Un candidat LR tacle à nouveau le voile, le qualifiant d’"étendard de l’islam politique"

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Une femme voilée  - Sputnik Afrique, 1920, 15.11.2021
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Candidat au Congrès des Républicains, Éric Ciotti campe sur l’importance d’interdire le voile pour les mineurs, "l’étendard de l’islam politique" et "un instrument de la soumission de la femme" sur lequel ils n’en savent pas assez et qui va à l’encontre des valeurs, de la culture et de l’histoire françaises.
Le port du voile en France alimente les débats depuis plusieurs années, exacerbés ces dernières semaines par les prises de paroles de certaines personnalités politiques à ce sujet, ainsi que par le slogan "Mon voile, mon choix" apparu dans une campagne de communication faite par le Conseil d’Europe.
Éric Ciotti, candidat au Congrès LR, a réitéré sa position sur l’interdiction du voile pour les mineurs.
"Le voile c’est un signe, c’est l’étendard de l’islam politique. C’est un instrument de la soumission de la femme contraire à toutes nos valeurs, contraires à l’esprit des Lumières", martèle-t-il le 14 novembre sur le plateau de BFM TV lors d’un débat réunissant les cinq candidats du parti.
Selon lui, "dire qu’une femme n’est simplement qu’un objet et qu’il faut éviter qu’elle soit un objet de tentation pour un homme, c’est rabaisser de façon indigne la femme".
Compte tenu de ces postulats, il juge indispensable d’en protéger les petites filles qui n’ont pas encore de connaissance du sujet.
Évoquant "un signe religieux qui s’impose aux autres", il réclame le retour de la circulaire en vigueur sous le gouvernement Sarkozy qui interdisait aux parents de porter un signe religieux pendant les sorties scolaires.
"Ce courage a terriblement manqué aujourd’hui à ce pouvoir. Nous sommes dans une forme de lâcheté, déjà de soumission", lâche Éric Ciotti.
Enfin, le député des Alpes-Maritimes estime que les migrants doivent respecter la culture et l’histoire françaises, et non tenter d’imposer leurs règles.
"Je souhaite que quand on vient en France, quand on a l’honneur d’être accueilli par la France, on respecte non seulement la loi, les règlements de la France bien sûr, mais aussi l’histoire et la culture, et le voile ce n’est pas notre histoire", conclut-il.

Les défenseurs de la mesure

Outre Éric Ciotti et certains de ses confrères des Républicains, Marine Le Pen, candidate à la présidentielle, s’est également dite favorable à l’interdiction du voile qu’elle qualifie dans une interview accordée à l’hebdomadaire allemand Die Zeit d’"expression de l’islamisme" et de "trouble à l’ordre public".
Valérie Pécresse, elle aussi candidate à la primaire de la droite, ne défend que l’interdiction du "port du voile forcé" et souhaite ainsi permettre aux femmes qui en seraient victimes de saisir la justice.

"Mon voile, mon choix"

En octobre, une campagne publicitaire censée lutter contre les discours antimusulmans a été déployée par le Conseil d’Europe, suscitant une vive polémique. Plusieurs visuels ont été publiés sur les réseaux sociaux montrant des femmes le visage moitié découvert, moitié revêtu d’un voile islamique, accompagnés des slogans "Mon voile, mon choix" ou encore "la beauté est dans la diversité, comme la liberté est dans le hijab".
Face au tollé, l’institution a annulé la campagne. Crédité entre 13 et 15% des votes, selon les derniers sondages, Éric Zemmour estime que de tels discours promeuvent "le violement des Européennes".
"C’est du djihad publicitaire financé par vos impôts", a-t-il condamné sur Twitter.

En faire une loi

Fin mars, les sénateurs ont adopté des amendements interdisant le port ostensible de signes religieux par les accompagnateurs des sorties scolaires, malgré une opposition très ferme de Gérald Darmanin. 177 législateurs ont voté pour, 141 contre.
L’interdiction vise notamment les "personnes qui participent, y compris lors des sorties scolaires, aux activités liées à l’enseignement dans ou en dehors des établissements, organisées par ces écoles et établissements publics locaux d’enseignement", indiquait le texte.
Cependant, ces amendements ont été exclus de la loi sur le séparatisme du 24 août 2021.
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