Des rémunérations promises par des dealers pour "décapiter" ou "violer" des policiers

© AFP 2024 ALAIN JOCARDUn policier patrouille à Sarcelles dans le Val d'Oise, février 2021
Un policier patrouille à Sarcelles dans le Val d'Oise, février 2021 - Sputnik Afrique, 1920, 31.10.2021
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Des menaces de mort visant la police ont été découvertes inscrites sur les murs du hall d’un immeuble qui sert de point de deal, en Seine-et-Marne. Ce genre de menaces se répète ces derniers mois un peu partout en France.
Les forces de l’ordre sont régulièrement mises à mal ces derniers temps. Après que le secrétaire général du syndicat SGP Police a dénoncé la récurrence élevée des tags menaçants à l’égard des policiers, de nouveaux incidents similaires font surface.
Cette fois-ci, des inscriptions de menaces visant la police ont été découvertes le 29 octobre dans le hall d’un immeuble à Savigny-le-Temple, un endroit connu pour être un point de deal, en Seine-et-Marne, rapporte Le Parisien.
Selon le quotidien, il s’agit de tags qui proposent des primes pour s’en prendre aux agents de police, que ce soit une «décapitation», une «rafale à la Kalachnikov» ou le jet d’une boule de pétanque, avec une rémunération indiquée à côté.
Une patrouille intervenant dans le hall les a trouvés.
Une enquête devrait être ouverte pour déterminer qui est à l’origine de ces inscriptions.

Recrudescence de ces actes

«Nous ne savons pas quand ça a été écrit», a dit une source policière citée par le média.
L’Unité SGP Police considère ce phénomène comme «très inquiétant», indique Le Parisien.
«C’est quelque chose qui se généralise, a noté auprès du quotidien Julien Constant, délégué départemental du syndicat en Seine-et-Marne. Nous constatons une recrudescence de ce genre de tags avec parfois les noms ou les photos Facebook des collègues qui apparaissent. C’est pour cette raison que nous continuons à demander l’anonymisation des procédures dès le premier acte d’enquête».
Il a ajouté qu’en deux ans, «nous avons perdu 200 policiers en Seine-et-Marne, les dealers le voient bien».
En outre, Linda Kebbab, déléguée nationale Unité SGP, a aussi réagi à cet incident en précisant que les auteurs de ces tags «ont la chance que les policiers soient bridés par les instructions. Sinon, ça fait longtemps qu’on aurait fait le ménage». Elle a diffusé quatre photos montrant ces inscriptions, dont aussi celles évoquant les prix du cannabis sur un autre mur.

De nombreux précédents

Des faits similaires se sont produits à plusieurs reprises ces derniers mois à travers tout le pays.
Des tags de menaces visant des policiers ont été retrouvés le 12 octobre dans l'Essonne.
Le 2 septembre des inscriptions contre les fonctionnaires de la brigade anti-criminalité (BAC) et le groupe de sécurité de proximité (GSP) ont été découverts sur les murs d’un parking souterrain du quartier des Petits-près, dans les Yvelines.
Un peu plus tôt, à Poitiers (Vienne), des menaces de mort avec les prénoms de certains policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC) ont été découvertes le 21 août sur des murs du quartier Saint-Éloi.
D’après un avis sur les rapports entre la police et la population, publié au Journal officiel du 21 février par la Commission nationale consultative des droits de l'homme, la France se situe depuis plusieurs années dans le tiers inférieur des États de l'Union européenne pour le niveau de confiance exprimé par la population à l'égard de sa police.
Malgré le fait que la majorité des Français conserve sa confiance en la police, la dégradation de l’image de celle-ci varie en fonction d’un certain nombre d’indicateurs comme l’âge, la condition sociale ou le lieu de résidence, indique Le Monde.
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