"La Russie est un partenaire", déclare Mélenchon qui estime que la France doit "sortir de l'Otan"

© AP Photo / Kenzo TribouillardJean-Luc Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon - Sputnik Afrique, 1920, 03.01.2022
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Alors que l’Otan n’en finit pas de s’élargir vers l’Est et se rapproche de plus en plus des frontières de la Russie, le chef de file de La France insoumise prône la désescalade et la sortie de l’Otan, affirmant que Moscou "est un partenaire".
Le leader de La France insoumise (LFI) et candidat à l'élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon s'est prononcé en faveur de la sortie du pays de l'Otan et de la collaboration avec la Russie, ce qui devrait contribuer à apaiser les tensions internationales.
"Je suis pour sortir de l'Otan. Il faut une désescalade", a-t-il affirmé.
Dans une interview accordée à France Inter, il a expliqué que le retrait de l'Otan permettrait à la France de ne pas être entraînée "dans les aventures militaires des Nord-Américains".

"Je ne suis pas d’accord"

Jean-Luc Mélenchon a rappelé que lorsque l’Occident avait fait entrer "d’un coup" des pays ayant fait partie de l’URSS dans l'Otan, "cela a été ressenti comme une menace" par Moscou.
"La Russie est un partenaire. Je ne suis pas d'accord pour qu’on en fasse un ennemi. Je ne suis pas d'accord avec le fait qu’on ait trahi la parole donnée aux dirigeants russes lorsqu’on leur avait dit que la fin du pacte de Varsovie et du bloc soviétique ne conduirait pas à la présence de l'Otan jusqu’aux frontières de la Russie", a-t-il souligné.
Pour la même raison, il estime que l'Ukraine ne doit pas adhérer à l'Alliance.
"La règle politique, si j’étais le Président de la République, serait la désescalade", a-t-il conclu, ajoutant qu’il s'élevait contre "la nouvelle guerre Froide".

"Je veux quitter l’Otan"

Dans une interview accordée au Figaro à la mi-novembre, Jean-Luc Mélenchon avait déploré la "vision puérile" d'Emmanuel Macron sur les relations avec la Russie, soulignant qu’il ne croyait pas "à une attitude agressive" de Moscou.
"Je veux quitter l’Otan au profit d’une coalition non alignée", avait-il affirmé.
Il a évoqué également les sanctions contre la Russie, qui pour lui "n’ont aucun sens".
"Cette politique n’obligera la Russie à rien du tout, elle est aussi dérisoire que la présence française militaire en Estonie."
Il a dit connaître la stratégie en matière de politique étrangère de la Russie, mais aussi de la Chine, "leur manière de se poser les problèmes".
"Seul le monde anglo-saxon a une vision des relations internationales fondée sur l’agression. Les autres peuples ne raisonnent pas tous comme ça."
En novembre 2020, il avait également évoqué la sortie de l’Otan et l’indépendance vis-à-vis de Washington dans un entretien accordé au journal L’Opinion. "Les Russes sont des partenaires fiables alors que les États-Unis ne le sont pas", a-t-il lancé, soulignant que ces derniers défendaient "par-dessus tout le droit de faire ce qu’ils veulent".
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