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"La fin de toute vie sur Terre": l’ONU lance un cri d’alerte sur les armes nucléaires
"La fin de toute vie sur Terre": l’ONU lance un cri d’alerte sur les armes nucléaires
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Alors que les 191 pays membres et signataires du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires doivent se réunir pour un sommet en janvier prochain... 11.12.2021, Sputnik Afrique
2021-12-11T21:59+0100
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Dans une tribune publiée par le Journal du dimanche (JDD) à l’occasion de la prochaine conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, revient sur la future rencontre des pays signataires du TNP et sur le danger des armes nucléaires, constatant que "nous vivons une époque inquiétante".Parmi les défis que doit relever aujourd’hui l’humanité, il cite la crise climatique, les conflits sanglants, les atteintes aux droits humains ou encore les pertes liées à la pandémie de Covid. Mais sur ce fond, il relève une "menace existentielle qui […] ne reçoit plus l'attention qu'elle mérite: les armes nucléaires".Il rappelle qu’il reste actuellement plus de 13.000 armes nucléaires dans les arsenaux à travers le monde."Une véritable poudrière"Antonio Guterres évoque également l’époque de la guerre froide lorsque les arsenaux nucléaires ont été "considérablement réduits, voire éliminés", que des régions entières se sont déclarées exemptes d'armes nucléaires et que les essais nucléaires ont été "profondément rejetés".Dans ce contexte, il se dit alarmé par des relations "empreintes de méfiance et de rivalités" entre certains pays dotés de l'arme nucléaire, alors que "le dialogue est largement absent". Il relève l’apparition de nouvelles arènes de compétition dans le cyberespace l'espace extra-atmosphérique."Personne ne sera épargné"Dans cette situation, une importance particulière revient au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires de 1970, "l'une des principales raisons pour lesquelles les armes nucléaires n'ont pas été utilisées depuis 1945". Les 191 pays qui ont adhéré au document, "soit la grande majorité des pays du monde", ont pris l'engagement de ne pas acquérir ni fabriquer d'armes nucléaires. Le respect de ces engagements est contrôlé par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Il rappelle que dans un mois, les pays membres du TNP se réuniront pour leur conférence quinquennale.Selon le secrétaire général des Nations unies, la conférence doit œuvrer dans six domaines: définir la marche à suivre en vue du désarmement nucléaire, décider de nouvelles mesures de transparence et de dialogue afin de réduire le risque de guerre nucléaire, prévenir les crises nucléaires qui couvent au Moyen-Orient et en Asie, renforcer les instances mondiales qui appuient la non-prolifération, notamment l'AIEA, promouvoir une utilisation pacifique de la technologie nucléaire à des fins médicales, rappeler aux peuples du monde, et en particulier aux jeunes, que l'élimination des armes nucléaires est le seul moyen de garantir qu'elles ne seront jamais utilisées.Le problème concerne tout un chacun "car personne ne sera épargné si une arme nucléaire venait à être utilisée. La fragilité de notre monde n'a jamais été aussi évidente", fait-il remarquer.La rencontreLa 10e Conférence d'examen des parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires se tiendra du 24 au 28 janvier 2022.Initialement prévue pour mars 2020, elle a été reportée en raison de la pandémie de Covid et des restrictions en matière de déplacements.
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"La fin de toute vie sur Terre": l’ONU lance un cri d’alerte sur les armes nucléaires
21:59 11.12.2021 (Mis à jour: 18:06 10.01.2022) Alors que les 191 pays membres et signataires du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires doivent se réunir pour un sommet en janvier prochain, Antonio Guterres a rappelé le danger des armes atomiques qui risquent d’entraîner "la fin de toute vie sur Terre".
Dans une tribune publiée par le Journal du dimanche (JDD) à l’occasion de la prochaine conférence d’examen du
Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, revient sur la future rencontre des pays signataires du TNP et sur le danger des armes nucléaires, constatant que "nous vivons une époque inquiétante".
Parmi les défis que doit relever aujourd’hui l’humanité, il cite la crise climatique, les conflits sanglants, les atteintes aux droits humains ou encore les pertes liées à la pandémie de Covid. Mais sur ce fond, il relève une "menace existentielle qui […] ne reçoit plus l'attention qu'elle mérite: les armes nucléaires".
"Le danger qu'elles représentent est pourtant tout aussi important et s'accroît d'année en année. L'anéantissement nucléaire est une épée de Damoclès: il suffirait d'un malentendu ou d'une erreur d'appréciation pour entraîner non seulement la souffrance et la mort à une échelle effroyable, mais aussi la fin de toute vie sur Terre."
Il rappelle qu’il reste actuellement plus de 13.000 armes nucléaires dans les arsenaux à travers le monde.
"Une véritable poudrière"
Antonio Guterres évoque également l’époque de la guerre froide lorsque les arsenaux nucléaires ont été "considérablement réduits, voire éliminés", que des régions entières se sont déclarées exemptes d'armes nucléaires et que les essais nucléaires ont été "profondément rejetés".
"La fin de la guerre froide nous a également laissé une impression fausse et dangereuse: celle que la menace d'une guerre nucléaire appartenait au passé. C'est on ne peut plus faux", souligne-t-il.
Dans ce contexte, il se dit alarmé par des relations "empreintes de méfiance et de rivalités" entre certains pays dotés de l'arme nucléaire, alors que "le dialogue est largement absent". Il relève l’apparition de nouvelles arènes de compétition dans le cyberespace
l'espace extra-atmosphérique.
"Le paysage nucléaire est donc une véritable poudrière, qui risque de s'embraser au moindre accident ou mauvais calcul."
"Personne ne sera épargné"
Dans cette situation, une importance particulière revient au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires de 1970, "l'une des principales raisons pour lesquelles les armes nucléaires n'ont pas été utilisées depuis 1945". Les 191 pays qui ont adhéré au document, "soit la grande majorité des pays du monde", ont pris l'engagement de ne pas acquérir ni fabriquer d'armes nucléaires. Le respect de ces engagements est contrôlé par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Il rappelle que dans un mois, les pays membres du TNP se réuniront pour leur conférence quinquennale.
"Nous devons saisir cette occasion pour inverser des tendances dangereuses, qui vont croissant, et échapper à la menace que font peser ces armes inhumaines."
Selon
le secrétaire général des Nations unies, la conférence doit œuvrer dans six domaines: définir la marche à suivre en vue du désarmement nucléaire, décider de nouvelles mesures de transparence et de dialogue afin de réduire le risque de guerre nucléaire, prévenir les crises nucléaires qui couvent au Moyen-Orient et en Asie, renforcer les instances mondiales qui appuient la non-prolifération, notamment l'AIEA, promouvoir une utilisation pacifique de la technologie nucléaire à des fins médicales, rappeler aux peuples du monde, et en particulier aux jeunes, que l'élimination des armes nucléaires est le seul moyen de garantir qu'elles ne seront jamais utilisées.
Le problème concerne tout un chacun "car personne ne sera épargné si une arme nucléaire venait à être utilisée. La fragilité de notre monde n'a jamais été aussi évidente", fait-il remarquer.
"J'espère que les peuples du monde entier pousseront leurs gouvernements à s'éloigner de l'abîme et à créer un monde plus sûr pour tous: un monde exempt d'armes nucléaires", indique-t-il pour conclure.
La 10e Conférence d'examen des parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires se tiendra du 24 au 28 janvier 2022.
Initialement prévue pour mars 2020, elle a été reportée en raison de la pandémie de Covid et des restrictions en matière de déplacements.