpitaux grandit. Parmi les patients admis en service de réa, une majorité de non-vaccinés. Dans une récente enquête flash, la Société française d’anesthésie et de réanimation (SFAR) concluait à une occupation par 80% de patients non vaccinés (ou avec un schéma incomplet) des services de réa.
Des chiffres que confirme notre invité, également président de l’Association des médecins urgentistes de France. Le personnel de réanimation est, selon lui, «très remonté contre les non-vaccinés». Essentiellement parce que l’on retrouve parmi ces malades les mêmes profils «aux critères de gravité connus depuis deux ans»: l’âge, l’obésité, l’hypertension artérielle, le diabète…
De quoi donner du grain à moudre à la polémique ouverte mardi soir à la suite de la déclaration du Président de la République. Dans les colonnes du Parisien, Emmanuel Macron disait vouloir «continuer à emmerder jusqu’au bout» les non-vaccinés. Un «leurre» médiatique pour Patrick Pelloux qui «n’a aucun intérêt» face aux enjeux de cette cinquième vague. Cette polémique autour des propos du chef de l’État permettrait également «d’éviter de parler de l’hôpital public et de la crise monstrueuse que nous avons à l’heure actuelle».
«On ne va pas dans le mur, on est dans le mur. On n’est pas en train de couler, on a coulé. Il faudrait une vraie politique en matière de santé et il y a juste de la gestion de crise», ajoute-t-il devant nos caméras en rappelant la fermeture des lits et la pénurie de personnel au sein de l’hôpital.
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