Des bombardiers russes patrouillent le ciel biélorusse alors que les tensions avec Varsovie flambent

© ministère russe de la Défense / Accéder à la base multimédiaUn Tu-22M3 russe (archive photo)
Un Tu-22M3 russe (archive photo) - Sputnik Afrique, 1920, 10.11.2021
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La Défense russe a annoncé avoir organisé une mission d’entraînement de bombardiers à long rayon d’action dans l’espace aérien biélorusse. Ces exercices se déroulent alors que la tension monte à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne en raison des migrants venus du Proche-Orient.
Deux bombardiers russes Tupolev Tu-22M3 ont mené ce mercredi 10 novembre une mission de patrouille en Biélorussie, a annoncé le ministère russe de la Défense.

"Le 10 novembre, deux bombardiers à long rayon d’action Tu-22M3 des Forces aérospatiales russes ont patrouillé dans l’espace aérien de la République de Biélorussie. Les avions se sont entraînés à collaborer avec les postes de contrôle terrestres des forces armées russes et biélorusses", a indiqué le ministère dans un communiqué.

Ces aéronefs ont en outre participé à une inspection des unités "opérationnelles du Système régional conjoint de défense antiaérienne de l’Union Russie-Biélorussie".

Le commandant de l’Armée de l’air et des Forces de la défense antiaérienne biélorusses a dirigé l’inspection. Toutes les missions ont été accomplies. Les bombardiers à long rayon d’action Tu-22M3 ont regagné leur aérodrome en Russie", précise le ministère.

Situation tendue à la frontière biélorusse

Cette nouvelle arrive alors que la tension monte à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne où des migrants du Proche-Orient souhaitant se rendre dans l’Union européenne sont massés depuis le début de l’année. La crise s’est aggravée le 7 novembre après l’arrivée de plusieurs milliers de nouveaux migrants. La Pologne a déployé 15.000 soldats à la frontière et a décidé d’augmenter le dispositif policier à 2.000 hommes.
Selon la Défense polonaise, de nombreux migrants ont tenté de traverser la clôture de barbelés dans la nuit du 9 au 10 novembre, plus de 50 personnes ont été arrêtées. Le Service biélorusse des frontières accuse pour sa part la Pologne d’avoir violenté des migrants d'ethnie kurde. Les gardes-frontières biélorusses ont plus d’une fois indiqué que la Pologne, la Lettonie et la Lituanie expulsaient de force les migrants en territoire biélorusse.
Le 9 novembre, le Premier ministre polonais a évoqué une guerre hybride lancée par Minsk à la frontière avant d’accuser la Russie d'être le "commanditaire" de cette vague migratoire. Moscou a qualifié ces allégations de fausses, appelant en outre à assumer les résultats de la propagande occidentale selon laquelle "la vie selon les plus hautes normes n’existe qu’en Occident".
Le Président Alexandre Loukachenko avait précédemment déclaré que Minsk ne contiendrait plus les migrants clandestins qui se rendent dans les pays européens, car il ne lui restait "ni argent, ni force" en raison des sanctions occidentales.
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