La Suisse est prête à accueillir le sommet Russie-Otan si besoin

© Photo Pixabay/Susanne StöckliLa Suisse
La Suisse - Sputnik Afrique, 1920, 27.12.2021
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Le ministère suisse des Affaires étrangères s’est dit prêt à accueillir le sommet Russie-Otan. Moscou souhaite que le dossier de l’élargissement de l’Otan vers l’est soit posé sur la table des négociations.
Le mystère enveloppant les négociations entre la Russie et l’Otan se dissipe peu à peu. Alors que la date du 12 janvier a été évoquée, quelques indices sur le lieu de la rencontre commencent aussi à filtrer. La Suisse pourrait être un lieu de rencontre, avance à Sputnik Valentin Clivaz, porte-parole du département fédéral des Affaires étrangères (DFAE).
"Cela inclut également le rôle d'organisateur et de pays hôte, afin de préparer des conférences et des réunions", a souligné le diplomate.
Ce 26 décembre, Vladimir Poutine avait déjà déclaré que des pourparlers avec les États-Unis se tiendraient à Genève. Ceux-ci interviendront avant le sommet Russie-Otan. Il faudra sans doute attendre la fin des vacances russes du Nouvel An [après le 9 janvier 2022, ndlr], pour voir les participants se réunir autour de la table, a précisé le ministère russe des Affaires étrangères.
Connue pour sa politique de neutralité, bien que partenaire de l’Otan, la Suisse avait déjà accueilli une rencontre au sommet entre les Présidents russe et américain, en juin dernier.

Moscou veut parler de l’élargissement à l’est

Si l’ordre du jour n’est pas connu, Moscou entend clairement aborder la question de l’élargissement de l’Otan vers l’est, lors de ce sommet. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a récemment assuré que le sujet serait évoqué, malgré les dénégations de représentants américains.
Le contentieux est latent depuis plusieurs mois. Le 21 décembre, Vladimir Poutine avait d’ailleurs mis en garde contre l’installation d’infrastructures de l’Otan en Ukraine, qui placerait Moscou à cinq minutes de frappes de missiles. Le Président russe s’était réservé le droit de prendre des "mesures militaires et techniques" en cas d’une telle avancée de l’Otan.
Vladimir Poutine avait également transposé le scénario aux États-Unis, se demandant ce qui adviendrait si la Russie plaçait ses missiles aux frontières canadiennes et mexicaines.

Gages de sécurité

Mi-décembre, Moscou avait déjà demandé des "garanties de sécurité" à Washington et à l’Otan, pour tenter de désamorcer les tensions. Le cas de l’élargissement de l’Alliance à l’Ukraine était évoqué, de même que le déploiement de missiles de moyenne et courte portées dans des zones sensibles.
Les États-Unis s’étaient alors dit "prêts à discuter", tout en rappelant que les négociations ne pouvaient se faire sans ses "alliés et partenaires européens". Mais le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, avait fait résonner un autre son de cloche, affirmant que Moscou n’avait pas son mot à dire sur une éventuelle adhésion de Kiev à l’Alliance.
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