Des policiers et des pompiers ciblés par des tirs d'armes à feu en Martinique - images

Fort-de-France, Martinique - Sputnik Afrique, 1920, 23.11.2021
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Des forces de l'ordre et des pompiers ont essuyé des tirs de 9 mm à plusieurs reprises lors des manifestations qui se déroulent à Fort-de-France, en Martinique.
Des manifestants ont ouvert le feu contre la police et les pompiers en Martinique dans la nuit du lundi 22 au mardi 23 novembre, a annoncé les forces de l'ordre.
Les forces de l'ordre et les pompiers sont intervenus sur des feux de poubelles et reçu des projectiles à Sainte-Thérèse le 22 novembre, vers 23h30 [04h30 heure de Paris], précise aux journalistes Joël Larcher, porte-parole de la direction départementale de la sécurité publique de Fort-de-France.
"D'autres feux de poubelles et de véhicules ont été allumés vers 01h45 [06h45 heure de Paris], c'est à ce moment que les patrouilles ont essuyé des tirs de 9 mm à plusieurs reprises. Des impacts ont été relevés sur les véhicules", a indiqué le commandant.
Selon France-Antilles-Martinique, plusieurs groupes de jeunes, cagoulés et armés pour certains, ont brûlé poubelles et véhicules sur l’avenue Maurice Bishop à Fort-de-France dans la nuit de lundi à mardi.
Ils n’auraient pas hésité à tirer à balles réelles sur les forces de sécurité et les pompiers qui intervenaient. Les tirs n'auraient pas fait de blessés.
La tension est montée en Martinique après l'appel d'une intersyndicale à la grève générale reconductible qui a conduit à des blocages d'axes routiers.
Parmi les revendications citées dans le préavis de grève, déposé le 15 novembre et signé par 17 syndicats, figurent entre autres la fin de l'obligation vaccinale et des suspensions pour les soignants et la hausse des salaires face à la hausse des prix des carburants et du gaz.
Le 22 novembre, près de 1.300 personnes ont manifesté devant la préfecture en Martinique, selon la police.

Des tirs à balles réelles également en Guadeloupe

La Guadeloupe voisine fait face depuis une semaine à une importante mobilisation sociale marquée par des violences, sur fond de contestation du pass sanitaire et de l’obligation vaccinale pour les soignants, malgré les appels au calme d’Emmanuel Macron et de Jean Castex.
Des gendarmes y ont aussi essuyé des tirs à balles réelles, ont déclaré ce mardi 23 novembre les ministres de l'Intérieur Gérald Darmanin et des Outre-mers Sébastien Lecornu.
Ces émeutes interviennent après que le gouvernement a annoncé plus tôt en novembre que les agents de santé des territoires français d'outre-mer devaient être vaccinés contre le Covid-19. Le 19 novembre, Gérald Darmanin a annoncé la décision de déployer 200 policiers et gendarmes supplémentaires en Guadeloupe afin d'y rétablir l’ordre. Le 20 novembre, à l'issue d'une cellule interministérielle de crise et au lendemain d'une seconde nuit consécutive d'émeutes, Gérald Darmanin a annoncé le déploiement d'une cinquantaine d'agents du GIGN et du RAID en Guadeloupe.
Face aux "mouvements sociaux" et "actes de vandalisme", le préfet de Guadeloupe a décidé le 20 novembre d'instaurer un couvre-feu, qui a pris effet immédiatement entre 18h00 et 5h00 (heure locale). Plusieurs dizaines de manifestants ont été arrêtés en Guadeloupe le weekend dernier pour l'avoir enfreint et avoir commis des actes de vandalisme.
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