Piqué par Bourdin, Zemmour s’emporte contre les "journaux de gauche"

© AFP 2024 THOMAS SAMSONÉric Zemmour
Éric Zemmour - Sputnik Afrique, 1920, 08.12.2021
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Candidat à la présidentielle, Éric Zemmour a dénoncé l'attitude des médias à son égard lors d’échanges tendus avec l’intervieweur de BFM TV Jean-Jacques Bourdin. Accusé de "dissimulation", il s'est posé en "cible privilégiée du système".
Deux jours après le meeting de Villepinte ponctué par plusieurs incidents violents, invité chez Jean-Jacques Bourdin dans la matinale de BFM TV le 7 décembre, Éric Zemmour a dénoncé la couverture médiatique de cet événement.

Médias "complaisants"

"L'ordre ne règne plus en France…", a commencé l’ex-polémiste. "À Villepinte non plus, visiblement", l’a coupé l’intervieweur.
Selon Zemmour, le meeting "a été un grand succès ", mais les médias ont été "complaisants" avec les militants de l’association SOS Racisme qui ont fait leur apparition dans la salle et ont été violentés par le public.

"Pourquoi vous parlez de ces violences-là et pas de la violence que j’ai subie moi? Pourquoi les médias ne disent pas que j’ai été agressé?", s’est indigné le candidat qui portait une attelle sur sa main droite.

L’incident s’est déroulé au moment où Éric Zemmour s’avançait dans la salle pour monter à la tribune. Un homme a surgi de la foule en attrapant le candidat par le cou. L’individu a été maîtrisé par le service de sécurité, il n’y a pour l’instant aucune communication officielle concernant ses motivations. Éric Zemmour a porté plainte et s’est vu attribuer 9 jours d’ITT.

"Cible privilégiée du système"

Le ton est monté encore plus quand Éric Zemmour a déclaré qu’il se considère comme "la cible privilégiée du système" et qu’aucun candidat n’est traité comme lui.

"Vous êtes journaliste, vous n’arrêtez pas de critiquer la presse. Vous la victime, on dirait du mauvais Trump, victime des médias […]. Vous pratiquez la dissimulation", s’est emporté Jean-Jacques Bourdin, précisant que "pendant des années" l’ex-chroniqueur de CNews a "pratiqué les plateaux télé, rencontré tous les journalistes de la France entière".

"Et puis tout à coup vous les dénoncez. Ça, c’est ce que j’appelle la taqîya [terme arabe désignant dissimulation au sein de l’islam]!", a-t-il lâché.
Tout en précisant qu’il "fut journaliste", Éric Zemmour s’est alors défendu en fustigeant "le système médiatique", "les méthodes des journaux de gauche" et la " pression idéologique" exercée sur certains journalistes. Ces médias "dénaturent", "attaquent", "lynchent", "invectivent les gens qu’ils ont dans le nez", selon le candidat.

"Victime de rien du tout"

Un autre accrochage a eu lieu à l’occasion d’une discussion autour des Gilets jaunes, quand le candidat a estimé que ce n'était pas son rôle d'endosser symboliquement un gilet fluo.
"Vous vivez dans les beaux quartiers, vous fréquentez les médias et vous tapez à la porte des clubs les plus huppés", a lancé l’intervieweur.

"Je n'ai pas honte, j'ai grandi en banlieue, j'ai fait des études, donc je n'ai rien volé", a rétorqué le candidat, tandis que Jean-Jacques Bourdin lançait: "Personne ne vous accuse. Pourquoi êtes-vous toujours une victime ? Vous êtes une victime de rien du tout !".

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