"À gauche, nos convergences sont suffisantes pour gouverner ensemble cinq ans", estime Taubira

© AP Photo / Kamil ZihniogluChristiane Taubira
Christiane Taubira - Sputnik Afrique, 1920, 29.12.2021
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L'ancienne ministre Christiane Taubira, candidate "envisagée" à la présidentielle d'avril 2022, a estimé mercredi que les "convergences" idéologiques à gauche "sont suffisantes pour nous permettre de gouverner ensemble cinq ans", malgré les divisions affichées à ce stade de la campagne.
"À gauche, nos convergences sont suffisantes pour nous permettre de gouverner ensemble cinq ans", a-t-elle lancé dans une tribune publiée par Le Monde, appelant de nouveau les autres candidats de gauche "à une nouvelle aventure collective", "un nouvel épisode de notre épopée humaniste".
Selon l'ancienne garde des Sceaux sous François Hollande, les forces de gauche, aujourd'hui fragmentées entre plusieurs candidatures, sont "liées par un destin collectif qui transcende les péripéties personnelles".
Pour elle, "les convergences ne manquent pas", "même avec des nuances", notamment sur "le choc climatique", les "services publics" ou encore "l'école", a-t-elle jugé, "malgré une propension avérée à inventer entre nous des querelles insurmontables".
Pour autant, Mme Taubira n'a pas nié "les divergences" idéologiques qui existent sur certains sujets à gauche, dont le "rapport à l'Union européenne" et "le débat sur les sources d'énergie" qui "ne peut être évacué".
Mais "de ces désaccords, combien sont insurmontables ?", s'est-elle interrogée, estimant de nouveau qu'une primaire est nécessaire "pour trancher sur ces grands enjeux".
Anne Hidalgo (PS) se dit également favorable à une primaire, mais Jean-Luc Mélenchon (LFI), Yannick Jadot (EELV) et Fabien Roussel (PCF) ont tous, à ce stade, refusé.
Dans cette tribune, l'ancienne députée de la Guyane a par ailleurs appelé à "mettre fin à la prédation économique" et "augmenter le salaire minimal" dans le cadre plus large d'une "politique fiscale juste, qui rétablisse l'impôt sur la fortune" (ISF).
Sur "les inégalités sociales et les injustices", la gauche "a (sa) part" de "responsabilité" selon l'ancienne ministre, qui a exhorté à "rétablir de la justice sociale et instaurer une justice environnementale", pour "traduire en politiques publiques des revendications dispersées et légitimes".
"Je sais pour qui je veux me battre", a-t-elle assuré, interdisant à la gauche "le droit de nous complaire dans la torpeur", au risque de voir "la jeunesse nous mépriser" et "les autres nous tenir pour insignifiants".
"Christiane Taubira, c'est une femme libre (...), elle est une candidature au-dessus des partis, au-dessus des problématiques de courant", s'est réjoui sur Franceinfo le président du Parti radical de gauche Guillaume Lacroix, en précisant qu'elle n'était plus membre depuis 2007 du parti qu'elle avait représenté à la présidentielle de 2002.
"Elle ne parle pas directement aux candidats et aux chefs de partis, elle ne fait que parler aux Françaises, aux Français, des sujets qui les concernent et elle leur dit qu'il y a dans ce pays une gauche responsable, une gauche qui a des solutions nouvelles", a ajouté M. Lacroix.
Le président du PRG a lancé un appel à ses homologues des autres partis de gauche. "Je leur dis: c'est notre devoir maintenant de nous réunir, de nous parler, de montrer que, oui, il y a des différences, mais il y a surtout une capacité de convergence et c'est bien cela dont la France a besoin", a-t-il insisté.
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