À Bordeaux, les soutiens de Zemmour tentent de relancer la guerre du sapin

© Photo Pexels/Brigitte Tohm / Personne prenant une photo d'arbre éclairé d'orArbre de Noël, image d'illustration
Arbre de Noël, image d'illustration - Sputnik Afrique, 1920, 24.12.2021
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Les partisans d'Éric Zemmour ont tenté de relancer la guerre du sapin à Bordeaux, en accusant la ville d'avoir fait retirer un "vrai" arbre de Noël qu'ils avaient dressé à proximité d'un sapin de verre et d'acier installé par la municipalité.
Le mouvement d'Éric Zemmour Reconquête! en Gironde a dénoncé vendredi 24 décembre dans un communiqué "la bassesse de la mairie de Bordeaux", assurant que mercredi matin, "des agents [municipaux avaient] pénétré dans la cathédrale [Saint-André] afin de le retirer".

"C'est honteux et très bas d'instrumentaliser Noël pour servir la propagande électorale" d'Éric Zemmour, a réagi Laurent Guillemin, l'adjoint au maire notamment en charge du culte.

Contacté par l'AFP, le diocèse de Bordeaux explique que le sapin a effectivement été retiré de l'entrée de la cathédrale, mais d'un "commun accord" avec la municipalité, après avoir compris que son installation quelques jours plus tôt sur la place Pey-Berland était le fait d'un "groupe politisé".
"On évite que des éléments très politisés soient présents dans des lieux de culte, pour des raisons de neutralité", a justifié l'abbé Samuel Volta, vicaire général du diocèse.
Samedi dernier, Génération Z, le mouvement des jeunes partisans du candidat à l'élection présidentielle Éric Zemmour, s'était vanté sur les réseaux sociaux de l'installation d'un sapin de Noël haut de trois mètres sur la place de la cathédrale.
Soit à quelques mètres du sapin de verre de la municipalité de Pierre Hurmic, vertement critiqué il y a un an pour son refus d'installer "un arbre mort" à Noël. "L'idéologie écolo en péril face à l'éternité de nos traditions françaises", avait tweeté Génération Z.
Face à cette occupation "sans autorisation", la municipalité avait demandé que l'arbre soit déplacé. "Un groupe de jeunes a proposé au sacristain de le récupérer, et ne sachant pas de qui il s'agissait, il a accepté, comme on accepte aussi des fleurs, on reçoit souvent des dons", a relaté l'abbé Samuel Volta.
Par la suite, l'Église a "jugé bon de ne pas garder le sapin". "Il nous semblait mieux de ne pas jeter de l'huile sur le feu", a souligné le vicaire qui ne souhaitait pas non plus voir l'arbre "gaspillé".
La mairie a fait savoir à l'AFP qu'il avait été donné à une association spécialisée dans l'accueil de migrants.
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