Twitter bloque définitivement le compte d’une élue US pour ses publications liées au Covid-19
21:25 02.01.2022 (Mis à jour: 18:06 10.01.2022)
© Sputnik . Ramil Sitdikov
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Twitter a fermé le compte de l’élue américaine républicaine Marjorie Taylor Greene pour la violation répétitive présumée des règles de Twitter liée à la diffusion des informations sur le Covid-19, selon le réseau social, qui a confirmé à New York Times que la suspension sera définitive.
Le compte Twitter @mtgreene de l’élue américaine Républicaine Marjorie Taylor Greene a été supprimé par la plateforme qui l’accuse d’avoir violé la politique du réseau social concernant la diffusion d’informations sur le Covid-19, relate le New York Times. Toutefois, son compte de travail officiel @RepMTG est toujours actif.
Le compte de Mme Greene a été désactivé ce dimanche 2 janvier après qu'elle s’en est prise au Républicain Dan Crenshaw, à qui elle reprochait de faire pression pour obtenir davantage de centres de tests Covid-19, relate le journal. Il n’est plus possible de consulter ses tweets. Il s'agirait de la cinquième incartade de Marjorie Taylor Greene sur la plateforme dans ce contexte, ce qui lui vaudrait d'être bannie à jamais de Twitter, selon le réseau social qui l’a confirmé au journaliste du New York Times Davey Alba.
"Nous avons suspendu définitivement le compte auquel vous faites référence (@mtgreenee) pour violations répétées de notre politique de désinformation sur le Covid-19", a déclaré un porte-parole de Twitter.
Twitter’s statement: “We permanently suspended the account for repeated violations of our Covid-19 misinformation policy.” pic.twitter.com/86Yzqqj7r1
— Davey Alba (@daveyalba) January 2, 2022
Auparavant, Twitter avait déjà suspendu le compte de l’élue républicaine à plusieurs reprises pour diffusion d’informations erronées sur le coronavirus et les vaccins, selon le réseau social. Un certain nombre de messages de cette femme politique ont été signalés sous le vocable "trompeurs". Alors, Mme Green a été avertie que son espace personnel serait définitivement bloqué si elle continuait à répandre ce que la direction du réseau social considère comme de fausses rumeurs.
Twitter confirms to me that Marjorie Taylor Greene has gotten up to 5 strikes on its Covid-19 misinformation policy. She’s not coming back. pic.twitter.com/tSlBtMFmGB
— Davey Alba (@daveyalba) January 2, 2022
"Nous avons été clairs sur le fait que, conformément à notre système de mauvais points quant à cette politique, nous suspendrons définitivement les comptes en cas de violations répétées de cette politique", a expliqué Katie Rosborough, une porte-parole de Twitter, dans un communiqué repris par le New York Times.
L'entreprise permet aux détenteurs des comptes de faire appel et annulera éventuellement la suspension si la publication en infraction s'avère factuelle.
Sur Telegram, Mme Greene a déclaré que Twitter était "un ennemi de l'Amérique et ne p[ouvait] pas gérer la vérité", explicite le journal.
Twitter interdit depuis longtemps aux utilisateurs de partager des informations erronées susceptibles de causer des dommages. Dans de rares cas, le réseau social a supprimé de manière permanente des comptes des personnalités, notamment celui de l'ancien Président des États-Unis Donald Trump, en raison d'un risque d'"incitation à la violence" après qu'une foule de ses partisans a pris d'assaut le Capitole des États-Unis le 6 janvier 2021.
Le port obligatoire du masque comparé à l’Holocauste
Fin mai, Marjorie Taylor Greene avait déjà comparé le port obligatoire du masque à l’Holocauste et le passeport vaccinal à l’étoile jaune, s’excusant par la suite.
"Les employés vaccinés reçoivent une attestation de vaccination, tout comme les nazis ont forcé les Juifs à porter une étoile jaune", avait-elle alors écrit sur son compte actuellement suspendu.
Toujours en mai, dans un podcast, elle avait également assimilé l’obligation du port du masque imposée aux élus par Nancy Pelosi (la présidente de la Chambre des représentants) à celle d’arborer une étoile jaune, ordonnée par les nazis aux Juifs. Ces propos ont suscité l’indignation, les Démocrates s’apprêtant à la sanctionner pour sa remarque.