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Un médecin parisien avance des exigences exceptionnelles pour s’installer en Normandie
Un médecin parisien avance des exigences exceptionnelles pour s’installer en Normandie
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Le maire de Barneville-Carteret a qualifié de "chantage" les cinq conditions d’embauche d’un médecin de la région parisienne qui demande entre autres une... 12.11.2021, Sputnik Afrique
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Un médecin de la région parisienne n’acceptera le poste à Barneville-Carteret, dans le département de la Manche, qu’à cinq conditions qu’il a énumérées dans un courriel envoyé au maire de la ville qui l’a sollicité pour s’y installer.Diverses villes françaises sont confrontées à un manque de généralistes ponctuel. D’après les données de la Caisse primaire d'assurance maladie, 40.000 habitants du département sont privés de médecin traitant. La commune de Barneville-Carteret, dont la population de 2.300 habitants en hiver monte jusqu’à 12.000 en été, vit aussi une pénurie majeure de praticiens. Parmi eux, 60% sont de plus de 60 ans.Alors que la ville a besoin de cinq médecins, on n’en a que trois "depuis de nombreuses années", a déclaré le maire David Legouet à France Bleu. "Mais d’ici trois ans, deux des généralistes, un homme de 74 ans et une femme de 68 ans, vont partir en retraite. Et on risque de ne se retrouver qu’avec un seul médecin.""Loi du marché"M.Legouet a dénoncé "un chantage", auquel il est impossible de répondre dans cette situation tendue."Avant, ils le disaient oralement, mais maintenant ils ne se cachent plus et l'écrivent. On ne peut pas répondre à ce genre de propositions incroyables. On est complètement démunis. Dans certains endroits de France, on a des pharmaciens qui font venir des médecins en payant leur cabinet médical, et ça va même jusqu'au caddie de courses par mois! C'est intolérable", a fustigé le maire.Or, pour le docteur Antoine Leveneur, président de l’Union régionale des médecins libéraux (URML) de Normandie, il s’agit de "la loi du marché".Approche "de mercenaires"L’insuffisance des conditions en vigueur depuis une trentaine d’années s’avère de plus en plus manifeste.Selon le maire de Barneville-Carteret, il est l’heure que le gouvernement agisse. "L’État paye les études des médecins, à lui de prendre ses responsabilités. Avec un objectif: plus de zone blanche médicale", a-t-il insisté.
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Un médecin parisien avance des exigences exceptionnelles pour s’installer en Normandie
06:00 12.11.2021 (Mis à jour: 17:49 10.01.2022) Le maire de Barneville-Carteret a qualifié de "chantage" les cinq conditions d’embauche d’un médecin de la région parisienne qui demande entre autres une voiture, un logement et une prime. Ce alors que le département de la Manche connaît un manque sévère de généralistes.
Un médecin de la région parisienne n’acceptera le poste à Barneville-Carteret, dans le département de la Manche, qu’à cinq conditions qu’il a énumérées dans un courriel envoyé au maire de la ville qui l’a sollicité
pour s’y installer.
"Je veux une prime de délocalisation et d’installation, un logement de fonction (deux ans), une voiture de fonction, un terrain permettant d’envisager une construction, l’assurance de maintenir mon salaire à 6.770 euros par mois après impôt. Ces conditions remplies, je m’engage avec vous pour 10 ans", a exigé le professionnel de santé dans son courriel du 28 octobre, cité par Ouest-France.
Diverses villes françaises sont confrontées à
un manque de généralistes ponctuel. D’après les données de la Caisse primaire d'assurance maladie, 40.000 habitants du département sont privés de médecin traitant. La commune de Barneville-Carteret, dont la population de 2.300 habitants en hiver monte jusqu’à 12.000 en été, vit aussi une pénurie majeure de praticiens. Parmi eux, 60% sont de plus de 60 ans.
Alors que la ville a besoin de cinq médecins, on n’en a que trois "depuis de nombreuses années", a déclaré le maire David Legouet à France Bleu. "Mais d’ici trois ans, deux des généralistes, un homme de 74 ans et une femme de 68 ans, vont partir en retraite. Et on risque de ne se retrouver qu’avec un seul médecin."
M.Legouet a dénoncé "un chantage", auquel il est impossible de répondre dans cette situation tendue.
"Avant, ils le disaient oralement, mais maintenant ils ne se cachent plus et l'écrivent. On ne peut pas répondre à ce genre de propositions incroyables. On est complètement démunis. Dans certains endroits de France, on a des pharmaciens qui font venir des médecins en payant leur cabinet médical, et ça va même jusqu'au caddie de courses par mois! C'est intolérable", a fustigé le maire.
Or, pour le docteur Antoine Leveneur, président de l’Union régionale des médecins libéraux (URML) de Normandie, il s’agit de "la loi du marché".
"Les généralistes sont devenus les rois du pétrole. D’habitude, ce sont les municipalités qui proposent beaucoup d’avantages. On risque de voir ce genre de pratiques se multiplier", a-t-il précisé à France Bleu.
Approche "de mercenaires"
"Les médecins tuent la médecine par ces attitudes de mercenaires", est-il en outre dénoncé au sein de la Commission médicale d’établissement de l’hôpital de Gisors, indique Ouest-France.
L’insuffisance des conditions en vigueur depuis une trentaine d’années s’avère de plus en plus manifeste.
Selon le maire de Barneville-Carteret, il est l’heure que le gouvernement agisse. "L’État paye les études des médecins, à lui de prendre ses responsabilités. Avec un objectif: plus de zone blanche médicale", a-t-il insisté.