Libéré de GV à cause de sa santé mentale, il met le feu à l’hôpital qui le prend en charge

© Photo Pixabay/FoundryDans un couloir d'un centre médical
Dans un couloir d'un centre médical - Sputnik Afrique, 1920, 01.12.2021
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Un quadragénaire a mis le feu dans l’hôpital francilien où il était interné, rapporte Le Parisien. Il avait été placé en garde à vue la veille pour dégradation volontaire, mais a ensuite été libéré en raison de sa santé mentale.
Lundi 29 novembre, un homme de 43 ans originaire d’Italie a déclenché deux incendies au centre hospitalier François Quesnay, à Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines, révèle Le Parisien. Il y était interné en psychiatrie après avoir été arrêté la veille pour dégradation volontaire d’une banque. L’expertise avait révélé des troubles psychiatriques qui ont mis fin à sa garde à vue.
"Au cours de son hospitalisation en psychiatrie il y a eu un défaut de surveillance et il est parti", rapporte une source policière.
L’individu a mis feu à une poubelle puis à une salle du service de radiologie, laquelle a été totalement détruite. L’incident n’a pas fait de victime ou de blessé, tandis que l’hôpital a continué de fonctionner normalement. Un message de remerciement, louant le sang-froid des équipes, a été envoyé ce mardi par la direction.
L’individu a quant à lui été de nouveau interpellé, placé en garde à vue au commissariat de Mantes-la-Jolie et a subi une deuxième expertise psychiatrique. Cette dernière a confirmé la nécessité de l’interner à l’hôpital. Il avait déjà été interné quelques mois auparavant, à Cherbourg, dans la Manche.
"C’est un vrai problème social car on constate une hausse des maladies psychiatriques avec des cas de dangerosité certaine. La semaine dernière, on a eu quatre gardés à vue qui ont fini en hospitalisation d’office", déplore cette même source.

Dégradation de la santé mentale

L’état de santé mentale des Français s’est en effet lourdement dégradé en raison de la crise sanitaire et de ses restrictions, en particulier chez les jeunes. Chez les 15-24 ans, la proportion de syndromes dépressifs a doublé entre 2019 et 2020, marqués par des "troubles anxieux" et des "phobies sociales", alerte le rapport annuel sur les droits de l’enfant de la défenseur des droits Claire Hédon, publié le 20 novembre.
Elle a également alerté sur le manque de moyens des services de psychiatrie, notamment au niveau du personnel, ce qui se traduit par de longs délais pour obtenir des rendez-vous. La même tendance a été constatée par l’UNICEF au niveau mondial, déplorant que "seuls 2% environ des budgets publics alloués à la santé sont affectés à la santé mentale dans le monde".
Plusieurs mesures concernant la santé mentale avaient été annoncées cette année par Emmanuel Macron, lequel avait reconnu que "la pandémie a révélé l’importance du sujet". En octobre, les députés ont approuvé la prise en charge de huit séances chez un psychologue par l’Assurance maladie, et ce pour les patients dès trois ans. Le coût de cette mesure est estimé à 50 millions d’euros.
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