Deux voitures de la police municipale incendiées à Mantes-la-Jolie, devant le commissariat - vidéo

© Photo Pixabay / FleimaxUne voiture de police
Une voiture de police - Sputnik Afrique, 1920, 25.11.2021
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Deux véhicules de la police municipale ont été incendiés devant son local à Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines. Une vidéo montre des individus jeter des cocktails Molotov dans les véhicules. La ville et le département font face à une montée des violences depuis quelques jours.
Dans la nuit du 23 au 24 novembre, deux voitures de la police ont été incendiées, juste devant le poste de Mantes-la-Jolie (Yvelines). Une vidéo des faits a ensuite circulé sur les réseaux sociaux, montrant des individus y jeter un cocktail Molotov dans chaque véhicule. Le maire Les Républicains Raphaël Cognet, informé par le chef de la brigade dans la nuit, s’est rendu sur place.

"Je condamne avec la plus grande fermeté ces actes inqualifiables et lâches. Je veux dire à ces criminels que nous n’avons pas peur et que leurs tentatives d’intimidation resteront vaines", déclare l’édile dans un communiqué.

Également présent, le sous-préfet de Mantes-la-Jolie Gérard Derouin est venu assurer le soutien de l’État envers la police municipale.
La mairie indique son intention de porter plainte pour ces dégradations. L’enquête devra notamment analyser les images de la vidéosurveillance à proximité. Le poste de police était ouvert au moment des faits. M. Cognet assure que sa ville obtient "des résultats probants dans la lutte contre la délinquance" et qu’il compte "continuer à multiplier les moyens accordés à la police municipale", ainsi qu’à développer l’installation de caméras de vidéoprotection.

Reprise des violences urbaines?

Dans la même soirée, la police nationale avait été visée par des tirs de mortiers d’artifice dans le quartier du Val Fourré, labellisé "quartier prioritaire", relate 78actu. Un événement qui reste "tristement banal" dans cette zone sensible, selon le média. D’autres violences urbaines s’y étaient déroulées le 5 novembre, marquées par des jets de projectiles et tirs de mortiers d’artifice contre une patrouille en passage, sans faire de blessés.
Dans un même temps, les policiers de la ville de Trappes, également dans les Yvelines, ont été pris à partie lors d’une intervention pour un rodéo sauvage, eux aussi visés par des projectiles. Le département avait connu une nuit d’Halloween (31 octobre) particulièrement agitée après plusieurs semaines d’accalmie.
Les dernières vagues de violences urbaines remontaient à l’été. Du 11 au 12 août, le Val Fourré s’était de nouveau embrasé, menant à un guet-apens tendu par des dizaines d’individus sur les policiers et pompiers. Le commissariat de Trappes avait quant à lui été attaqué au printemps, suivi de plusieurs nuits de violences urbaines d’affilée.

Que fait l’État?

Dans un entretien publié le 24 novembre sur Sputnik, le secrétaire national du syndicat Alternative Police, Denis Jacob, estime que "le niveau de violence vis-à-vis des policiers augmente, qu’elle soit verbale ou physique". Pour lui, cette tendance résulte "de 40 années durant lesquelles les problèmes se sont accumulés sans que l’État n’apporte de réponses concrètes". À l’instar d’autres syndicats policiers, il réclame une réponse pénale forte.
"Les agents font face à toute cette agglomération de mécontentement. Ils servent de punching-ball, on les vise pour atteindre l’État", déplore-t-il.
Ce dernier, en se contentant d’envoyer les policiers sur le terrain "sans parallèlement mettre une véritable politique sociale, économique, de politique de la ville dans les quartiers", ne fait que traiter "les conséquences, mais pas les causes", conclut-il.
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