https://fr.sputniknews.africa/20211226/du-plastique-bleu-dans-de-la-nourriture-le-dedommagement-des-consommateurs-est-il-a-la-hauteur-1054074412.html
Du plastique bleu dans de la nourriture: le dédommagement des consommateurs est-il à la hauteur?
Du plastique bleu dans de la nourriture: le dédommagement des consommateurs est-il à la hauteur?
Sputnik Afrique
Une habitante de Gusseling-Héméring en Moselle a eu la désagréable surprise de trouver dans une barquette de lardons achetée en grande surface des morceaux de... 26.12.2021, Sputnik Afrique
2021-12-26T08:02+0100
2021-12-26T08:02+0100
2022-01-10T17:51+0100
nourriture
plastique
moselle
déchets plastiques
france
https://cdn1.img.sputniknews.africa/img/07e5/0c/10/1053958262_0:100:1921:1180_1920x0_80_0_0_6c86b3d035b2c1cf92d757d80808fa52.jpg
En Moselle, non loin de Saint-Avold, une habitante a eu la désagréable surprise de découvrir des morceaux de plastique bleu dans une barquette de lardons, selon le Républicain lorrain. C’est dans un premier temps lorsqu’elle a mangé des pâtes à la carbonara préparées par son mari qu’elle a découvert de minuscules morceaux de plastique bleu. Elle a reconnu auprès du quotidien local ne pas avoir particulièrement prêté attention à ce détail, pensant à une maladresse de son mari. C’est le lendemain en préparant une salade qu’elle a découvert à nouveau de multiples particules bleues mélangées dans la barquette de lardons. Si elle a essayé de contacter en vain l’enseigne qui lui a vendu les lardons, elle s’est adressée au fabricant par mail. Mais, là encore, elle s’est retrouvée sans réponse et a donc pris l’initiative de contacter par téléphone le siège social de l’entreprise basée en Loire-Atlantique. La réponse obtenue par notre consommatrice a été pour le moins inattendue. En effet, le producteur lui a proposé un dédommagement en timbres-poste équivalent au prix payé. Face à cette réponse insolite, elle a reconnu auprès du Républicain lorrain avoir d’abord cru à une blague avant de finalement comprendre que ce n’était pas le cas.Contactée jeudi dernier par le Républicain lorrain, la société Aubret qui fabrique les lardons incriminés a reconnu sa responsabilité et a affirmé avoir identifié le problème suite à une enquête interne. Selon le responsable qualité de l’entreprise, il s’agirait d’un intercalaire en plastique bleu utilisé pour que les poitrines de porc ne collent pas ensemble. Il a expliqué que cet intercalaire serait resté accroché au morceau de viande au moment de sa découpe et qu’il serait sans danger pour le consommateur. L’entreprise qui assure que ce genre d’incident est "très rare" dans leurs usines a promis d’intensifier les contrôles sur les chaînes de production suite à cet incident. Enfin, elle a assuré au Républicain lorrain que la consommatrice sera dédommagée sans toutefois en préciser les modalités.Un cas similaire quelques jours auparavantCet incident fait écho à un autre qui s’est produit le 11 décembre dernier à Amnéville. Une fillette avait retrouvé un bout de plastique dans des biscuits Milka, selon France Bleu. L’hypermarché Auchan de Sémécourt, où ont été achetés les biscuits, a immédiatement retiré les produits mis en cause des rayons et a prévenu sa centrale qualité de l’incident survenu.Selon France Bleu, une investigation a été menée par le groupe Mondelez qui a pu identifier grâce au numéro de série du lot l’usine qui a produit ces biscuits. Il s’agit d’une usine polonaise du groupe. Mondelez a affirmé auprès de France Bleu ne pas avoir relevé d’anomalies le jour de la production du lot et qu’aucun consommateur ne s’est pour le moment manifesté. Quant à la famille, un geste commercial a été proposé et cette dernière recevra des bons de réduction d’un montant qui n’a pas été communiqué.Que faire dans cette situation?Selon l’association 60 millions de consommateurs, il est conseillé d’entreprendre des démarches supplémentaires lorsque l’on trouve un morceau de plastique dans un aliment. Tout d’abord, il faut contacter immédiatement par téléphone ou par mail le fabricant, le distributeur ainsi que la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) afin de permettre le retrait et le rappel des produits. L’association précise qu’il faut conserver un maximum de preuves comme par exemple des photos ou le ticket de caisse. En cas de blessure, il faut faire établir un certificat médical par un médecin. Enfin, pour obtenir un dédommagement, l’association recommande d’envoyer une lettre recommandée dans laquelle vous expliquerez la situation ainsi que vos exigences concernant votre dédommagement à la direction nationale du fabricant ainsi qu’au distributeur si vous estimez que la responsabilité repose sur ce dernier.Un problème ancienEn 2012, Steve Le Mentec, agent de l’unité d’alerte de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), avait pour 20 Minutes résumé la situation concernant les corps étrangers dans les aliments.Il avait affirmé que régulièrement on pouvait trouver des insectes dans des boîtes ou des sachets de légumes si la cueillette s’était mal déroulée. On pouvait également trouver des bouts de verres qui s’expliquent par la présence d’ampoules qui servent à éclairer les lignes de production dans les usines et que ces dernières peuvent éclater.Enfin, il expliquait qu’il n’existait pas de statistiques précises concernant la fréquence de ces découvertes mais que ces affaires sont de plus en plus médiatisées car selon lui, les consommateurs sont de plus en plus vigilants. En 2021, il n’y a toujours pas de statistiques précises concernant la présence de corps étrangers dans les aliments.
moselle
france
Sputnik Afrique
feedback.fr@sputniknews.com
+74956456601
MIA „Rossiya Segodnya“
2021
Anthony Lefebvre
https://cdn1.img.sputniknews.africa/img/07e6/0a/18/1056608658_207:0:1060:853_100x100_80_0_0_bf335fb315a603bf8c4ebf6f716e3294.jpg
Anthony Lefebvre
https://cdn1.img.sputniknews.africa/img/07e6/0a/18/1056608658_207:0:1060:853_100x100_80_0_0_bf335fb315a603bf8c4ebf6f716e3294.jpg
Actus
fr_FR
Sputnik Afrique
feedback.fr@sputniknews.com
+74956456601
MIA „Rossiya Segodnya“
https://cdn1.img.sputniknews.africa/img/07e5/0c/10/1053958262_106:0:1813:1280_1920x0_80_0_0_fbab8391dd2c1b1b69611a9d0ddffa76.jpgSputnik Afrique
feedback.fr@sputniknews.com
+74956456601
MIA „Rossiya Segodnya“
Anthony Lefebvre
https://cdn1.img.sputniknews.africa/img/07e6/0a/18/1056608658_207:0:1060:853_100x100_80_0_0_bf335fb315a603bf8c4ebf6f716e3294.jpg
nourriture, plastique, moselle, déchets plastiques, france
nourriture, plastique, moselle, déchets plastiques, france
Du plastique bleu dans de la nourriture: le dédommagement des consommateurs est-il à la hauteur?
08:02 26.12.2021 (Mis à jour: 17:51 10.01.2022) Une habitante de Gusseling-Héméring en Moselle a eu la désagréable surprise de trouver dans une barquette de lardons achetée en grande surface des morceaux de plastique bleu. Le fabricant a proposé d’indemniser la consommatrice en timbres-poste, un cas qui n’est malheureusement pas isolé.
En Moselle, non loin de Saint-Avold, une habitante a eu la désagréable surprise de découvrir des morceaux de plastique bleu dans une barquette de lardons, selon le Républicain lorrain. C’est dans un premier temps lorsqu’elle a mangé des pâtes à la carbonara préparées par son mari qu’elle a découvert de minuscules morceaux de plastique bleu. Elle a reconnu auprès du quotidien local ne pas avoir particulièrement prêté attention à ce détail, pensant à une maladresse de son mari. C’est le lendemain en préparant une salade qu’elle a découvert à nouveau de multiples particules bleues mélangées dans la barquette de lardons. Si elle a essayé de contacter en vain l’enseigne qui lui a vendu les lardons, elle s’est adressée au fabricant par mail. Mais, là encore, elle s’est retrouvée sans réponse et a donc pris l’initiative de contacter par téléphone le siège social de l’entreprise basée en Loire-Atlantique. La réponse obtenue par notre consommatrice a été pour le moins inattendue. En effet, le producteur lui a proposé un dédommagement en timbres-poste équivalent au prix payé. Face à cette réponse insolite, elle a reconnu auprès du Républicain lorrain avoir d’abord cru à une blague avant de finalement comprendre que ce n’était pas le cas.
Contactée jeudi dernier par le Républicain lorrain, la société Aubret qui fabrique les lardons incriminés a reconnu sa responsabilité et a affirmé avoir identifié le problème suite à une enquête interne. Selon le responsable qualité de l’entreprise, il s’agirait d’un intercalaire en plastique bleu utilisé pour que les poitrines de porc ne collent pas ensemble. Il a expliqué que cet intercalaire serait resté accroché au morceau de viande au moment de sa découpe et qu’il serait sans danger pour le consommateur. L’entreprise qui assure que ce genre d’incident est "très rare" dans leurs usines a promis d’intensifier les contrôles sur les chaînes de production suite à cet incident. Enfin, elle a assuré au Républicain lorrain que la consommatrice sera dédommagée sans toutefois en préciser les modalités.
Un cas similaire quelques jours auparavant
Cet incident fait écho à un autre qui s’est produit
le 11 décembre dernier à Amnéville. Une fillette avait retrouvé un bout de plastique dans des biscuits Milka, selon France Bleu. L’hypermarché Auchan de Sémécourt, où ont été achetés les biscuits, a immédiatement retiré les produits mis en cause des rayons et a prévenu sa centrale qualité de l’incident survenu.
Selon France Bleu, une investigation a été menée par le groupe Mondelez qui a pu identifier grâce au numéro de série du lot l’usine qui a produit ces biscuits. Il s’agit d’une usine polonaise du groupe. Mondelez a affirmé auprès de France Bleu ne pas avoir relevé d’anomalies le jour de la production du lot et qu’aucun consommateur ne s’est pour le moment manifesté. Quant à la famille, un geste commercial a été proposé et cette dernière recevra des bons de réduction d’un montant qui n’a pas été communiqué.
Que faire dans cette situation?
Selon l’association 60 millions de consommateurs, il est conseillé d’entreprendre des démarches supplémentaires lorsque l’on trouve un morceau de plastique dans un aliment. Tout d’abord, il faut contacter immédiatement par téléphone ou par mail le fabricant, le distributeur ainsi que
la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) afin de permettre le retrait et le rappel des produits. L’association précise qu’il faut conserver un maximum de preuves comme par exemple des photos ou le ticket de caisse. En cas de blessure, il faut faire établir un certificat médical par un médecin. Enfin, pour obtenir un dédommagement, l’association recommande d’envoyer une lettre recommandée dans laquelle vous expliquerez la situation ainsi que vos exigences concernant votre dédommagement à la direction nationale du fabricant ainsi qu’au distributeur si vous estimez que la responsabilité repose sur ce dernier.
En 2012, Steve Le Mentec, agent de l’unité d’alerte de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF),
avait pour 20 Minutes résumé la situation concernant les corps étrangers dans les aliments.
Il avait affirmé que régulièrement on pouvait trouver des insectes dans des boîtes ou des sachets de légumes si la cueillette s’était mal déroulée. On pouvait également trouver des bouts de verres qui s’expliquent par la présence d’ampoules qui servent à éclairer les lignes de production dans les usines et que ces dernières peuvent éclater.
"Souvent il s’agit d’aliments fabriqués à l’étranger, et l’entreprise va mener une enquête interne auprès de ses fournisseurs ou de ses sous-traitants. Mais c’est extrêmement variable, et il arrive qu’on ne trouve jamais l’origine du problème."
Enfin, il expliquait qu’il n’existait pas de statistiques précises concernant la fréquence de ces découvertes mais que ces affaires sont de plus en plus médiatisées car selon lui, les consommateurs sont de plus en plus vigilants. En 2021, il n’y a toujours pas de statistiques précises concernant la présence de corps étrangers dans les aliments.