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Covid-19

Faussement vaccinée, elle décède des suites du Covid-19 dans un hôpital des Hauts-de-Seine

© Photo Pixabay / vitalworksChambre d'hôpital
Chambre d'hôpital - Sputnik Afrique, 1920, 11.12.2021
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Faussement vaccinée, une quinquagénaire est décédée des suites du coronavirus dans un hôpital des Hauts-de-Seine. Estimant qu’elle était immunisée, les médecins ne lui avaient pas administré des médicaments efficaces pour réduire le risque de progression de la maladie.
Pour lutter contre la propagation de l’épidémie de Covid-19, les autorités ont recours à plusieurs mesures, imposées à la population, dont, par exemple, la prolongation du pass sanitaire jusqu’en juillet 2022. Mais certaines personnes, opposées à la vaccination, se procurent des faux pass, désormais étendus aux bars, restaurants et transports publics longue distance.
D’après les chiffres de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), relayés par Franceinfo en septembre, quelque 36.000 pass frauduleux circulent sur le territoire national.
Des documents aux conséquences dramatiques parfois, comme le montre le cas d’une femme de 57 ans, admise le 30 octobre au service de réanimation de l’hôpital Raymond Poincaré de Garches, dans les Hauts-de-Seine.
Comme le relate le 10 décembre RTL, la quinquagénaire est arrivée en détresse respiratoire. Elle avait un certificat de vaccination, et n’avait pas d’antécédents médicaux ou de facteurs de comorbidités.
Cependant, à cause de son état de santé, elle a dû être intubée et a eu besoin d’une machine pour pouvoir respirer. Les réanimateurs ont alors réalisé des tests et ont découvert qu’elle ne possédait pas d’anticorps. Elle est décédée le lendemain.
Selon le média, son mari a avoué qu’elle avait présenté un faux certificat d’immunisation, fait par un médecin pour 200 euros.
Invité sur RTL le 10 décembre, le chef du service réanimation de l’hôpital Raymond-Poincaré, Djillali Annane, a dit que le décès aurait pu être évité si la quinquagénaire avait averti les soignants de son faux certificat.
«Cette personne, qui n'avait pas d'antécédents médicaux et qui avait une forme qui avait progressé rapidement vers une atteinte respiratoire sévère, on aurait pu lui administrer des anticorps neutralisants, efficaces pour réduire le risque de progression de la maladie», a-t-il expliqué en notant que ce cas «n’est pas isolé».
Il a appelé tous ceux avec un faux pass ou un faux certificat de vaccination à faire attention:
«Cela peut aiguiller faussement le médecin qui les prend en charge».

Risque de cinq ans de prison

Quiconque introduit frauduleusement des données dans un système de traitement automatisé risque d’être puni de cinq ans de prison et de 150.000 euros d'amende. Produire ou utiliser un faux document expose jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende. Mais ces sanctions semblent ne pas arrêter certains.
Début août, une contractuelle du vaccidrive de Villepinte, en Seine-Saint-Denis, a été condamnée à un an de prison ferme pour trafic de faux certificats de vaccination. Lors de sa garde à vue, elle a reconnu avoir généré environ 200 QR codes qu'elle vendait 200 euros pièce sur le réseau social Snapchat.
En octobre, un généraliste a délivré une centaine de fausses attestations à La Réunion pour aider les patients qui ne pouvaient plus travailler en raison de leur refus de vaccination. Mis en examen, il s’est vu interdire d’exercer sa profession et devra payer une caution de 10.000 euros.
En novembre, un médecin du Val-de-Marne, soupçonné d'avoir vendu au moins 220 faux pass sanitaires, a été mis en examen et placé en détention provisoire. Des amendes ont été dressées à l'encontre de plusieurs clients.
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