La Première ministre néo-zélandaise ne veut qualifier la Chine ni d’"allié", ni d’"adversaire"

CC BY 2.0 / Bengt Nyman / Wellington, New Zealand, February 2019Wellington, capitale de la Nouvelle Zélande, image d'illustration
Wellington, capitale de la Nouvelle Zélande, image d'illustration - Sputnik Afrique, 1920, 06.11.2021
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Jacinda Ardern, Première ministre néo-zélandaise, a donné par visioconférence une interview à la chaîne télévisée américaine NBC. En répondant à différentes questions sur les relations de son pays avec la Chine, elle n’a pas voulu les définir au moyen des "termes aussi tranchés" que ceux proposés par le présentateur.
Interviewée ce samedi 6 novembre par la chaîne de télévision américaine NBC, la Première ministre de la Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, a parlé des problèmes climatiques et socio-économiques tant au niveau national qu’à l’échelle internationale.
Le journaliste a posé à Mme Ardern une série de questions relatives à la coopération avec la Chine et à l’attitude de la société néo-zélandaise considérant la deuxième économie mondiale.
Si la posture des Américains était plutôt négative envers l’Empire du milieu, est-ce que les Néo-Zélandais considéraient la Chine comme un "allié" ou comme un "adversaire"?
Jacinda Ardern a répondu que sa nation préférerait ne pas qualifier ses relations avec quelque pays que ce soit dans des termes aussi "tranchés".
Selon la Première ministre, son pays et la Chine ont assez de "maturité" pour parler ouvertement des questions qui les préoccupent, que ce soit des sujets relatifs aux droits de l’Homme, au travail ou à l’environnement.
Commentant les tensions entre son proche voisin l’Australie et la Chine, Mme Ardern a prôné pour l’"intégrité" de la position de la Nouvelle-Zélande qui devrait "soulever les problèmes qui la concernent", s’appuyant sur des mécanismes relevant des normes internationales, comme celles de l’Organisation mondiale du commerce. Et ce, "sans regarder ce qu’il se passe dans les milieux diplomatiques".

La Chine à la place des USA?

Évoquant le désengagement des États-Unis de l’Accord de partenariat transpacifique (Trans-Pacific Partnership, TPP) officialisé par Donald Trump en 2017, le journaliste était intéressé de savoir si la volonté de la Chine d’entrer dans ce groupe inquiétait la Nouvelle-Zélande.
D’après Jacinda Ardern, n’importe quel pays a le droit de devenir membre de tel ou tel autre accord de libre-échange si cet État est prêt à accepter et mettre en pratique les standards prescrits par ce type d’entente multilatérale.
Et d’ajouter que la Nouvelle-Zélande serait heureuse de voir augmenter la présence économique des États-Unis en région indopacifique, qui pour l’instant est regardée par Washington plutôt "à travers une lentille de défense stratégique".
Plus tôt cette semaine, le 3 novembre, le gouvernement de Mme Ardern a d’ailleurs ratifié un autre accord économique -celui du partenariat économique régional global (RCEP) entrant en vigueur début 2022.
Regroupant les 10 membres de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean) dont le Japon, la Corée du Sud, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et … la Chine, le RCEP représente le plus grand bloc de libre-échange au monde, auquel dès le début les États-Unis n’ont pas participé.
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