Des tags homophobes sur les murs de France Bleu Picardie et d'un bar gay à Amiens - photos

Couleurs LGBT - Sputnik Afrique, 1920, 22.11.2021
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Des inscriptions homophobes en lettres vertes et rouges sont apparues dans la nuit de samedi à dimanche sur la façade d'un bar "gay-friendly" ainsi que sur celle de la radio France Bleu Picardie, située à l'autre bout du centre-ville. Un témoignage de plus d'un phénomène "profondément ancré dans notre société", selon les termes de SOS Homophobie.
Les façades d'un bar "gay-friendly" et de France Bleu Picardie ont été taguées avec des inscriptions homophobes dans la nuit de samedi 20 à dimanche 21 novembre à Amiens. Le responsable du bar Red and White a partagé sur Facebook une photo de la façade souillée, en promettant de "ne jamais reculer" car "cette haine nous rend plus forts".
Une employée du bar a remarqué ces inscriptions vers 5 heures du matin, deux heures après la fermeture, précise France Bleu Picardie. D'autres tags homophobes ont été écrits sur le siège de la radio, située à l'autre bout du centre-ville.

Une première

Le patron du bar prévoit de porter plainte. Pour lui, "cela montre bien que la lutte n'est pas terminée".
C'est la première fois que ce genre de fait se produit, a-t-il dit à France 3. "Il a pu y avoir quelques descentes il y a longtemps, des gens qui voulaient casser du pédé comme on dit. Mais depuis que j'ai repris le bar, il y a deux ans, je n'ai jamais eu aucun problème".
Selon Thomas Dorez, conseiller municipal délégué au quartier Saint-Leu, une caméra très performante installée dans la rue et qui balaie la zone sur 360° devra permettre à la police d'identifier les auteurs.

L'homophobie en France

Selon le rapport annuel de l'association SOS Homophobie, 1.815 témoignages de violences LGBTIphobes ont été reçus en 2020, "malgré une baisse drastique de la circulation des personnes et des activités" face à l'épidémie. "Ce chiffre reste dramatiquement élevé et montre que le problème est profondément ancré dans notre société", constate l'ONG.
"Les LGBTIphobies sont restées omniprésentes pendant la crise sanitaire, mais se sont réparties différemment. Les signalements dans les contextes Voisinage et Famille/entourage proche ont augmenté: 13% dans chaque contexte, contre 8% pour Voisinage et 10% pour Famille en 2019", indique le rapport.
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