Les USA veulent se rapprocher de la Russie pour mettre en place des vols spatiaux croisés

© AFP 2023 NASA / HANDOUTla capsule Crew Dragon Endeavour
la capsule Crew Dragon Endeavour - Sputnik Afrique, 1920, 07.11.2021
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La NASA s’est dite ouverte à l’organisation de vols spatiaux russo-américains, les deux pays mettant en commun leurs astronautes comme leurs appareils. Roscosmos ne ferme pas la porte.
Alors que tous les regards sont pour l’heure braqués vers la Station spatiale internationale (ISS), qui verra le départ de quatre cosmonautes ce 9 novembre, la NASA songe déjà à l’avenir. L’agence américaine réfléchit notamment à des vols croisés avec la Russie, a confirmé Joel Montalbano, responsable du programme de l’ISS, lors d'une conférence en ligne.
Dans le cadre de ce projet, des astronautes américains voleraient à bord de vaisseaux Soyouz, ce qui n’est pas une nouveauté, mais surtout des équipages russes pourraient voler sur des vaisseaux de SpaceX.
Fin octobre, le directeur de Roscosmos, Dmitri Rogozine, avait déjà déclaré que des discussions été en cours sur le sujet. Le chef de l’agence spatiale russe avait cependant nuancé l’enthousiasme américain, en déclarant que la nécessité de tels vols ne s’imposait pas immédiatement, mais qu’ils pouvaient être envisagés à long terme.
Les premiers jalons de cette nouvelle coopération russo-américaine ont cependant été posés. Une formation conjointe d’astronautes des deux nationalités est d’ailleurs dans les tuyaux, pour les vols vers l’ISS, avait précisé fin octobre Kathy Lueders, directrice des vols habités de la NASA.
Côté américain, l’utilisation des Soyouz ne dépayseront pas, puisque la NASA avait déjà loué des places dans les capsules russes, de 2011 à 2020. Depuis la mise au garage de la navette spatiale américaine (STS), les États-Unis ne disposaient en effet plus de programme spatial habité.
Les Soyouz restaient donc les seuls capables de rallier l’ISS. La récente entrée en jeu de SpaceX a cependant changé la donne.
Le dernier Américain à avoir voyagé dans l'espace à bord d’un Soyouz est Mark Wande Hai, en avril dernier.

Allégement des sanctions?

Les observateurs se demandent désormais si ces rapprochements pourraient faire sauter le verrou de sanctions américaines, du moins dans le domaine aérospatial.
Fin octobre, Dmitri Rogozine avait déclaré avoir abordé la question avec ses homologues de la NASA. "Washington avance en douceur vers un allégement", avait précisé le directeur de Roscosmos, au sujet des sanctions touchant les constructeurs de fusées et les entreprises de l’industrie spatiale.
En décembre dernier, les États-Unis avaient notamment visé le Progress Rocket and Space Center de Russie, qui produit des lanceurs Soyouz, en l’ajoutant à la listes des entreprises sous le coup de sanctions.
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