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"Ce n'est certainement pas l'indépendance": Lecornu sur la question de l'autonomie guadeloupéenne
"Ce n'est certainement pas l'indépendance": Lecornu sur la question de l'autonomie guadeloupéenne
Sputnik Afrique
"Le débat sur l'obligation vaccinale a pris une tournure culturelle et politique", a indiqué le ministre des Outre-mer en commentant pour le JDD la crise... 28.11.2021, Sputnik Afrique
2021-11-28T10:10+0100
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Près de 150 personnes ont été interpellées aux Antilles lors des manifestations qui continuent en Guadeloupe et en Martinique. Plusieurs policiers ont à nouveau essuyé des tirs, dans la nuit du 26 au 27 novembre. Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, qui a dû, face à la pression, faire plusieurs concessions à l'égard des soignants et des pompiers sur l'obligation vaccinale, a exprimé sa vision des choses au Journal du Dimanche (JDD)."Le débat sur l'obligation vaccinale a pris une tournure culturelle et politique qu'on ne peut pas nier", a déclaré le ministre. Et d'ajouter que "la situation aux Antilles est aussi le résultat de nombreuses décennies d'échecs", faisant allusion aux erreurs commises par l'ancien ministre de la Santé Xavier Bertrand."La tension est palpable"Selon Sébastien Lecornu, les renforts de police et de gendarmerie permettent de rétablir l'ordre public et la liberté de circuler en Guadeloupe, ce qui "reste la priorité". "La seule réponse à avoir pour les casseurs et les violents reste sécuritaire et judiciaire. Pour les autres, la question de l'obligation vaccinale reste centrale", a-t-il exposé, en concédant que "la tension est palpable"."L'État, en tant qu'employeur", a le devoir d'accompagner les personnels hospitaliers non vaccinés qui peuvent être suspendus. Quant à l'exigence des syndicats de retirer l'obligation vaccinale, "la loi de la République s'applique dans l'ensemble des départements français", a-t-il souligné. Tout en promettant un dialogue individuel "pour trouver une solution au cas par cas".Il avait précédemment annoncé le financement de "1.000 emplois aidés pour les jeunes avec un accompagnement spécifique à une formation dans le secteur non marchand".Un dialogue prévuLa situation a poussé le gouvernement à repousser au 31 décembre la mise en place de l'obligation vaccinale des soignants et pompiers en Martinique et en Guadeloupe. Ce que le ministre ne considère pas comme un recul.Selon lui, 1.400 personnels hospitaliers de Guadeloupe, exprimant des doutes ou des convictions personnelles contre le vaccin, ont choisi de ne pas se faire immuniser. Ils ne pourront pas travailler à l'hôpital pendant une "période d'accompagnement".C'est l'Agence régionale de santé, avec l'aide de spécialistes en reconversion et en formation, ainsi qu'un sous-préfet chargé du dispositif, qui animera ce dialogue. Sébastien Lecornu se rend ce dimanche en Guadeloupe, pour aller ensuite en Martinique."L'autonomie, ce n'est pas l'indépendance"Dans son allocution mise en ligne vendredi soir, Sébastien Lecornu s'est dit prêt à parler de l'autonomie de la Guadeloupe. Mais "l'autonomie, ce n'est certainement pas l'indépendance", a-t-il tenu à souligner dans son interview au JDD. Selon lui, "elle existe déjà pour certaines collectivités d'outre-mer à des degrés divers, le modèle le plus poussé étant, par exemple, la Polynésie".34,5% de la population de Guadeloupe vit en dessous du seuil de pauvreté national, avec un taux de chômage de 19%, notamment chez les jeunes (35% en 2020 contre une moyenne nationale de 20%), relate Le Figaro.Face aux troubles, le préfet de Guadeloupe a décidé de proroger le couvre-feu de 18 heures à 5 heures jusqu'au lundi 29 novembre.
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"Ce n'est certainement pas l'indépendance": Lecornu sur la question de l'autonomie guadeloupéenne
10:10 28.11.2021 (Mis à jour: 17:50 10.01.2022) "Le débat sur l'obligation vaccinale a pris une tournure culturelle et politique", a indiqué le ministre des Outre-mer en commentant pour le JDD la crise sociale en Guadeloupe. Il promet "un dialogue individuel pour trouver une solution au cas par cas", tout en soulignant que les lois de France s'appliquent pleinement dans l'île.
Près de 150 personnes ont été interpellées aux Antilles lors des manifestations qui continuent en Guadeloupe et en Martinique. Plusieurs policiers ont à nouveau essuyé des tirs, dans la nuit du 26 au 27 novembre. Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, qui a dû, face à la pression, faire plusieurs concessions à l'égard des soignants et des pompiers sur l'obligation vaccinale, a exprimé sa vision des choses au Journal du Dimanche (JDD).
"Le débat sur l'obligation vaccinale a pris une tournure culturelle et politique qu'on ne peut pas nier", a déclaré le ministre. Et d'ajouter que "la situation aux Antilles est aussi le résultat de nombreuses décennies d'échecs", faisant allusion aux erreurs commises par l'ancien ministre de la Santé Xavier Bertrand.
"La tension est palpable"
Selon Sébastien Lecornu, les renforts de police et de gendarmerie permettent de rétablir l'ordre public et la liberté de circuler en Guadeloupe, ce qui "reste la priorité". "La seule réponse à avoir pour les casseurs et les violents reste sécuritaire et judiciaire. Pour les autres, la question de l'obligation vaccinale reste centrale", a-t-il exposé, en concédant que "la tension est palpable".
"L'État, en tant qu'employeur", a le devoir d'accompagner les personnels hospitaliers non vaccinés qui peuvent être suspendus. Quant à l'exigence des syndicats de retirer l'obligation vaccinale, "la loi de la République s'applique dans l'ensemble des départements français", a-t-il souligné. Tout en promettant un dialogue individuel "pour trouver une solution au cas par cas".
Il avait précédemment annoncé le financement de "1.000 emplois aidés pour les jeunes avec un accompagnement spécifique à une formation dans le secteur non marchand".
La situation a poussé le gouvernement
à repousser au 31 décembre la mise en place de l'obligation vaccinale des soignants et pompiers en Martinique et en Guadeloupe. Ce que le ministre ne considère pas comme un recul.
Selon lui, 1.400 personnels hospitaliers de Guadeloupe, exprimant des doutes ou des convictions personnelles contre le vaccin, ont choisi de ne pas se faire immuniser. Ils ne pourront pas travailler à l'hôpital pendant une "période d'accompagnement".
C'est l'Agence régionale de santé, avec l'aide de spécialistes en reconversion et en formation, ainsi qu'un sous-préfet chargé du dispositif, qui animera ce dialogue. Sébastien Lecornu se rend ce dimanche en Guadeloupe, pour aller ensuite en Martinique.
"L'autonomie, ce n'est pas l'indépendance"
Dans son allocution mise en ligne vendredi soir, Sébastien Lecornu
s'est dit prêt à parler de l'autonomie de la Guadeloupe. Mais "l'autonomie, ce n'est certainement pas l'indépendance", a-t-il tenu à souligner dans son interview au JDD. Selon lui, "elle existe déjà pour certaines collectivités d'outre-mer à des degrés divers, le modèle le plus poussé étant, par exemple, la Polynésie".
34,5% de la population de Guadeloupe vit en dessous du seuil de pauvreté national, avec un taux de chômage de 19%, notamment chez les jeunes (35% en 2020 contre une moyenne nationale de 20%), relate Le Figaro.
Face aux troubles, le préfet de Guadeloupe a décidé
de proroger le couvre-feu de 18 heures à 5 heures jusqu'au lundi 29 novembre.