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Le mot "Dieu" retiré d'un chant de Noël en Suède
Le mot "Dieu" retiré d'un chant de Noël en Suède
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Un hymne de Noël chrétien interprété dans une émission télévisée suédoise a été modifié par un artiste. Le mot "Dieu" y a été remplacé par "amour", engendrant... 22.12.2021, Sputnik Afrique
2021-12-22T21:10+0100
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Un chant chrétien modifié au nom de laïcité? La Suédoise Malin Foxdal a été critiquée pour avoir supprimé les références à Dieu dans un hymne du XIXe siècle qu'elle avait interprété lors d'une émission de Noël sur la chaîne SVT la semaine dernière. Dans le texte rédigé par l'écrivain et poète finno-suédois Zacharias Topelius, sur une musique du compositeur Jean Sibelius, le mot "Dieu" a étésystématiquement remplacé par "amour", relate le quotidien suédois Världen idag.L’artiste de 43 ans a également remplacé "donne-moi la gloire de Dieu" par "donne-moi la lumière" et a ainsi créé la controverse en Suède et à l’étranger, les critiques dénonçant la sécularisation de Noël. Elle a justifié le choix des mots en disant que l'hymne sonnait mieux pour elle de cette manière.Dans le pays et à l’étrangerMais pour Marie Willermark, dirigeante syndicale et ancienne dirigeante suédoise de l'Armée du Salut, il s’agit d’"une prière sans destinataire qui puisse répondre". Elle a exprimé ses regrets sur Twitter. En se justifiant, dans un e-mail adressé au quotidien, une responsable de SVT a écrit que la chaîne voulait préserver la tradition dans l'émission en question mais que les chanteurs "sont autorisés à mettre leur empreinte sur les mots". Selon elle, les changements apportés par Malin Foxdal "se rapportent d'une manière magnifique, innovante et respectueuse au texte original de Topelius de 1887".En Finlande, le journaliste et théologien Olav S. Melin a pour sa part réagi à cette décision en la qualifiant d’"exemple de pyromanie de la sécularisation", qui consiste à "brûler tout ce qui donne sens à la tradition", relate le radiodiffuseur finlandais Yle.Olav S. Melin compare même la suppression du mot "Dieu" avec le mot "nigger" remplacé par "N-word". "C'est une sorte d'euphémisme pour quelque chose qui est perçu comme tellement dangereux que la simple mention est risquée", dit-il.Une tendance?Depuis plusieurs années, la volonté d’éviter toute connotation religieuse au nom de laïcité est au coeur de vive polémique en Europe. Fin 2020, France Inter a ainsi failli refuser la diffusion d’une publicité de l'Œuvre d'Orient contenant le mot "chrétien", avant de finalement accepter la demande.En revanche, d’après un sondage de l’Ifop réalisé début 2021, le port de signes religieux ostensibles (voile, kippa, croix, etc.) par les élèves dans les lycées publics est soutenu par plus de la moitié des répondants (52%), une proportion deux fois plus grande que dans la population adulte (25%). "Cette enquête est révélatrice d’une certaine sociologie des lycéens aujourd’hui, qui ne partagent pas la vision de la laïcité de leurs parents ou de leurs grands-parents", indiquait, au micro de Sputnik, l’essayiste Barbara Lefebvre.
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Le mot "Dieu" retiré d'un chant de Noël en Suède
21:10 22.12.2021 (Mis à jour: 18:06 10.01.2022) Un hymne de Noël chrétien interprété dans une émission télévisée suédoise a été modifié par un artiste. Le mot "Dieu" y a été remplacé par "amour", engendrant une polémique.
Un chant chrétien modifié au nom de laïcité? La Suédoise Malin Foxdal a été critiquée pour avoir supprimé les références à Dieu dans un hymne du XIXe siècle qu'elle avait interprété lors d'une émission de Noël sur la chaîne SVT la semaine dernière. Dans le texte rédigé par l'écrivain et poète finno-suédois Zacharias Topelius, sur une musique du compositeur Jean Sibelius, le mot "Dieu" a étésystématiquement remplacé par "amour", relate le quotidien suédois Världen idag.
L’artiste de 43 ans a également remplacé "donne-moi la gloire de Dieu" par "donne-moi la lumière" et a ainsi créé la controverse en Suède et à l’étranger, les critiques dénonçant la sécularisation de Noël. Elle a justifié le choix des mots en disant que l'hymne sonnait mieux pour elle de cette manière.
Dans le pays et à l’étranger
Mais pour Marie Willermark, dirigeante syndicale et ancienne dirigeante suédoise de l'Armée du Salut, il s’agit d’"une prière sans destinataire qui puisse répondre". Elle a exprimé ses regrets
sur Twitter.
En se justifiant, dans un e-mail adressé au quotidien, une responsable de SVT a écrit que la chaîne voulait préserver la tradition dans l'émission en question mais que les chanteurs "sont autorisés à mettre leur empreinte sur les mots". Selon elle, les changements apportés par Malin Foxdal "se rapportent d'une manière magnifique, innovante et respectueuse au texte original de Topelius de 1887".
En Finlande, le journaliste et théologien Olav S. Melin a pour sa part réagi à cette décision en la qualifiant d’"exemple de pyromanie de la sécularisation", qui consiste à "brûler tout ce qui donne sens à la tradition", relate le radiodiffuseur finlandais Yle.
Olav S. Melin compare même la suppression du mot "Dieu" avec le mot "nigger" remplacé par "N-word". "C'est une sorte d'euphémisme pour quelque chose qui est perçu comme tellement dangereux que la simple mention est risquée", dit-il.
Depuis plusieurs années, la volonté d’éviter toute connotation religieuse au nom de laïcité est au coeur de vive polémique en Europe. Fin 2020, France Inter
a ainsi failli refuser la diffusion d’une publicité de l'Œuvre d'Orient contenant le mot "chrétien", avant de finalement accepter la demande.
En revanche,
d’après un sondage de l’Ifop réalisé début 2021, le port de signes religieux ostensibles (voile, kippa, croix, etc.) par les élèves dans les lycées publics est soutenu par plus de la moitié des répondants (52%), une proportion deux fois plus grande que dans la population adulte (25%). "Cette enquête est révélatrice d’une certaine sociologie des lycéens aujourd’hui, qui ne partagent pas la vision de la laïcité de leurs parents ou de leurs grands-parents", indiquait, au micro de Sputnik, l’essayiste Barbara Lefebvre.