L’Omicron est "le deuxième virus le plus contagieux" au monde, selon une infectiologue américaine

© REUTERS / DADO RUVICOmicron SARS-CoV-2
Omicron SARS-CoV-2 - Sputnik Afrique, 1920, 23.12.2021
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Détecté fin novembre en Afrique du Sud, le variant Omicron est devenu en moins d’un mois dominant aux États-Unis et dans plusieurs pays européens. Claudia Hoyen, spécialiste américaine des maladies infectieuses, estime que par sa contagiosité ce virus rivalise avec la rougeole.
Le nombre de nouveaux cas du variant Omicron a presque doublé ces derniers jours aux États-Unis pour atteindre 73% de toutes les contaminations. Constant le 21 décembre cette tendance inquiétante, Claudia Hoyen, spécialiste des maladies infectieuses à l’hôpital Rainbow Babies à Cleveland (Ohio), juge cette nouvelle souche presque aussi contagieuse que la rougeole.
"Nous pensons que le virus le plus contagieux est la rougeole, qui a un facteur d'environ 18. Ce nouveau variant du Covid-19 est de facteur 15. Ainsi, actuellement, c’est le deuxième virus le plus contagieux au monde", expose-t-elle lors d’une conférence de presse.

Contagiosité de la rougeole

Comme le précisent les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), la rougeole est si contagieuse que si une personne en est atteinte, jusqu'à 90 % des personnes qui se trouvent à proximité d’elle et qui ne sont pas immunisées seront également infectées.
En effet, un article publié début décembre 2017 dans la revue scientifique spécialisée The Lancet indique que le nombre de reproductions de base pour la rougeole, le R0, est souvent cité entre 12 et 18, ce qui signifie que chaque personne ayant la rougeole infecterait en moyenne 12 à 18 personnes dans une population sensible. Dans le même temps, après avoir analysé 18 différentes études, les auteurs de l’article ont conclu que le R0 pour la rougeole varie en fonction de plusieurs critères, et souvent il s’agit d’un nombre hors de la fourchette de 12 à 18.

Progression fulgurante

Le nouveau variant du coronavirus B.1.1.529, baptisé le 26 novembre avec la lettre de l'alphabet grec Omicron, a été premièrement détecté en Afrique du Sud. Le 15 décembre, le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus constatait sa présence dans 77 pays, n’excluant pas qu’il circule dans la plupart des pays même s'il n'avait pas encore été détecté.
"L’Omicron se propage à un rythme que nous n'avons jamais vu avec aucun autre variant", alertait-il alors.
Le 22 décembre, le ministre français de la Santé, Olivier Véran, a prévenu que le variant Omicron – représentant actuellement entre 20% et 30% des contaminations en France – pourrait devenir majoritaire entre Noël et le Nouvel An. Le Dr Hans Kluge, directeur de l'OMS pour l'Europe, assure quant à lui que l’Omicron devient dominant dans plusieurs pays, y compris au Danemark, au Portugal et au Royaume-Uni.
Or, s’il est beaucoup plus contagieux que le variant Delta, selon les premières estimations, l’Omicron pourrait être moins virulent. Deux études britanniques publiées mercredi et citées par l’AFP montrent que les infections au variant Omicron sont moins susceptibles de provoquer des hospitalisations. Selon l’étude écossaise, les risques d'hospitalisation à cause de cette souche sont réduits de deux tiers par rapport au Delta. L'étude anglaise constate, elle, une réduction de 40 à 45% des hospitalisations pour une nuit ou plus.
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