L’adhésion de l’Ukraine à l’Otan, "inenvisageable pour les Russes"

© Sputnik . Evguéni Paouline / Accéder à la base multimédiaVladimir Poutine lors d'une réunion consacrée à la défense nationale, 1er novembre 2021
Vladimir Poutine lors d'une réunion consacrée à la défense nationale, 1er novembre 2021 - Sputnik Afrique, 1920, 17.12.2021
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La diplomatie russe a présenté une liste de garanties de sécurité sur lesquelles elle souhaite négocier avec les États-Unis. Avec notamment en ligne de mire, l’abandon de la candidature de l’Ukraine à l’Otan.
Vladimir Poutine avait déjà fixé ses lignes rouges face à Joe Biden lors de leur entretien du 7 décembre. Dix jours après, la diplomatie russe a dévoilé à la presse des propositions de traités pour limiter drastiquement l’influence américaine et de l’Otan dans son voisinage, notamment en Ukraine.
"Il est essentiel que les garanties de sécurité pour la Russie soient couchées sur le papier et aient force de droit", a souligné Sergueï Riabkov, vice-ministre des Affaires étrangères. Une méfiance compréhensible dans la mesure où les promesses orales américaines aux dirigeants soviétiques lors de l’éclatement de l’URSS n’ont pas été tenues. Le journaliste Pierre Lorrain s’en souvient, il a contribué à la traduction des mémoires de Mikhaïl Gorbatchev:
"Il m’a dit “nous nous sommes serré la main, mais j’aurais dû insister pour que soit écrit, le fait que l’Otan ne soit pas élargie.”"
Alors que George H. W. Bush lui avait assuré que jamais l’Otan ne s’étendrait à l’Est, une trentaine d’années plus tard, elle est arrivée aux frontières russes. Les adhésions successives des pays d’Europe de l’Est, notamment en 1999 puis en 2004, ont rapproché dangereusement l’Alliance atlantique de Moscou. Aussi, l’éventuelle adhésion de l’Ukraine constitue-t-elle une réelle ligne rouge pour le Kremlin.
"C’est un risque majeur, parce que l’Ukraine est pratiquement au cœur, à une portée de missiles du centre névralgique de la Russie et de sa capitale, Moscou. C’est inenvisageable pour les Russes", explique Pierre Lorrain.
La Russie souhaite donc "dès samedi" 18 décembre l’ouverture de pourparlers. Ce sur quoi la Maison-Blanche a indiqué n’avoir "aucune raison" de ne pas négocier, tout en précisant vouloir le faire "en coordination avec nos alliés et partenaires européens".
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