Femmes voilées dans les rues des villes afghanes
Avec l’arrivée des talibans* au pouvoir en Afghanistan, le sort des femmes afghanes s’est davantage détérioré. Les filles de plus de 13 ans n’ont pas le droit d’aller à l’école. Les femmes ont été exclues de l’enseignement supérieur, de l’emploi et du sport. Elles ne sont pas non plus autorisées à sortir sans un hijab couvrant leurs cheveux. Elles sont également contraintes de porter la burqa, un long vêtement qui couvre la tête et le haut du corps et qui comporte un grillage devant les yeux.
Sur la photo: une femme dans un bus à Kaboul, août 2021.
Avec l’arrivée des talibans* au pouvoir en Afghanistan, le sort des femmes afghanes s’est davantage détérioré. Les filles de plus de 13 ans n’ont pas le droit d’aller à l’école. Les femmes ont été exclues de l’enseignement supérieur, de l’emploi et du sport. Elles ne sont pas non plus autorisées à sortir sans un hijab couvrant leurs cheveux. Elles sont également contraintes de porter la burqa, un long vêtement qui couvre la tête et le haut du corps et qui comporte un grillage devant les yeux.
Sur la photo: une femme dans un bus à Kaboul, août 2021.
On peut prévoir ce que sera la situation des femmes sous le régime taliban* en se référant à l’Histoire: les talibans* avaient déjà été au pouvoir en Afghanistan entre 1996 et 2001.
Sur la photo: des femmes dans une rue de Kaboul, 2019.
On peut prévoir ce que sera la situation des femmes sous le régime taliban* en se référant à l’Histoire: les talibans* avaient déjà été au pouvoir en Afghanistan entre 1996 et 2001.
Sur la photo: des femmes dans une rue de Kaboul, 2019.
À cette époque-là, la situation des femmes était proche de l’esclavage: non seulement elles n’étaient pas autorisées à faire des études, à travailler ou à quitter la maison à visage découvert et sans être accompagnées d’un homme, mais elles n’avaient pas non plus le droit d’être soignées par des médecins hommes.
Sur la photo: une femme lors d’une distribution d’aliments gratuits à Kaboul, novembre 2021.
À cette époque-là, la situation des femmes était proche de l’esclavage: non seulement elles n’étaient pas autorisées à faire des études, à travailler ou à quitter la maison à visage découvert et sans être accompagnées d’un homme, mais elles n’avaient pas non plus le droit d’être soignées par des médecins hommes.
Sur la photo: une femme lors d’une distribution d’aliments gratuits à Kaboul, novembre 2021.
Les femmes n’étaient pas non plus autorisées à porter des chaussures à talons, car leur bruit pouvait "exciter" les hommes, ni à parler fort ou à se montrer devant une fenêtre ouverte ou sur un balcon de leur propre maison.
Sur la photo: des femmes lors d’une distribution d’aliments gratuits à Kaboul, 2001.
Les femmes n’étaient pas non plus autorisées à porter des chaussures à talons, car leur bruit pouvait "exciter" les hommes, ni à parler fort ou à se montrer devant une fenêtre ouverte ou sur un balcon de leur propre maison.
Sur la photo: des femmes lors d’une distribution d’aliments gratuits à Kaboul, 2001.
La variante talibane de la charia prévoyait toute une série de sanctions pour ces "écarts", allant jusqu’à l’emprisonnement ou l’exécution publique par lapidation.
Sur la photo: des femmes dans une rue de Hérat, 2018.
La variante talibane de la charia prévoyait toute une série de sanctions pour ces "écarts", allant jusqu’à l’emprisonnement ou l’exécution publique par lapidation.
Sur la photo: des femmes dans une rue de Hérat, 2018.
On ne peut comprendre ce genre d’attitude à l’égard des femmes sans savoir comment étaient les combattants talibans*: il s’agissait pour la plupart de réfugiés afghans, qui avaient grandi dans des camps et n’avaient aucune idée de ce qu’était la société normale ni comment elle fonctionnait.
Sur la photo: des jeunes femmes afghanes sur un marché à Kaboul, 2010.
On ne peut comprendre ce genre d’attitude à l’égard des femmes sans savoir comment étaient les combattants talibans*: il s’agissait pour la plupart de réfugiés afghans, qui avaient grandi dans des camps et n’avaient aucune idée de ce qu’était la société normale ni comment elle fonctionnait.
Sur la photo: des jeunes femmes afghanes sur un marché à Kaboul, 2010.
Beaucoup d’entre eux étaient des orphelins élevés dans l’esprit de l’islam radical par des mollahs au Pakistan. On leur a appris dès l’enfance que les femmes n’avaient aucune valeur, qu’elles n’étaient qu’un facteur de tentation et de distraction.
Sur la photo: une femme avec un enfant dans une rue de Kaboul, août 2021.
Beaucoup d’entre eux étaient des orphelins élevés dans l’esprit de l’islam radical par des mollahs au Pakistan. On leur a appris dès l’enfance que les femmes n’avaient aucune valeur, qu’elles n’étaient qu’un facteur de tentation et de distraction.
Sur la photo: une femme avec un enfant dans une rue de Kaboul, août 2021.
Le contrôle et l’humiliation des femmes sont devenus des symboles pervers de la masculinité dans la culture de guerre talibane* où les hommes n’avaient pas leur propre famille et s’éloignaient de plus en plus des femmes. Pour cette raison, ils ne voyaient pas la nécessité d’inclure les femmes dans la prise de décision sur des questions importantes étatiques, sociales ou intra-familiales.
Sur la photo: une femme devant une maison détruite à Mazâr-e Charîf, 2016.
Le contrôle et l’humiliation des femmes sont devenus des symboles pervers de la masculinité dans la culture de guerre talibane* où les hommes n’avaient pas leur propre famille et s’éloignaient de plus en plus des femmes. Pour cette raison, ils ne voyaient pas la nécessité d’inclure les femmes dans la prise de décision sur des questions importantes étatiques, sociales ou intra-familiales.
Sur la photo: une femme devant une maison détruite à Mazâr-e Charîf, 2016.
La politique des talibans* à l’égard des femmes était si violente que même les ayatollahs iraniens ont protesté contre elle, affirmant qu’elle déshonorait l’islam.
Sur la photo: une femme devant la mosquée bleue à Mazâr-e Charîf, 2014.
La politique des talibans* à l’égard des femmes était si violente que même les ayatollahs iraniens ont protesté contre elle, affirmant qu’elle déshonorait l’islam.
Sur la photo: une femme devant la mosquée bleue à Mazâr-e Charîf, 2014.
Néanmoins, la situation des femmes en Afghanistan n’a pas toujours été aussi austère. En particulier, dès la première moitié du siècle dernier, le roi Amanullah Khan, qui a gouverné le pays de 1919 à 1929, a souligné l’importance de l’éducation des femmes.
Sur la photo: des femmes sur les rives d’un lac à Bâmiyân, 2005.
Néanmoins, la situation des femmes en Afghanistan n’a pas toujours été aussi austère. En particulier, dès la première moitié du siècle dernier, le roi Amanullah Khan, qui a gouverné le pays de 1919 à 1929, a souligné l’importance de l’éducation des femmes.
Sur la photo: des femmes sur les rives d’un lac à Bâmiyân, 2005.
Cela est notamment dû à l’épouse d’Amanullah, la reine Soraya, qui régnait de fait avec son mari et apparaissait très souvent avec lui lors d’événements publics, et ce sans burqa. Grâce à la reine Soraya, des hôpitaux et des écoles pour femmes ont été créés et même des magazines féminins sont apparus en Afghanistan.
Sur la photo: des femmes dans une boutique de vêtements pour femmes à Kandahar, 2020.
Cela est notamment dû à l’épouse d’Amanullah, la reine Soraya, qui régnait de fait avec son mari et apparaissait très souvent avec lui lors d’événements publics, et ce sans burqa. Grâce à la reine Soraya, des hôpitaux et des écoles pour femmes ont été créés et même des magazines féminins sont apparus en Afghanistan.
Sur la photo: des femmes dans une boutique de vêtements pour femmes à Kandahar, 2020.
En 1964, l’Afghanistan a adopté une nouvelle constitution, qui a proclamé l’égalité entre les hommes et les femmes et a donné à ces dernières le droit de vote. Les femmes afghanes n’étaient plus obligées de porter la tenue islamique traditionnelle et ont pu faire des études, travailler et voyager.
Sur la photo: des femmes dans un parc à Kaboul, octobre 2021.
En 1964, l’Afghanistan a adopté une nouvelle constitution, qui a proclamé l’égalité entre les hommes et les femmes et a donné à ces dernières le droit de vote. Les femmes afghanes n’étaient plus obligées de porter la tenue islamique traditionnelle et ont pu faire des études, travailler et voyager.
Sur la photo: des femmes dans un parc à Kaboul, octobre 2021.
Lorsque le Parti démocratique populaire est arrivé au pouvoir en 1978, les droits des femmes ont été élargis. Les mariages forcés ont été interdits et les femmes ont pu accéder à des hauts postes publics. La communiste Anahita Ratebzad est ainsi devenue ministre de l’Éducation et l’écrivain Masuma Esmati a occupé le même poste au début des années 1990. Les femmes afghanes pouvaient conduire une voiture et faire du sport. Le pays avait même une équipe de football féminine.
Sur la photo: une femme dans une boutique de vêtements pour femmes à Kandahar, septembre 2021.
Lorsque le Parti démocratique populaire est arrivé au pouvoir en 1978, les droits des femmes ont été élargis. Les mariages forcés ont été interdits et les femmes ont pu accéder à des hauts postes publics. La communiste Anahita Ratebzad est ainsi devenue ministre de l’Éducation et l’écrivain Masuma Esmati a occupé le même poste au début des années 1990. Les femmes afghanes pouvaient conduire une voiture et faire du sport. Le pays avait même une équipe de football féminine.
Sur la photo: une femme dans une boutique de vêtements pour femmes à Kandahar, septembre 2021.
À la fin des années 1980, lorsque les fondamentalistes islamiques sont arrivés au pouvoir, la situation des femmes s’est considérablement détériorée. Après le renversement du régime taliban*, la morale conservatrice a continué à se développer dans le pays. Par exemple, en 2012, un "code de conduite" spécial a été adopté, restreignant drastiquement les droits des femmes. La guerre civile en cours a également joué son rôle, l’Afghanistan devenant avec la Syrie le deuxième pays le plus dangereux pour les femmes en 2018, après l’Inde.
Sur la photo: une femme dans une rue de Kaboul, septembre 2021.
*Organisation sous sanctions de l’Onu pour activités terroristes
À la fin des années 1980, lorsque les fondamentalistes islamiques sont arrivés au pouvoir, la situation des femmes s’est considérablement détériorée. Après le renversement du régime taliban*, la morale conservatrice a continué à se développer dans le pays. Par exemple, en 2012, un "code de conduite" spécial a été adopté, restreignant drastiquement les droits des femmes. La guerre civile en cours a également joué son rôle, l’Afghanistan devenant avec la Syrie le deuxième pays le plus dangereux pour les femmes en 2018, après l’Inde.
Sur la photo: une femme dans une rue de Kaboul, septembre 2021.
*Organisation sous sanctions de l’Onu pour activités terroristes