Le ministre turc de l’Energie fournit des détails sur le prochain accord gazier avec la Russie

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Une entreprise gazière (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 23.11.2021
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La Turquie et la Russie vont prochainement renouveler leurs contrats gaziers qui arrivent à terme en fin d’année. La collaboration des deux pays en matière nucléaire progresse également.
Confrontée à une crise monétaire sans précédent avec la chute de la lire, la Turquie assure ses arrières sur le terrain énergétique. Ankara et Moscou vont en effet conclure de nouveaux accords gaziers pour remplacer ceux arrivant à échéance, a annoncé Fatih Dönmez, ministre turc de l’Énergie et des Ressources naturelles devant les journalistes, dont faisait partie le correspondant de Sputnik.
"Un accord écrit sera conclu dans un avenir proche. Les contrats, qui expirent à la fin de l’année, seront renouvelés. Leur durée ne sera pas aussi longue que pour les précédents: ils vont de trois à dix ans. Nous pensons que l’accord sera conclu avant la fin de l’année", a déclaré le responsable lors du 11e sommet de l’énergie à Antalya.
Les volumes pourront être augmentés en fonction des besoins, a ajouté le ministre. Une option que ne permettaient pas les anciens contrats.
Selon lui, le volume de gaz russe qui sera livré à la Turquie dans le cadre des futurs contrats reste le même, tout comme les parts du secteur privé et de BOTAS, la compagnie nationale turque de gaz.
Fatih Dönmez est par ailleurs revenu sur le programme nucléaire turc, symbolisé par la centrale nucléaire d’Akkuyu, construite par une filiale de Rosatom, dont la capacité totale sera de 4.800 mégawatts. Sa mise en service, prévue pour 2023, permettra de "renforcer la sécurité de l’approvisionnement" électrique, a souligné le ministre.
Sa mise en service, prévue pour 2023, permettra de "renforcer la sécurité de l’approvisionnement" électrique, a souligné le ministre.
"Ce genre de centrales fonctionne pratiquement sans interruption. Elle est capable de couvrir 10% des besoins du pays en électricité. Selon l’accord, l’achat de 50% de l’électricité produite par la centrale est garanti. Les 50% restants seront vendus sur le marché libre", a-t-il exposé.
Début novembre, Recep Tayyip Erdogan avait déjà déclaré songer à construire "une deuxième voire une troisième centrale nucléaire".

Gisements en Mer noire

La Turquie, qui souhaite alléger sa facture énergétique, avait annoncé la découverte d’un gisement gazier en Mer noire, début juin. Il devrait peser 135 milliards de mètres cubes selon les autorités. Un autre gisement de 405 milliards de mètres cubes avait été repéré dans le même secteur, l’an dernier.
Il faudra néanmoins attendre un peu pour voir ces champs exploités. Si les travaux d’ingénierie touchent à leur fin, les gazoducs sous la Mer noire ne devraient pas être installés avant le printemps 2022.
La découverte reste néanmoins une aubaine pour la Turquie, qui consomme entre 45 et 50 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an, principalement importés de Russie.
"La Turquie a laissé derrière elle les difficultés sur le plan énergétique. Lorsque nous extrairons le gaz naturel en mer Noire, j'annoncerai la bonne nouvelle, mais pour le moment encore un peu de patience", a d’ailleurs récemment déclaré le Président turc.
En Europe, la crise de l’énergie continue de faire des ravages. Après une accalmie, le cours du gaz s’est encore envolé le 16 novembre, suite à la décision de Berlin de suspendre la certification de l’opérateur du Nord Stream 2.
Le 22 novembre, le Sénat français a adopté un "bouclier tarifaire", censé protéger les consommateurs des flambées des prix de l’énergie.
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