L’Otan refuse catégoriquement les demandes de la Russie de ne pas s’étendre à ses frontières

© AP Photo / Vadim GhirdaDrapeau de l'Otan
Drapeau de l'Otan - Sputnik Afrique, 1920, 16.12.2021
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Alors que la Russie continue à proposer à ses partenaires occidentaux d’élaborer des garanties de sécurité pour exclure le déploiement d’armes de l’Otan près de ses frontières, Jens Stoltenberg a déclaré ce jeudi que l’Alliance ne ferait aucun compromis avec Moscou et soutiendrait Kiev dans son intention de rejoindre l’organisation.
Le Kremlin a confirmé ce jeudi 16 décembre "son détermination à entamer immédiatement les négociations" avec les États-Unis sur les garanties de sécurité pour Moscou face à l’intention de l’Otan de déployer ses forces en Europe de l’Est.
Il s’agit notamment de deux documents – un traité et un accord – que Sergueï Ryabkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères, a transmis la veille à Karen Donfried, secrétaire d'État adjointe des États-Unis pour l'Europe et l'Eurasie.

L’Otan persiste

Or, malgré les tentatives de Moscou d’apaiser les tensions avec l’Alliance, Jens Stoltenberg a souligné ce jeudi lors d’une rencontre avec Volodymyr Zelensky à Bruxelles que l’Otan rejetait l'exigence de la Russie de renoncer à l'adhésion de l’Ukraine.
"Nous ne ferons aucun compromis sur le droit de l'Ukraine à choisir sa propre voie, nous ne ferons aucun compromis sur le droit de l'Otan à protéger et à défendre tous les alliés et nous ne ferons aucun compromis sur le fait que l'Otan ait un partenariat avec l'Ukraine", a-t-il affirmé, cité par l’AFP.
L’agence a également appris que Mme Donfield était arrivée ce jeudi à Bruxelles pour présenter les propositions de Moscou à l'Otan au cours d'une réunion avec les ambassadeurs des États membres.
Dans le même temps, le secrétaire général de l'Alliance a rappelé que la nouvelle stratégie de l'Otan, qui doit être adoptée en juin au cours d’un sommet à Madrid, ne prévoit qu'un partenariat avec l'Ukraine. Il n'a pas évoqué la possibilité d'une adhésion du pays à l'Otan dans le cadre de cette stratégie qui déterminera les priorités pour le développement de l’organisation jusqu'en 2030.

La vision de Moscou

Le 10 décembre, évoquant la nécessité d’"établir un dialogue sérieux" sur les questions liées à la sécurité du pays, la diplomatie russe a souligné que la volonté d’entraîner l’Ukraine dans l’Otan comportait "le risque de déploiement de systèmes de missiles de frappe rapide et d’autres armes déstabilisatrices à distance minima de la partie centrale de la Russie". Un "comportement irresponsable" qui "crée de graves risques militaires pour toutes les parties concernées pouvant mener à un conflit d’envergure européenne", selon Moscou.
Plus tôt cette semaine, Vladimir Poutine avait évoqué la nécessité "du lancement immédiat de négociations internationales" sur le sujet au cours des entretiens téléphoniques avec ses homologues français et finlandais.
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