Le sous-marin Koursk a coulé à cause d’un navire de l’Otan, assure le chef de la flotte de l’époque

© AP PhotoK-141 Koursk
K-141 Koursk - Sputnik Afrique, 1920, 22.11.2021
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Le commandant de la Flotte du Nord à l’époque de la tragédie du Koursk estime que son naufrage a été provoqué par une collision avec un sous-marin de l’Otan. Alors qu’il se dit "sûr à 90%" que c’était bien ce bâtiment qui avait envoyé les signaux de détresse juste avant la tragédie, le Kremlin refuse de commenter cette version.
Alors que plus de 21 ans sont passés depuis le naufrage du sous-marin russe Koursk, l’ancien commandant de la Flotte du Nord, l’amiral Viatcheslav Popov, est revenu auprès de Sputnik sur les origines de la tragédie et les signaux de détresse envoyés juste avant les faits.
Si, d’après la version officielle issue de l’enquête soutenue par le Kremlin, le naufrage a eu lieu suite à l’explosion d’une torpille à bord du Koursk, après quoi sa carcasse a presque éclaté, l’amiral Popov estime que la tragédie s’est déroulée suite à une collision avec un sous-marin de l’Otan. Les signaux de détresse envoyés juste avant les faits provenaient également de ce bâtiment, estime le haut gradé militaire.
Ce dernier a supposé que l’appareil de l’Otan surveillait le Koursk et s’en est trop approché, ou bien qu’une manœuvre du sous-marin russe a provoqué la perte de contact.

Une explosion qui suit une collision

Des militaires sur le croiseur à propulsion nucléaire Pierre le Grand ont enregistré des battements métalliques, lesquels ont été analysés dans un laboratoire acoustique. Celui-ci a établi que "ces battements n’ont pas été faits par un homme, mais par le biais d’un mécanisme".
"Je souligne que sur nos sous-marins nous n’avons pas ce type de mécanismes ni de systèmes d’envoi de ce type de signal. C’est pourquoi seul un sous-marin étranger a pu l’envoyer", a indiqué le militaire.
Il s’agissait de signaux SOS, d’après lui. Après s’être approchés de la source de ces sons, ils ont découvert les indices d’un objet immobile, identifié suite à une analyse comme un sous-marin étranger. Les systèmes acoustiques ont plus tard découvert le Koursk même non loin de ce bâtiment.

"Sûr à 90% du nom de ce sous-marin"

"Je suis profondément persuadé qu’il s’agissait d’un sous-marin étranger, qui a été endommagé suite à deux éléments, dont la collision avec le Koursk et la détonation d’une munition qui a suivi à bord [de ce dernier]."
Si l’amiral a expliqué être sûr à 90% du nom de ce sous-marin de l’Otan, il n’a pas pu dévoiler publiquement ses preuves.
Selon Viatcheslav Popov, alors qu’à l’époque se poursuivaient des exercices de la Flotte du Nord, dont certains dans les eaux neutres, au moins trois sous-marins y effectuaient du renseignement.

Réaction du Kremlin

Commentant plus tard cette version des faits datant d’août 2000, l’ancien chef de la marine russe, Viktor Kravtchenko, a dit qu’il avait "tendance" à la partager. Selon lui, ce dispositif automatique capable d’envoyer des signaux de détresse est installé sur les sous-marins américains.
Or, interrogé à ce sujet, le porte-parole du Kremlin a refusé de commenter cette version des faits.
"L’enquête a tiré une conclusion définitive, c’est pourquoi nous ne voulons pas commenter l’apparition de quelconques hypothèses", a-t-il déclaré ce 22 novembre devant les journalistes.
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