"Vive Macron, on ne veut pas Zemmour": des colleurs d’affiches agressés à Toulouse

© AFP 2024 LUDOVIC MARINDes affiches «Zemmour président» à Paris
Des affiches «Zemmour président» à Paris - Sputnik Afrique, 1920, 25.10.2021
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Un collage d’affiche pour Éric Zemmour a viré à l’agression dans le quartier sensible du Mirail, à Toulouse. L’éditorialiste a lui-même essuyé diverses menaces ces dernières semaines.
La potentielle candidature d’Éric Zemmour à la présidentielle française de 2022 ne divise pas seulement sur les plateaux de télévision. Elle entraîne aussi son lot de tensions dans les rues. Les jeunes militants de Génération Zemmour Occitanie peuvent en témoigner, eux qui ont été agressés en collant des affiches de leur champion, comme le rapporte Valeurs actuelles.
L’incident s’est déroulé à l’université Toulouse-II, dans le quartier sensible du Mirail. Venus coller des affiches d’Éric Zemmour, les militants ont été pris à partie par plusieurs individus, qui ont scandé "Vive Macron, on ne veut pas Zemmour, nous!".
Le ton est vite monté. Plusieurs affiches et pots de colle ont été jetés au sol. Des menaces ont été proférées. "Wallah, je vais te tuer!", a notamment lancé un agresseur aux colleurs. Deux individus sur un scooter ont menacé de revenir avec des gazeuses si les militants ne quittaient pas les lieux, comme le montre une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
Stanislas Rigault, président de Génération Zemmour, a condamné cet accrochage sur Twitter, fustigeant une mentalité de "racailles". Le responsable s’est étonné du silence des médias et des politiques sur l’incident, interpellant directement Marlène Schiappa.
L’altercation aurait d’ailleurs pu prendre un tour plus dramatique, l’un des agresseurs ayant exhibé un couteau, comme le montrent les vidéos.

Pluie de menaces sur Zemmour

S’il ne s’est pas encore déclaré officiellement candidat pour 2022, Éric Zemmour n’en essuie pas moins les menaces depuis plusieurs semaines. Sur TikTok, un individu se présentant comme Marocain a notamment appelé à la décapitation de l’ex-éditorialiste star de CNews. Et ce, le jour de la commémoration de l’assassinat de Samuel Paty.
Ce 25 octobre, le militant Taha Bouhafs a également créé la polémique en déclarant qu’un "Squid Game" aurait lieu lors de la visite d’Éric Zemmour à Drancy. Une référence à la série ultra-violente de Netflix, qui affole désormais les cours de récréation. Le militant, récemment condamné pour injure raciste, a par la suite supprimé son message.
Mi-octobre, l’humoriste Gaëtan Matis avait également suscité un tollé, en déclarant que s’il possédait une machine à remonter le temps, il réserverait le Bataclan pour Zemmour et son public le soir du 13 novembre 2015, date des attentats.
Des attaques qui n’empêchent pas le polémiste de poursuivre sa poussée dans les sondages. Une récente enquête Ipsos le créditait de 16% d’intentions de vote au premier tour, dans l’hypothèse d’une candidature de Xavier Bertrand. Un score qui lui permettait de composter son billet pour le second tour, derrière Emmanuel Macron (24%).
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