Au moins 68 morts dans des affrontements entre détenus dans une prison en Équateur

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Prison (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 13.11.2021
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Des affrontements entre gangs ont fait au moins 68 morts dans une prison de Guayaquil (sud-ouest de l'Équateur), théâtre fin septembre d'un des pires massacres de détenus en Amérique latine avec 119 tués.
Les affrontements qui ont opposé, dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 novembre, des gangs rivaux de détenus dans la prison de Guayaquil (sud-ouest de l'Équateur) ont fait 68 morts, a annoncé une source officielle.

"Selon des informations préliminaires, près de 68 personnes privées de liberté ont été tuées et 25 autres blessées", a annoncé le bureau du procureur général. Un premier bilan de la police faisait état de 58 morts dans ces violences, marquées par des actes d'une grande "sauvagerie" selon les autorités.

Le général Tannya Varela a précédemment indiqué que ces heurts avaient fait "58 prisonniers tués et 12 blessés".
L'intervention de la police pour tenter de rétablir l'ordre dans la prison a "sauvé des vies", a déclaré Pablo Arosemena, gouverneur de la province de Guayas (dont la capitale est Guayaquil).

Le plus grand massacre carcéral

Le 28 septembre, 119 personnes sont mortes dans la prison de Guayas 1, le plus grand massacre de l'histoire carcérale de l'Équateur et l'un des pires en Amérique latine. Certains détenus avaient été démembrés ou brûlés dans de violents affrontements entre gangs liés au narcotrafic et aux cartels mexicains.
Dans cet établissement pénitentiaire, qui retient 8.500 condamnés et dont la surpopulation atteint 60% selon les chiffres officiels, la violence n'a pas cessé depuis.
Après les incidents de septembre, 15 autres détenus ont été tués, ce qui porte le total à 134. Les émeutes dans les prisons équatoriennes ont fait plus de 250 morts depuis le début de l'année.
En février, 79 détenus sont morts dans des émeutes simultanées qui ont éclaté dans quatre étbalissements différents.
Le massacre de septembre a incité le gouvernement équatorien à déclarer l'état d'urgence pour le système pénitentiaire pendant soixante jours, l'armée épaulant la police pour tenter de faire régner l'ordre dans les 65 prisons du pays.
Elles peuvent accueillir 30.000 personnes mais sont occupées par 39.000 détenus, soit une surpopulation de 30%.
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