https://fr.sputniknews.africa/20211202/dereferencement-de-wish-une-operation-de-com-pour-faire-croire-que-le-gouvernement-est-couillu-1053767422.html
Déréférencement de Wish, une opération de com’ "pour faire croire que le gouvernement est couillu"?
Déréférencement de Wish, une opération de com’ "pour faire croire que le gouvernement est couillu"?
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Accusé de vendre des produits dangereux, le site américain Wish a été déréférencé de Google, sur ordre du service français de répression des fraudes. Pedro... 02.12.2021, Sputnik Afrique
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"Soit [Wish, ndlr] obéit aux règles de protection des consommateurs, soit non seulement je demanderai le déréférencement du site aux plateformes, mais nous interdirons la présence de Wish sur le territoire français". Sur France 2, Bruno Le Maire n’a pas hésité à être offensif dans ses propos à l’encontre de l’entreprise californienne Wish. Un site de e-commerce répertoriant de très nombreux produits proposés par des vendeurs indépendants. Si le ministre de l’Économie a ordonné, chose rarissime, le déréférencement de la plateforme des moteurs de recherche comme Google ou encore sur les boutiques d’application Apple Store et Google Play, c’est que Wish était dans le viseur de Bercy.L’arbre qui cache la forêtDepuis septembre 2020 en effet, le Service national d’enquête (SNE) de la DGCCRF a mené l’enquête sur la sécurité des produits vendus en ligne sur la plateforme américaine. Résultat: sur 140 produits analysés, 90% des appareils électriques, 62% des bijoux fantaisie et 45% des jouets ont été considérés comme dangereux.Contacté par Sputnik, Pedro Guanaes, délégué numérique du mouvement République souveraine, précise d’emblée que déréférencer Wish est une "action positive". Néanmoins, selon lui, cela masque le fait que de nombreuses autres plateformes ne respectent pas les règles. "Il faut donc aller beaucoup plus loin", plaide le membre de République souveraine.L’enquête de la DGCCRF portait d’ailleurs sur dix places de marché, à savoir Aliexpress, Amazon, Cdiscount, eBay, Fnac.com, Rueducommerce, Joom, Rakuten, Vova et donc Wish. Sur les 450 produits de l’ensemble des marques passés en revue, 63% se sont révélés non conformes et 28% dangereux, soit plus d’un produit sur quatre.Alors, comment expliquer que seul Wish ait subi le courroux de Bercy? "La réactivité d’ensemble de ces places de marché a globalement été satisfaisante, à l’exception d’une place de marché [Wish, ndlr], qui n’a jamais répondu aux sollicitations et d’une seconde qui a dû être relancée", a expliqué la DGCCRF.Wish, symbole des dérives de la mondialisation?Cependant, Pedro Guanaes estime que le cœur du problème va bien au-delà des produits défectueux, mais que l’affaire démontre les limites de la mondialisation: "notre marché est ouvert à tous les opérateurs mondiaux, des plus honnêtes aux plus malhonnêtes, ils peuvent vendre ce qu’ils veulent en France", dénonce-t-il. Pourtant, avec ce type de sanctions, le gouvernement ne protège-t-il pas les entreprises françaises en ayant recours au protectionnisme? Rien n’est moins sûr, estime Pedro Guanaes.D’autant plus que "même pour ceux qui respectent les normes, d’où viennent tous ces produits, souvent bas de gamme? Il n’y en a pas un qui est fabriqué en France", fait valoir Pedro Guanaes. En outre, il rappelle que l’achat de ce type de biens, majoritairement conçus en plastique, qui viennent de l’autre bout du monde et qui sont fabriqués dans des conditions de production dramatiques, soulève également la question de la lutte contre le réchauffement climatique.Selon lui, ce déréférencement de Wish serait donc plutôt une "mesure à visée électoraliste", afin de "faire croire que l’on a un gouvernement “couillu”, qui prend des décisions fortes et est capable d’aller au combat". Un qualificatif que ne démentirait pas Bruno Le Maire: "Les géants du numérique et les acteurs du numérique ne sont pas au-dessus des lois", a-t-il prévenu, bravache.
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Déréférencement de Wish, une opération de com’ "pour faire croire que le gouvernement est couillu"?
16:54 02.12.2021 (Mis à jour: 17:50 10.01.2022) Accusé de vendre des produits dangereux, le site américain Wish a été déréférencé de Google, sur ordre du service français de répression des fraudes. Pedro Guanaes, du parti République souveraine, estime que l’exécutif fait de l’esbroufe.
"Soit [Wish, ndlr] obéit aux règles de protection des consommateurs, soit non seulement je demanderai le déréférencement du site aux plateformes, mais nous interdirons la présence de Wish sur le territoire français". Sur France 2, Bruno Le Maire n’a pas hésité à être offensif dans ses propos à l’encontre de l’entreprise californienne Wish. Un site de e-commerce répertoriant de très nombreux produits proposés par des vendeurs indépendants.
Si le ministre de l’Économie a ordonné, chose rarissime, le
déréférencement de la plateforme des moteurs de recherche comme Google ou encore sur les boutiques d’application Apple Store et Google Play, c’est que Wish était dans le viseur de Bercy.
L’arbre qui cache la forêt
Depuis septembre 2020 en effet, le Service national d’enquête (SNE) de la DGCCRF a mené l’enquête sur la sécurité des produits vendus en ligne sur la plateforme américaine. Résultat: sur 140 produits analysés, 90% des appareils électriques, 62% des bijoux fantaisie et 45% des jouets ont été considérés comme dangereux.
Contacté par Sputnik, Pedro Guanaes, délégué numérique du mouvement République souveraine, précise d’emblée que déréférencer Wish est une "action positive". Néanmoins, selon lui, cela masque le fait que de nombreuses autres plateformes ne respectent pas les règles. "Il faut donc aller beaucoup plus loin", plaide le membre de République souveraine.
"Si on suit la logique, il faut aussi s’attaquer à Amazon, AliExpress ou encore le site Shein, qui par exemple continue de vendre des contrefaçons sans que personne ne semble s’en émouvoir", avance Pedro Guanaes.
L’enquête de la DGCCRF portait d’ailleurs sur dix places de marché, à savoir Aliexpress,
Amazon, Cdiscount, eBay, Fnac.com, Rueducommerce, Joom, Rakuten, Vova et donc Wish. Sur les 450 produits de l’ensemble des marques passés en revue, 63% se sont révélés non conformes et 28% dangereux, soit plus d’un produit sur quatre.
Alors, comment expliquer que seul Wish ait subi le courroux de Bercy? "La réactivité d’ensemble de ces places de marché a globalement été satisfaisante, à l’exception d’une place de marché [Wish, ndlr], qui n’a jamais répondu aux sollicitations et d’une seconde qui a dû être relancée", a expliqué la DGCCRF.
Wish, symbole des dérives de la mondialisation?
Cependant, Pedro Guanaes estime que le cœur du problème va bien au-delà des produits défectueux, mais que l’affaire démontre les limites de la mondialisation: "
notre marché est ouvert à tous les opérateurs mondiaux, des plus honnêtes aux plus malhonnêtes, ils peuvent vendre ce qu’ils veulent en France", dénonce-t-il. Pourtant, avec ce type de sanctions, le gouvernement ne protège-t-il pas les entreprises françaises en ayant
recours au protectionnisme? Rien n’est moins sûr, estime Pedro Guanaes.
"L’argument utilisé par le gouvernement est juridique: le respect des normes de sécurité. En aucun cas celui d’une protection des entreprises contre la concurrence illégitime et faussée", rétorque le délégué numérique de République souveraine.
D’autant plus que "même pour ceux qui respectent les normes, d’où viennent tous ces produits, souvent bas de gamme? Il n’y en a pas un qui est fabriqué en France", fait valoir Pedro Guanaes. En outre, il rappelle que l’achat de ce type de biens, majoritairement conçus en plastique, qui viennent de l’autre bout du monde et qui sont fabriqués dans des conditions de production dramatiques, soulève également la question de la lutte contre le réchauffement climatique.
"Alors est-ce que c’est une prise de conscience du gouvernement en disant qu’il faut remettre de l’ordre dans les cybermarchands et que la mondialisation ce n’est si bien que ça? Je ne pense pas. On est dans une opération de com’", pense Pedro Guanaes.
Selon lui, ce déréférencement de Wish serait donc plutôt une "mesure à visée électoraliste", afin de "faire croire que l’on a un gouvernement “couillu”, qui prend des décisions fortes et est capable d’aller au combat". Un qualificatif que ne démentirait pas Bruno Le Maire: "Les géants du numérique et les acteurs du numérique ne sont pas au-dessus des lois", a-t-il prévenu, bravache.