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Cinquième vague: les médecins trop alarmistes sur la tension hospitalière?
Cinquième vague: les médecins trop alarmistes sur la tension hospitalière?
Sputnik Afrique
L’épidémie de Covid-19 s’accélère fortement dans la région Île-de-France, alerte un chef de service dans 20 Minutes. Pourtant, d’après les chiffres du... 23.11.2021, Sputnik Afrique
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"Nous sommes en plein dans la cinquième vague, très clairement", alerte dans 20 Minutes Djillali Annane, chef de service réanimations à l’hôpital Raymond-Poincaré à Garches (Hauts-de-Seine). Dans son service, il comptait il y a un mois un patient sur quatre hospitalisé pour forme grave. "Aujourd’hui, c’est plus d’un patient sur deux".Même constat quelques jours plus tôt d’un autre chef de service sur France 3, le professeur Gilles Pialoux, de l’hôpital Tenon à Paris. En effet, d’après les chiffres publiés par le gouvernement, le taux d’incidence en Île-de-France a augmenté de 76% en sept jours avec 172,9 cas quotidiens en moyenne, approchant du niveau de la quatrième vague de l’été dernier (plus de 200 cas quotidiens en moyenne). Ces chiffres restent néanmoins bien inférieurs à ceux des première et deuxième vagues, respectivement à 544 et 614 cas quotidiens lors de leurs pics.Dans une région qui compte plus de 12 millions d’habitants (selon l’Insee), 84 nouveaux patients Covid sont admis chaque jour, dont 21 en soins critiques. Lors du pic de la première vague, elle subissait l’arrivée quotidienne de 1.365 personnes et 243 en réanimation. "L’augmentation de l’incidence est beaucoup plus importante que celle des hospitalisations, des entrées en réanimation ou même des décès", avait d’ailleurs concédé le docteur Pialoux.Augmentation "fulgurante"Puisque les hospitalisations restent relativement faibles, pourquoi une telle inquiétude? De concert avec les médecins, Gabriel Attal a parlé dimanche d’une cinquième vague qui "démarre de façon fulgurante". Il s’avère que cette augmentation du taux d’incidence de près de 80% en une semaine ne compte qu’un seul précédent depuis le début de l’épidémie, en juillet 2021, lors de la quatrième vague, selon Le Parisien."Ce qui est inquiétant actuellement, c’est que l’épidémie s’accélère, avec une croissance exponentielle et un taux de reproduction au-dessus de 1,3", explique auprès du quotidien Jean-Stéphane Dhersin, en charge de la plateforme de coordination de modélisation Covid-19 du CNRS. Cette fois auprès de 20 Minutes, il prédit une "augmentation exponentielle en réanimation […] dans 15 jours".Manque de personnelCette inquiétude s’explique aussi potentiellement par les nombreux départs de personnel soignant cet été, en raison des deux dernières années difficiles. Lundi, le directeur général de l’AP-HP Martin Hirsch a estimé sur France Inter que 1.000 postes sur 18.000 étaient à pourvoir, ce qui explique que 13% des lits y sont fermés. "Tout le monde serre les fesses et serre les dents pour bosser le plus possible dans ces conditions difficiles. On a tous l’obsession du patient. Ce truc-là ne peut pas durer des mois", s’inquiète-t-il.Plus de restrictions?Le 20 novembre, le Conseil scientifique a prôné la mise en place de davantage de restrictions pour lutter contre la cinquième vague, notamment un élargissement du télétravail, du port du masque obligatoire, des limitations dans les rassemblements ou encore un renforcement du contrôle du pass sanitaire. Constatant une recrudescence de l’épidémie, il craint que "l’impact sur le système de soin [soit] de nouveau marqué à partir de décembre 2021" mais peine à en déterminer la durée.D’après les derniers chiffres de Santé publique France, le pays compte 7.420.237 cas confirmés, avec plus de 3.500 nouvelles hospitalisations ces sept derniers jours, dont 512 en réanimation. Près de 52 millions de Français ont reçu au moins une dose du vaccin.
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Cinquième vague: les médecins trop alarmistes sur la tension hospitalière?
L’épidémie de Covid-19 s’accélère fortement dans la région Île-de-France, alerte un chef de service dans 20 Minutes. Pourtant, d’après les chiffres du gouvernement, la région, qui compte plus de 12 millions d’habitants, accueille en moyenne 21 nouveaux patients chaque jour en réanimation. Le Conseil scientifique prône de nouvelles restrictions.
"Nous sommes en plein dans la cinquième vague, très clairement", alerte dans 20 Minutes Djillali Annane, chef de service réanimations à l’hôpital Raymond-Poincaré à Garches (Hauts-de-Seine). Dans son service, il comptait il y a un mois un patient sur quatre hospitalisé pour forme grave. "Aujourd’hui, c’est plus d’un patient sur deux".
Même constat quelques jours plus tôt d’un autre chef de service sur France 3, le professeur Gilles Pialoux, de l’hôpital Tenon à Paris.
"Les chiffres sont indiscutables, encore plus en ce qui concerne l’Île-de-France", affirmait-il, ajoutant que cela se confirme surtout "du point de vue du taux d’incidence".
En effet, d’après les
chiffres publiés par le gouvernement, le taux d’incidence en Île-de-France a augmenté de 76% en sept jours avec 172,9 cas quotidiens en moyenne, approchant du niveau de la quatrième vague de l’été dernier (plus de 200 cas quotidiens en moyenne). Ces chiffres restent néanmoins bien inférieurs à ceux des première et deuxième vagues, respectivement à 544 et 614 cas quotidiens lors de leurs pics.
Dans une région qui compte plus de 12 millions d’habitants (selon l’Insee), 84 nouveaux patients Covid sont admis chaque jour, dont 21 en soins critiques. Lors du pic de la première vague, elle subissait l’arrivée quotidienne de 1.365 personnes et 243 en réanimation. "L’augmentation de l’incidence est beaucoup plus importante que celle des hospitalisations, des entrées en réanimation ou même des décès", avait d’ailleurs concédé le docteur Pialoux.
Augmentation "fulgurante"
Puisque les hospitalisations restent relativement faibles, pourquoi une telle inquiétude? De concert avec les médecins, Gabriel Attal a parlé dimanche d’une cinquième vague
qui "démarre de façon fulgurante". Il s’avère que cette augmentation
du taux d’incidence de près de 80% en une semaine ne compte qu’un seul précédent depuis le début de l’épidémie, en juillet 2021, lors de la quatrième vague, selon
Le Parisien.
"Ce qui est inquiétant actuellement, c’est que l’épidémie s’accélère, avec une croissance exponentielle et un taux de reproduction au-dessus de 1,3", explique auprès du quotidien Jean-Stéphane Dhersin, en charge de la plateforme de coordination de modélisation Covid-19 du CNRS.
"Il y a dix jours, nous tablions sur 30.000 à 50.000 cas à la période de Noël mais, au regard de la croissance de l’épidémie, ce sera sans doute plus que ça si rien n’est fait", ajoute-t-il.
Cette fois auprès de 20 Minutes, il prédit une "augmentation exponentielle en réanimation […] dans 15 jours".
Cette inquiétude s’explique aussi potentiellement par les nombreux départs de personnel soignant cet été, en raison des deux dernières années difficiles. Lundi, le directeur général de l’AP-HP Martin Hirsch a estimé sur France Inter que 1.000 postes sur 18.000 étaient à pourvoir, ce qui explique que 13% des lits y sont fermés. "Tout le monde serre les fesses et serre les dents pour bosser le plus possible dans ces conditions difficiles. On a tous l’obsession du patient. Ce truc-là ne peut pas durer des mois", s’inquiète-t-il.
Le 20 novembre,
le Conseil scientifique a prôné la mise en place de davantage de restrictions pour lutter contre la cinquième vague, notamment un élargissement du télétravail, du port du masque obligatoire, des limitations dans les rassemblements ou encore un renforcement du contrôle du pass sanitaire. Constatant une recrudescence de l’épidémie, il craint que "l’impact sur le système de soin [soit] de nouveau marqué à partir de décembre 2021" mais peine à en déterminer la durée.
D’après les derniers chiffres de Santé publique France, le pays compte 7.420.237 cas confirmés, avec plus de 3.500 nouvelles hospitalisations ces sept derniers jours, dont 512 en réanimation. Près de 52 millions de Français ont reçu au moins une dose du vaccin.