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Pourquoi le "gaz de la liberté" vanté par les États-Unis n'a pas sauvé l'Europe de la crise
Pourquoi le "gaz de la liberté" vanté par les États-Unis n'a pas sauvé l'Europe de la crise
Sputnik Afrique
Alors que le prix du gaz atteignent de nouveaux sommets, le patron du groupe russe Rosneft rappelle le plan des Américains d’accroître leur offre de gaz à... 28.10.2021, Sputnik Afrique
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La crise énergétique qui a entraîné une forte augmentation des prix en Europe a été ce jeudi 28 octobre au cœur des discussions au XIVe Forum économique eurasiatique qui se tient à Vérone, en Italie. Abordant les facteurs qui ont débouché sur cette flambée, le PDG du géant pétrolier russe Rosneft, Igor Setchine, est revenu sur le projet des États-Unis amplement discuté par l’administration Trump en 2019 et consistant à augmenter les livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL) au continent européen. Et d’ajouter que, contrairement aux engagements pris d’intensifier la fourniture de GNL en Europe, Washington l'a augmentée à destination d’autres régions du monde. Un témoignage de la divergence des intérêts politiques et économiques des États-Unis, selon Igor Setchine.La reprise économique dans les pays asiatiques, qui entraîne la croissance de la demande et des prix du gaz, a poussé les États-Unis à réorienter une partie de leurs approvisionnements en GNL destinés à l’Europe vers l’Asie, selon les autorités russes. Une manœuvre qui ne correspond guère à la bonne volonté, annoncée sans cesse par les Américains ces dernières années, de sauver le Vieux continent de sa dépendance au gaz russe.Sans parler des multiples sanctions imposées par les États-Unis contre le gazoduc Nord Stream 2 –le projet, qui, finalement achevé, est de plus en plus souvent mentionné par les experts et la presse comme un moyen d'éviter l’aggravation de la crise énergétique en Europe cet hiver.Les prix du gaz en Europe sont montés en flèche cet automne pour atteindre début octobre le record de 1.937 dollars pour 1.000 mètres cubes. Après ce sommet, les cours du gaz ont baissé, mais restent toujours élevés.Des turbulences énergétiques plus fortes à l’avenir?Après en avoir parlé au Forum économique de Saint-Pétersbourg en juin dernier, ce jeudi 28 octobre à Vérone, le PDG de Rosneft a de nouveau abordé un autre sujet crucial pour la sphère de l’énergie.Il s’agit du déficit d’investissements dans les énergies fossiles qui ne cesse de se creuser à l’échelle mondiale.Il a détaillé que si en 2011-2015, les plus grandes compagnies pétro-gazières avaient investi dans la prospection géologique en moyenne 16 milliards de dollars par an, les budgets alloués à ces fins avaient été divisés par 3 et ne s’élevaient maintenant qu’à 5 milliards.Le manque de ces placements, qui pourrait se monter à 600 milliards de dollars vers 2030, selon la banque JPMorgan, sont déjà en train de provoquer des risques supplémentaires pour la stabilité de la demande sur le pétrole et le gaz à long terme et faire grimper les prix pour tous les consommateurs, a constaté M.Setchine.
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Pourquoi le "gaz de la liberté" vanté par les États-Unis n'a pas sauvé l'Europe de la crise
20:56 28.10.2021 (Mis à jour: 22:33 28.10.2021) Alors que le prix du gaz atteignent de nouveaux sommets, le patron du groupe russe Rosneft rappelle le plan des Américains d’accroître leur offre de gaz à destination de l’Europe baptisé "molécules de la liberté". Un engagement non tenu qui s’est avéré plutôt politique qu’économique, selon Igor Setchine.
La crise énergétique qui a entraîné une forte augmentation des prix en Europe a été ce jeudi 28 octobre au cœur des discussions au XIVe Forum économique eurasiatique qui se tient à Vérone, en Italie.
Abordant les facteurs qui ont débouché sur cette flambée, le PDG du géant pétrolier russe Rosneft, Igor Setchine, est revenu sur le projet des États-Unis amplement discuté par l’administration Trump en 2019 et consistant à augmenter les livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL) au continent européen.
"Largement promues par l’administration précédente des États-Unis, les "molécules de la libertés", que le gaz américain aurait dû apporter, sont livrées sur le continent européen en volumes insuffisants", a constaté le patron de Rosneft.
Et d’ajouter que, contrairement aux engagements pris d’intensifier la fourniture de GNL en Europe, Washington l'a augmentée à destination d’autres régions du monde. Un témoignage de la divergence des intérêts politiques et économiques des États-Unis, selon Igor Setchine.
La reprise économique dans les pays asiatiques, qui entraîne la croissance de la demande et des prix du gaz, a poussé
les États-Unis à réorienter une partie de leurs approvisionnements en GNL destinés à l’Europe vers l’Asie, selon les autorités russes. Une manœuvre qui ne correspond guère à la bonne volonté, annoncée sans cesse par les Américains ces dernières années, de sauver le Vieux continent de sa dépendance au gaz russe.
Sans parler des multiples sanctions imposées par les États-Unis contre le gazoduc Nord Stream 2 –le projet, qui, finalement achevé, est de plus en plus souvent mentionné par les experts et la presse comme un moyen d'éviter l’aggravation de la crise énergétique en Europe cet hiver.
Les prix du gaz en Europe sont montés en flèche cet automne pour atteindre début octobre le record de 1.937 dollars pour 1.000 mètres cubes. Après ce sommet, les cours du gaz ont baissé, mais restent toujours élevés.
Des turbulences énergétiques plus fortes à l’avenir?
Après en avoir parlé au Forum économique de Saint-Pétersbourg en juin dernier, ce jeudi 28 octobre à Vérone,
le PDG de Rosneft a de nouveau abordé un autre sujet crucial pour la sphère de l’énergie.
Il s’agit du déficit d’investissements dans les énergies fossiles qui ne cesse de se creuser à l’échelle mondiale.
"Se fondant sur des développements actuels des projets en cours de réalisation, le déficit accumulé d’investissements qui sont nécessaires pour satisfaire la demande sur le pétrole, pourrait en 2021-2025 atteindre 135 milliards de dollars", a déclaré Igor Setchine.
Il a détaillé que si en 2011-2015, les plus grandes compagnies pétro-gazières avaient investi dans la prospection géologique en moyenne 16 milliards de dollars par an, les budgets alloués à ces fins avaient été divisés par 3 et ne s’élevaient maintenant qu’à 5 milliards.
Le manque de ces placements, qui pourrait se monter à 600 milliards de dollars vers 2030, selon la banque JPMorgan, sont déjà en train de provoquer des risques supplémentaires pour la stabilité de la demande sur le pétrole et le gaz à long terme et faire grimper les prix pour tous les consommateurs, a constaté M.Setchine.