Le skipper percuté par le Charles de Gaulle pointe l’inattention des militaires

CC BY-SA 2.0 / Pascal Subtil / Porte avions Charles-de-Gaulle à la mer
Porte avions Charles-de-Gaulle à la mer - Sputnik Afrique, 1920, 19.11.2021
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"Il m’a vu au dernier moment". Après que le porte-avions Charles de Gaulle, en sortie d’entraînement au large des approches toulonnaises, a percuté et démâté un voilier de 10 mètres, le propriétaire de ce dernier s’est déclaré surpris de l’inattention des militaires qui "peuvent être attaqués et doivent pouvoir détecter les ennemis".
Le 12 novembre, la préfecture maritime de la Méditerranée a annoncé que le porte-avions Charles de Gaulle, en exercice à environ 70 kilomètres au sud-est des îles d’Hyères, avait percuté un yacht de 10 mètres battant pavillon polonais.
La collision n’a causé que des dégâts matériels, notamment la perte du mât. Le skipper, Tomasz Bugajski, en est sorti indemne.
Comme il l’a raconté à BFM TV, il se reposait dans sa cabine au moment de l’accident et a entendu un énorme bruit.

"Le Charles de Gaulle m’a vu au dernier moment, c’était trop tard. Les bateaux de cette taille ont besoin de 2.000 nautiques (3.700 kilomètres) pour s’arrêter. C’est 40.000 tonnes, ils ne peuvent pas réagir rapidement."

Surpris d’être percuté par des militaires

Cependant il s’est déclaré surpris d’avoir été "percuté par un bateau de la marine" qui doit toujours être aux aguets.
"La dernière chose à laquelle je m’attendais, c’est d’être percuté par un bateau de la marine. Ils doivent être en alerte constante. Ce sont des militaires, ils peuvent être attaqués. Ils doivent détecter les ennemis, donc c’est vraiment surprenant", a-t-il signalé.
En annonçant la collision, la préfecture a fait savoir que le porte-avions avait détecté le voilier tardivement, à très faible distance et qu’une collision s’était produite malgré une manœuvre d’urgence.
D’après son communiqué, deux embarcations du Charles de Gaulle ont été dépêchées pour sécuriser le voilier et préparer son remorquage vers le port d’Hyères.
L’accident n’a pas remis en question l’activité d’entraînement du porte-avions.
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