En France, la 4e dose pourrait ne pas être la dernière, dit Véran
12:27 03.01.2022 (Mis à jour: 12:31 03.01.2022)
© Photo Pixabay/WiR_PixsUne seringue
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La question de la quatrième dose de vaccin anti-Covid se posera "assez vite" pour les personnes très âgées, fragiles et immunodéprimées, a déclaré Olivier Véran, évoquant la possibilité de se faire injecter régulièrement d’autres rappels vaccinaux si l’épidémie reste aussi meurtrière et paralysante pour le pays.
Malgré les attentes d’Olivier Véran de voir l’épidémie se terminer avec cette vague, potentiellement l’une des dernières, le ministre a laissé entendre le risque de la mise en place d’une quatrième dose pour certains, voire l’éventuelle nécessité de se faire administrer régulièrement des doses de rappel, si la situation ne s’améliore pas.
Moins d’une semaine après avoir évoqué la possibilité d’une quatrième dose, dont plusieurs catégories de la population bénéficient déjà en Israël, M.Véran a déclaré ce 3 janvier sur France Inter que ce sujet était à l’étude parmi les scientifiques. Comme pour les campagnes de vaccination précédentes, celle-ci serait ouverte en priorité à plusieurs groupes:
"La question d’une nouvelle dose de vaccin va se poser assez vite pour les personnes fragiles dans notre pays, les personnes immunodéprimées ou très âgées qui sont à trois ou quatre mois de leur rappel". Et d’ajouter qu’il reçoit "beaucoup de demandes" de la part de personnes fragiles pour un rappel du rappel.
.@olivierveran : "La question d'une nouvelle dose de vaccin va se poser assez vite pour les personnes fragiles dans notre pays, les personnes immunodéprimées ou très âgées. On en discute avec les scientifiques, pour l'instant seul Israël a ouvert cette quatrième dose" #le79inter pic.twitter.com/RXjh2Ask8k
— France Inter (@franceinter) January 3, 2022
Selon lui, l’administration d’une nouvelle dose est pertinente car l’immunité "qui est très forte acquise après le rappel" commence à baisser à son tour au bout de quelques semaines.
Il a toutefois noté ne pas avoir de réponse précise sur le lancement d’une nouvelle campagne de vaccination.
Jugeant probable d’acquérir une immunité soit par la vaccination, soit par l’infection, "vu le taux de contamination sur la planète", M.Véran a supposé que l’épidémie toucherait bientôt à sa fin:
"J’ai dit que c’était peut-être, peut-être, tout est dans le peut-être, la dernière des vagues."
Dans le cas contraire, le gouvernement risque de procéder à l’immunisation régulière de la population:
"Si on a un vaccin sûr et efficace qui pourrait nous protéger dans la durée de vagues mortelles, plus paralysantes pour notre pays que celles que nous avons connues, nous prendrions, hélas pour celles et ceux qui n’aiment pas se faire vacciner, cette habitude d’avoir des rappels de temps en temps."
La nécessité d’un nouveau rappel
Israël, le premier pays à autoriser une deuxième dose de rappel vaccinal, a ouvert cette campagne aux personnes vulnérables, très âgées et immunodéprimées, ainsi qu’à celles de plus de 60 ans et au personnel soignant.
Une étude clinique a été lancée le 27 décembre sur un groupe de 150 soignants d'un hôpital de la banlieue de Tel-Aviv afin de déterminer si l'injection d'une deuxième dose de rappel est nécessaire ou non, en particulier face à la propagation rapide d'Omicron. La France attend les résultats de celle-ci pour pouvoir avancer sur cette question, a souligné Olivier Véran, toujours ce 3 janvier.