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"Au-delà de catastrophique": un collectif s’inquiète des multiples fermetures des services d’urgence
"Au-delà de catastrophique": un collectif s’inquiète des multiples fermetures des services d’urgence
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Un collectif de soignants fait part de son désespoir dans le HuffPost concernant l’état des services d’urgence en France. Les fermetures se multiplient, faute... 04.11.2021, Sputnik Afrique
2021-11-04T12:28+0100
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Les cris d’alerte se font de plus en plus pressants au sein des soignants français. Après celui du Collectif Inter-hôpitaux sur une "situation dramatique", en particulier concernant les enfants, le Collectif Inter Urgences décrit dans le HuffPost un état "au-delà de catastrophique" tant les fermetures de services se multiplient."Il y a 15 ans, la France était le pays avec le meilleur système de santé. Aujourd’hui nous ne sommes même pas dans les 10 premières places de ce classement", déplore-t-il.Le collectif pointe d’abord les nombreux départs de soignants, épuisés par près de deux ans de crise sanitaire, ce qui risque de faire augmenter le transfert de patients depuis la périphérie vers les grandes villes. "Attendre 30 minutes de plus pour prendre en charge quelqu’un, c’est prendre le risque de voir son état se dégrader rapidement et d’arriver trop tard. Les patients sont en danger", alerte Fred, un infirmier urgentiste à Rennes, également interrogé par le HuffPost.L’autre problème est le surendettement de l’hôpital public. "Les actes et les soins ont un coût, mais plus on fait d’actes, plus le prix baisse. Ça ne valorise pas le coût de certaines techniques. Il faudrait un réel financement pour aider l’hôpital public à éponger ses dettes", estime M.Paris.Espérance de vieMais ce dernier se livre à une prédiction encore plus inquiétante: les Français risquent de vivre moins longtemps en raison de la "désertion de l’hôpital". "D’ici cinq ou 10 ans, l’espérance de vie en France va baisser. Et bientôt, lorsqu’on prendra un logement, l’un des critères principaux sera la présence d’un hôpital à proximité", augure-t-il.D’après les chiffres de l’Insee, l’espérance de vie à la naissance a déjà baissé entre 2019 et 2020, mais la tendance est largement expliquée par le Covid-19. Elle s’établit actuellement à 85,2 ans pour les femmes et 79,2 ans pour les hommes. La précédente baisse remontait à 2015, lorsque l’épidémie de grippe hivernale avait été particulièrement meurtrière.Fermetures des urgencesDe nombreuses fermetures de services d’urgence, permanentes ou temporaires, ont récemment été annoncées, toutes justifiées par un manque de personnel soignant. C’est le cas à l’hôpital de Laval (Mayenne), à l’hôpital du Gier à Saint-Chamond (Loire), ou encore au Pôle Santé Sarthe et Loir à Bailleul.Le 3 novembre, environ 500 personnes accompagnées par le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez se sont mobilisées pour dénoncer la fermeture des urgences de l’hôpital d’Ambert, privant ses 30.000 habitants de ce type de services. M. Wauquiez propose au CHU de Clermont d’embaucher du personnel et de l’envoyer à Ambert, où il prévoit de réhabiliter des logements qui seraient mis à leur disposition.Fermetures de litsLe manque d’effectifs impacte également la capacité d’accueil des hôpitaux, un rapport du Conseil scientifique ayant estimé à 20% les fermetures de lits. La semaine dernière, dans Libération, Olivier Véran a assuré avoir pris les mesures nécessaires, notamment la création de places supplémentaires pour les études dans le secteur médical et les revalorisations salariales. "Néanmoins, tout cela prend du temps", a-t-il avoué.
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"Au-delà de catastrophique": un collectif s’inquiète des multiples fermetures des services d’urgence
12:28 04.11.2021 (Mis à jour: 17:49 10.01.2022) Un collectif de soignants fait part de son désespoir dans le HuffPost concernant l’état des services d’urgence en France. Les fermetures se multiplient, faute de personnel, et la situation semble "inextricable" au point que l’espérance de vie pourrait commencer à diminuer.
Les cris d’alerte se font de plus en plus pressants au sein
des soignants français. Après celui du Collectif Inter-hôpitaux sur une "situation dramatique", en particulier concernant les enfants, le Collectif Inter Urgences décrit dans le HuffPost un état "au-delà de catastrophique" tant les fermetures de services se multiplient.
"Olivier Véran n’arrête pas de nous dire +tenez bon+, mais pourquoi on tiendrait bon? À quoi ça sert puisque rien ne va s’arranger?", désespère l’infirmier Fabien Paris, membre du collectif.
"Il y a 15 ans, la France était le pays avec le meilleur système de santé. Aujourd’hui nous ne sommes même pas dans les 10 premières places de ce classement", déplore-t-il.
Le collectif pointe d’abord les nombreux départs de soignants, épuisés par près de deux ans de crise sanitaire, ce qui risque de faire augmenter le transfert de patients depuis la périphérie vers les grandes villes. "Attendre 30 minutes de plus pour prendre en charge quelqu’un, c’est prendre le risque de voir son état se dégrader rapidement et d’arriver trop tard. Les patients sont en danger", alerte Fred, un infirmier urgentiste à Rennes, également interrogé par le HuffPost.
L’autre problème est le surendettement de l’hôpital public. "Les actes et les soins ont un coût, mais plus on fait d’actes, plus le prix baisse. Ça ne valorise pas le coût de certaines techniques. Il faudrait un réel financement pour aider l’hôpital public à éponger ses dettes", estime M.Paris.
Mais ce dernier se livre à une prédiction encore plus inquiétante: les Français risquent de vivre moins longtemps en raison de la "désertion de l’hôpital". "D’ici cinq ou 10 ans, l’espérance de vie en France va baisser. Et bientôt, lorsqu’on prendra un logement, l’un des critères principaux sera la présence d’un hôpital à proximité", augure-t-il.
D’après les
chiffres de l’Insee, l’espérance de vie à la naissance a déjà baissé entre 2019 et 2020, mais la tendance est largement expliquée par le Covid-19. Elle s’établit actuellement à 85,2 ans pour les femmes et 79,2 ans pour les hommes. La précédente baisse remontait à 2015, lorsque l’épidémie de grippe hivernale avait été particulièrement meurtrière.
De nombreuses fermetures de services d’urgence, permanentes ou temporaires, ont récemment été annoncées, toutes justifiées par un manque de personnel soignant. C’est le cas à l’hôpital de Laval (Mayenne), à l’hôpital du Gier à Saint-Chamond (Loire), ou encore au Pôle Santé Sarthe et Loir à Bailleul.
Le 3 novembre, environ 500 personnes accompagnées par le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez se sont mobilisées pour dénoncer la fermeture des urgences de l’hôpital d’Ambert, privant ses 30.000 habitants de ce type de services. M. Wauquiez propose au CHU de Clermont d’embaucher du personnel et de l’envoyer à Ambert, où il prévoit de réhabiliter des logements qui seraient mis à leur disposition.
Le manque d’effectifs impacte également la capacité d’accueil des hôpitaux, un rapport du Conseil scientifique ayant estimé à 20% les fermetures de lits. La semaine dernière, dans
Libération, Olivier Véran a assuré avoir
pris les mesures nécessaires, notamment la création de places supplémentaires pour les études dans le secteur médical et les revalorisations salariales. "Néanmoins, tout cela prend du temps", a-t-il avoué.