https://fr.sputniknews.africa/20211029/lafarge-en-syrie-letat-francais-na-pas-manifeste-son-autorite-son-pouvoir-au-moment-determine-1052377112.html
Lafarge en Syrie: "l’État français n’a pas manifesté son autorité, son pouvoir au moment déterminé"
Lafarge en Syrie: "l’État français n’a pas manifesté son autorité, son pouvoir au moment déterminé"
Sputnik Afrique
Loïk Le Floch-Prigent, ancien grand patron du CAC 40, revient au micro de Rachel Marsden sur les informations accusant le cimentier français Lafarge d’avoir... 29.10.2021, Sputnik Afrique
2021-10-29T12:21+0200
2021-10-29T12:21+0200
2023-03-02T12:08+0100
syrie
terrorisme
financement
lafarge
podcasts
france
https://cdn1.img.sputniknews.africa/img/07e5/0a/13/1052217639_0:0:1245:700_1920x0_80_0_0_31764659c3b60210305a28160aa3e57e.png
Le géant français Lafarge, leader mondial du ciment, était mis en examen en 2018 pour avoir financé Daech* en pleine guerre en Syrie. Lui étaient notamment reprochés: "financement d’une entreprise terroriste", "complicité de crimes contre l’humanité", "violation d'un embargo" et "mise en danger de la vie d'autrui". Or l’agence de presse gouvernementale turque Anadolu a révélé que l’entreprise aurait informé régulièrement les services de renseignement français de ses relations avec l’organisation terroriste. Ainsi, le chef de la sécurité du géant aurait sollicité des agents français pour "établir des relations avec des acteurs locaux afin de poursuivre son travail". Anadolu cite un officier du renseignement français qui a tenu à rester anonyme: "Pendant la période 2012-2014 Lafarge a envoyé du ciment à tous les groupes armés en Syrie (y compris le Front al-Nosra*)."Loïk Le Floch-Prigent, ancien patron de Rhône-Poulenc et Elf Aquitaine et ancien président de Gaz de France et de la SNCF, évoque son expérience pour replacer dans le contexte les contacts présumés entre Lafarge et les services de renseignement de l’État:*Organisation terroriste interdite en Russie
syrie
france
Sputnik Afrique
feedback.fr@sputniknews.com
+74956456601
MIA „Rossiya Segodnya“
2021
Actus
fr_FR
Sputnik Afrique
feedback.fr@sputniknews.com
+74956456601
MIA „Rossiya Segodnya“
https://cdn1.img.sputniknews.africa/img/07e5/0a/13/1052217639_58:0:991:700_1920x0_80_0_0_9ab68416160e0fbc6e4be73b1c483416.pngSputnik Afrique
feedback.fr@sputniknews.com
+74956456601
MIA „Rossiya Segodnya“
syrie, terrorisme, financement, lafarge, podcasts, france
syrie, terrorisme, financement, lafarge, podcasts, france
Lafarge en Syrie: "l’État français n’a pas manifesté son autorité, son pouvoir au moment déterminé"
12:21 29.10.2021 (Mis à jour: 12:08 02.03.2023) Loïk Le Floch-Prigent, ancien grand patron du CAC 40, revient au micro de Rachel Marsden sur les informations accusant le cimentier français Lafarge d’avoir fourni des fonds à Daech* en Syrie pendant la guerre civile.
Le géant français Lafarge, leader mondial du ciment, était mis en examen en 2018 pour avoir financé Daech* en pleine guerre en Syrie. Lui étaient notamment reprochés: "financement d’une entreprise terroriste", "complicité de crimes contre l’humanité", "violation d'un embargo" et "mise en danger de la vie d'autrui".
Or l’agence de presse gouvernementale turque Anadolu a révélé que l’entreprise aurait informé régulièrement les services de renseignement français de ses relations avec l’organisation terroriste. Ainsi, le chef de la sécurité du géant aurait sollicité des agents français pour "établir des relations avec des acteurs locaux afin de poursuivre son travail". Anadolu cite un officier du renseignement français qui a tenu à rester anonyme: "Pendant la période 2012-2014 Lafarge a envoyé du ciment à tous les groupes armés en Syrie (y compris le Front al-Nosra*)."
Loïk Le Floch-Prigent, ancien patron de Rhône-Poulenc et Elf Aquitaine et ancien président de Gaz de France et de la SNCF, évoque son expérience pour replacer dans le contexte les contacts présumés entre Lafarge et les services de renseignement de l’État:
"Il est clair que le dialogue existe entre l’industriel… et les pouvoirs publics qui sont là en train de faire la politique générale. Il est clair que Lafarge n’aurait pas pu continuer à travailler si les pouvoirs publics n’avaient accepté qu’il continue. L’État, qui savait que Lafarge produisait là, n’a pas dit à Lafarge de ne plus produire. Donc c’est l’État qui n’a pas manifesté son autorité et son pouvoir à l’égard de Lafarge au moment déterminé."
*Organisation terroriste interdite en Russie