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Véran détaille ses mesures pour pallier au manque de soignants et de lits dans les hôpitaux
Véran détaille ses mesures pour pallier au manque de soignants et de lits dans les hôpitaux
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Alors qu’un rapport du Conseil scientifique fait état de plus de 20% de lits fermés dans les hôpitaux par manque d’effectifs, Olivier Véran reconnaît dans... 27.10.2021, Sputnik Afrique
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Début octobre, une enquête menée par le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy, avec d’autres membres et des directeurs d’hôpitaux, a abouti au chiffre de 20% de lits forcés à être fermés par manque de personnel. De nombreuses infirmières et aides-soignantes ont jeté l’éponge, épuisées par plus d’un an et demi d’épidémie. Olivier Véran commente la situation auprès de Libération.Il reconnaît que "beaucoup de nos soignants sont épuisés par la charge mentale et le rythme de travail de la crise", et que la pénurie de personnel a entraîné des "conditions de travail dégradées".À cela s’ajoute le taux d’absentéisme, de 11% en 2021 alors qu’il était à 8-9% avant la crise. "La situation est compliquée, mais je refuse le fatalisme", ajoute le ministre de la Santé.Il ne veut toutefois pas rejeter entièrement la faute sur le gouvernement actuel. La fermeture de lits, par exemple, s’opère depuis bien avant la pandémie. Depuis 2013, quelque 27.000 lits ont été supprimés, d’après les chiffres de septembre 2021 de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees).MesuresQuant au recrutement, M. Véran rappelle que plus de 1.000 étudiants infirmiers ont quitté les amphithéâtres. "Une enquête sera lancée sur la question, je veux qu’on en comprenne les raisons", ajoute-t-il. Il rappelle par ailleurs avoir mis fin au numerus clausus et la création de places supplémentaires pour les études de médecine, d’infirmier, ou d’aide-soignant.Il indique également avoir ordonné à Pôle Emploi d’aller rechercher les soignants qui ont démissionné pour "comprendre pourquoi ils s’en vont et leur proposer d’autres alternatives", potentiellement remotivés par les revalorisations salariales proposées par le Ségur de la santé. "Ces décisions, il fallait les prendre, et nous les avons prises. Néanmoins, tout cela prend du temps", concède-t-il.EnquêteCe mercredi, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a reconnu que "cela fait des années que nos hôpitaux manquent de personnel". Commentant l’étude de M. Delfraissy, il a annoncé le lancement d’une enquête "pour objectiver la situation" et donnera des chiffres "prochainement". Comme Olivier Véran, il met en cause les précédents gouvernements: "on ne rattrape pas 30 ans en quatre ans".L’annonce a été moquée par le candidat à l’investiture des Républicains pour la présidentielle, Philippe Juvin, également chef des urgences à l’hôpital Pompidou. "Jusqu’ici, quand ils étaient incapables de résoudre un problème, ils créaient des commissions. […] Maintenant, ils font des enquêtes. On est sauvé".
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Véran détaille ses mesures pour pallier au manque de soignants et de lits dans les hôpitaux
16:36 27.10.2021 (Mis à jour: 17:48 10.01.2022) Alors qu’un rapport du Conseil scientifique fait état de plus de 20% de lits fermés dans les hôpitaux par manque d’effectifs, Olivier Véran reconnaît dans Libération l’épuisement des soignants et leurs "conditions de travail dégradées". Il affirme avoir pris les mesures nécessaires, mais que "tout cela prend du temps".
Début octobre, une enquête menée par le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy, avec d’autres membres et des directeurs d’hôpitaux, a abouti au chiffre de 20% de lits forcés à être fermés par
manque de personnel. De nombreuses infirmières et aides-soignantes ont jeté l’éponge, épuisées par plus d’un an et demi d’épidémie. Olivier Véran commente la situation auprès de Libération.
"Oui, il y a un certain nombre d’unités dans des hôpitaux qui sont obligées de fermer temporairement, ou de réduire la voilure, faute de soignants, faute surtout de pouvoir en recruter", explique-t-il.
Il reconnaît que "beaucoup de nos soignants sont épuisés par la charge mentale et le rythme de travail de la crise", et que la pénurie de personnel a entraîné des "
conditions de travail dégradées".
À cela s’ajoute le taux d’absentéisme, de 11% en 2021 alors qu’il était à 8-9% avant la crise. "La situation est compliquée, mais je refuse le fatalisme", ajoute
le ministre de la Santé.
Il ne veut toutefois pas rejeter entièrement la faute sur le gouvernement actuel.
"Il y a des décisions qui n’ont pas été prises il y a 20 ans, on les paye aujourd’hui", estime-t-il.
La fermeture de lits, par exemple, s’opère depuis bien avant la pandémie. Depuis 2013, quelque 27.000 lits ont été supprimés, d’après les
chiffres de septembre 2021 de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees).
Quant au recrutement, M. Véran rappelle que plus de 1.000 étudiants infirmiers ont quitté les amphithéâtres. "Une enquête sera lancée sur la question, je veux qu’on en comprenne les raisons", ajoute-t-il. Il rappelle par ailleurs avoir mis fin au numerus clausus et la création de places supplémentaires pour les études de médecine, d’infirmier, ou d’aide-soignant.
Il indique également avoir ordonné à Pôle Emploi d’aller rechercher les soignants qui ont démissionné pour "comprendre pourquoi ils s’en vont et leur proposer d’autres alternatives", potentiellement remotivés par les revalorisations salariales proposées par le Ségur de la santé. "Ces décisions, il fallait les prendre, et nous les avons prises. Néanmoins, tout cela prend du temps", concède-t-il.
Ce mercredi, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a reconnu que "cela fait des années que nos hôpitaux manquent de personnel". Commentant l’étude de M. Delfraissy, il a annoncé le lancement d’une enquête "pour objectiver la situation" et donnera des chiffres "prochainement". Comme Olivier Véran, il met en cause les précédents gouvernements: "on ne rattrape pas 30 ans en quatre ans".
L’annonce a été moquée par le candidat à l’investiture des Républicains pour la présidentielle, Philippe Juvin, également chef des urgences à l’hôpital Pompidou. "Jusqu’ici, quand ils étaient incapables de résoudre un problème, ils créaient des commissions. […] Maintenant, ils font des enquêtes. On est sauvé".