Le tournage sauvage d’un clip de rap dégénère à Nice – vidéo

CC BY 2.0 / Mathys Cresson / RapUn rappeur (image d'illustration)
Un rappeur (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 29.11.2021
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Tirs de mortier, grenades lacrymogènes et jets de projectiles: voici comment s’est terminée une intervention de police sur le tournage d’un clip non autorisé à Nice. Trois policiers ont été blessés et deux mineurs ont été interpellés.
Les faits se sont produits vers 15h30 le 28 novembre dans le quartier de l’Ariane à Nice. Une soixantaine d’individus participaient au tournage sauvage d’un clip du rappeur marseillais Graya, relatent Actu17, BFM TV et France Bleu. Ils ont été interrompus par une intervention de la police qui avait pour but de vérifier l’autorisation de tournage, dont le groupe ne disposait pas.
Plusieurs équipages de police ont été dépêchés sur place pour procéder à ce contrôle. Toutefois, la situation a dégénéré.
Les personnes présentes ont visé les voitures de la compagnie départementale d’intervention (CDI) avec des jets de projectiles et des tirs de mortier d’artifice. Les fonctionnaires ont dû répondre avec des grenades lacrymogènes pour assurer sa protection et calmer les esprits.
Trois policiers de la CDI ont été légèrement blessés durant ces affrontements, l’un d’eux au bras, un second au tibia et un troisième souffre d’acouphènes.

Interpellations

L’intervention de la police a duré jusqu’à 17 heures et a nécessité l’implication d’une dizaine d’équipages de police au total, souligne Actu17.
Les individus réunis ont été appuyés également par des riverains: des policiers de la brigade spécialisée de terrain (BST) ont reçu des projectiles en verre depuis un appartement situé à proximité.
Deux adolescents de 13 et 14 ans qui se trouvaient dans ce logement ont été interpellés et placés en garde à vue.
Autour de ce tournage, une enquête a été ouverte et confiée aux policiers de la sûreté départementale.
"La police nationale a fait face à des tirs de mortier à l’Ariane suite à une intervention liée au tournage d’un clip. Avec Christian Estrosi, nous condamnons et apportons notre soutien aux fonctionnaires blessés. Des images exploitables sont mises à la disposition des enquêteurs", a réagi Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice, sur Twitter.

Ces tournages qui dégénèrent

Ce phénomène de tournages de clips de rap n’est pas du tout rare en France. En ce mois de novembre, une patrouille de police a essuyé une pluie de projectiles et des tirs de mortier dans un quartier sensible de Toulouse où des dizaines de jeunes étaient rassemblés pour le tournage d’un clip.
En mars dernier, près de 100 personnes se sont rassemblées dans une cité de Mantes-la-Jolie (Yvelines) pour le tournage du clip du rappeur Niaks. La situation a dégénéré avec l'arrivée sur les lieux du tournage d'une patrouille de police. Cette dernière a été prise pour cible par les jeunes rassemblés et des violences urbaines ont rapidement éclaté.
Également en mars, une patrouille de police a été prise à partie à Montbéliard (Doubs) lors du tournage d’un clip du rappeur M2z, avec des jets de pierres de la part d’une centaine de personnes, dont certaines encagoulées.
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