"Il faut cesser de traiter la nature comme des toilettes", déclare le chef de l’Onu à la COP26

© Photo pixabay / klimkinRéchauffement climatique
Réchauffement climatique - Sputnik Afrique, 1920, 01.11.2021
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Devant plus de 130 chefs d’État et de gouvernement réunis à Glasgow pour la COP26, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé à "sauver l'humanité" face au changement climatique, affirmant qu’il était "illusoire" de penser que les efforts actuels sont suffisants et notant que les humains "creusaient leurs propres tombes".
La 26e conférence des Nations unies sur le changement climatique, la COP26, se déroule depuis le 31 octobre à Glasgow, en Écosse. Le chef de l'Onu, Antonio Guterres, a pris la parole ce lundi 1er novembre à l’ouverture du Sommet des dirigeants mondiaux pour dépeindre la situation dans ce domaine.
"Les six années écoulées depuis l'Accord de Paris sur le climat ont été les six années les plus chaudes jamais enregistrées. Notre dépendance aux combustibles fossiles pousse l'humanité au bord du gouffre", a-t-il constaté.
Selon lui, l’humanité est confrontée aujourd’hui à un choix déterminant. Soit les hommes arrêtent ce qui provoque le changement climatique, "soit cela nous arrête".
"Il faut cesser de brutaliser la biodiversité, de nous tuer avec du carbone, de traiter la nature comme des toilettes, de brûler, de forer et d'exploiter plus profondément. Nous creusons nos propres tombes", a-t-il affirmé.

"C’est une illusion"

Antonio Guterres a constaté que la planète changeait sous nos yeux, de la fonte des glaciers à des événements météorologiques extrêmes répétés. Il a rappelé que l'élévation du niveau de la mer était aujourd’hui le double du taux d'il y a 30 ans, que les océans étaient devenus plus chauds et que certaines parties de la forêt amazonienne émettaient désormais plus de carbone qu'elles n'en absorbaient.
"Les récentes annonces d'action climatique pourraient donner l'impression que nous sommes sur la bonne voie pour renverser le phénomène. C'est une illusion", a-t-il déclaré.
Il a évoqué le dernier rapport sur les plans nationaux d’action climatique (CDN) qui indique que, même s'ils sont réalisés, le monde resterait toujours condamné à une augmentation "catastrophique" de 2,7 degrés Celsius.
"Nous nous dirigeons toujours vers une catastrophe climatique", a-t-il souligné.
Antonio Guterres a appelé à des actions concrètes immédiates pour réduire les émissions mondiales de 45% d'ici 2030.
"Les pays du G20 ont une responsabilité particulière, car ils représentent environ 80% des émissions", a-t-il déclaré, ajoutant que les économies émergentes devaient elles aussi faire un effort supplémentaire.
"Optez pour la solidarité. Choisissez de sauvegarder notre avenir et de sauver l'humanité", a-t-il lancé pour conclure.

Poutine enregistre un message

Le Kremlin avait annoncé dès le 20 octobre que Vladimir Poutine ne se rendrait pas au sommet climatique. Son porte-parole, Dmitri Peskov, a réitéré sa déclaration ce 1er novembre, ajoutant que le Président avait enregistré un message vidéo.
"Le Président ne fera malheureusement pas de discours parce que Glasgow n’offre pas la possibilité de participer à la rencontre en visioconférence. Toutefois, le sommet sur le changement climatique prévoit une réunion consacrée à la gestion des forêts et des terres et le Président a enregistré un message vidéo aux participants", a-t-il déclaré.
Le sujet a pourtant été abordé par Vladimir Poutine lors de son discours en visioconférence au sommet du G20. Il a affirmé que, comme les autres pays, la Russie subissait les conséquences du réchauffement climatique.
"C'est pourquoi nous sommes confrontés à la désertification, à l'érosion des sols. Nous sommes particulièrement inquiets face à la fonte du pergélisol qui représente de grandes superficies de notre territoire", a-t-il noté.
Il a rappelé dans ce contexte que la température annuelle moyenne en Russie augmentait plus rapidement que la moyenne mondiale, de plus de deux fois et demie.
La Russie a élaboré un projet stratégique dans le domaine qui prévoit de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 25%, pour passer de 1,58 milliard de tonnes de CO2 en 2019 à 1,19 milliard d’ici 2050, avait révélé le journal Kommersant en août dernier.
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