Armistice: "Il est important qu’on sache que les Russes aidaient les troupes françaises" - vidéo

© Sputnik . Oxana Bobrovitch / Monument au Corps expéditionnaire russe en FranceMonument au Corps expéditionnaire russe en France, Paris
Monument au Corps expéditionnaire russe en France, Paris - Sputnik Afrique, 1920, 11.11.2021
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À Paris, la célébration de l’Armistice est l’occasion de se souvenir des militaires russes morts pour la France. Organisée par l’ambassade de Russie, une cérémonie solennelle s’est tenue devant le monument au Corps expéditionnaire russe. Reportage.
Comme chaque année, la célébration de l’Armistice est l’occasion de rendre hommage au Corps expéditionnaire russe en France dont les formations ont participé à la Première Guerre mondiale. À cette occasion, une gerbe a été déposée solennellement par l’ambassade de Russie en présence du corps diplomatique, de journalistes et des associations.
Neuf descendants de soldats russes étaient présents ce jeudi matin à la cérémonie pour parler de leurs familles. L’histoire de Marie-Olga Tarassoff, la petite-fille d'un soldat du Corps expéditionnaire russe qui vit en France, est typique et unique à la fois.
"Pour le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, j’ai écrit au Président Macron pour lui expliquer qu’il était important que les Français sachent que les Russes étaient venus se battre, aider les troupes françaises", raconte Marie-Olga Tarassoff au micro de Sputnik.
La réponse des autorités françaises tardant, la petite-fille du soldat russe a écrit à l’ambassadeur de Russie en France. "Ma lettre a touché les diplomates et nous étions invités avec quelques descendants de ces militaires à la cérémonie du ravivage de la flamme au pied de l’Arc de triomphe en présence de Vladimir Poutine", se souvient Mme Tarassoff.
"J’ai pu remercier personnellement Poutine, parce qu’enfin on rendait hommage aux soldats russes, dont mon grand-père. Je lui ai dit que désormais je voulais retourner sur les terres de Kazan, d’où venait mon aïeul. Il m’a dit: +Il faut le faire!+. Un an après, je l’ai fait!", se souvient Marie-Olga Tarassoff.
Le cœur russe de Marie-Olga Tarassoff la mène également chaque année au pèlerinage à la mémoire du Corps expéditionnaire russe au cimetière militaire russe à Saint-Hilaire-le-Grand.
C’est de cette mémoire vivante qu’a parlé aux journalistes Alexeï Mechkov, l’ambassadeur de Russie en France, à l’issue de la cérémonie solennelle:
"Aujourd'hui, alors que les relations internationales traversent une période difficile, il est plus important que jamais de ne pas oublier l'alliance russo-française au début du XXe siècle, cet exemple exceptionnel d'assistance désintéressée dans un moment historique et tragique pour les deux pays", a déclaré aux journalistes Alexeï Mechkov.
En 1916, quatre brigades avec un nombre total d'environ 45.000 personnes ont été formées en Russie. Deux d’entre elles ont été envoyées en France et le 14 juillet, elles participèrent à un défilé militaire: un siècle après la victoire sur Napoléon, les Russes traversèrent à nouveau Paris, en alliés cette fois-ci.
Mais le Corps expéditionnaire russe n'est pas venu en France pour parader. Il a combattu dans la "boucherie de Verdun" et dans la bataille de Reims. Plus de 8.000 personnes du Corps russe sont mortes en France.
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