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Erdogan ordonne l’expulsion de 10 ambassadeurs, Ankara piétine
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Aucune déclaration officielle n’a été faite par le ministère turc des Affaires étrangères après que Recep Tayyip Erdogan a déclaré 10 ambassadeurs dont le... 24.10.2021, Sputnik Afrique
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Après la volonté de Recep Tayyip Erdogan de déclarer les ambassadeurs de 10 pays dont la France "personae non gratae" pour leur soutien à l’opposant turc Osman Kavala, emprisonné depuis quatre ans sans jugement, Ankara n’a pas encore officiellement réagi.Bien que certaines ambassades aient commenté les faits, aucune d’entre elles n’a confirmé l’expulsion des diplomates, ce dimanche matin.Peu après que M.Erdogan a déclaré le 23 octobre avoir donné cet ordre au ministère turc des Affaires étrangères, les États-Unis, l’Allemagne, la Suède, la Norvège, le Danemark et les Pays-Bas ont indiqué n’avoir reçu aucune notification officielle."Nous sommes au courant de ces informations et cherchons à en savoir plus auprès du ministère turc des Affaires étrangères", a fait savoir un porte-parole du Département d'État américain.Pour sa part, le ministère allemand des Affaires étrangères a indiqué être "actuellement en consultation intensive avec les neuf autres pays concernés".Un appel à la libérationLes ambassades de 10 pays, la France, le Canada, l’Allemagne, les États-Unis, la Finlande, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, le Danemark, la Norvège et la Suède, avaient lancé un appel à libérer Osman Kavala, accusé par la justice turque d’activités illégales contre le gouvernement.Un communiqué conjoint a été publié le 18 octobre, après que le Conseil de l'Europe a prévenu Ankara contre d'éventuelles sanctions si l'opposant n’était pas libéré d'ici sa prochaine session en novembre.Au lendemain de la publication, les représentants de ces pays ont été convoqués au ministère turc des Affaires étrangères qui voulait leur rappeler le respect des modalités de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques.Affaire KavalaDepuis 2013, Osman Kavala, activiste et philanthrope âgé de 64 ans, fait l’objet d’accusations de tentatives de déstabiliser la Turquie. En particulier, il est visé pour avoir soutenu en 2013 les manifestations antigouvernementales connues sous le nom de mouvement de Gezi, dirigées contre M.Erdogan, Premier ministre à l’époque. En février 2020, il a toutefois été acquitté de ces accusations.Ensuite, il a été accusé de tentative de renverser le gouvernement au moment de la tentative de coup d'État de 2016. Ankara n’a pas répondu en 2019 aux sollicitations de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) ayant réclamé sa "libération immédiate".Selon la justice turque, il doit rester incarcéré au moins jusqu'au 26 novembre.
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Erdogan ordonne l’expulsion de 10 ambassadeurs, Ankara piétine
10:05 24.10.2021 (Mis à jour: 18:02 10.01.2022) Aucune déclaration officielle n’a été faite par le ministère turc des Affaires étrangères après que Recep Tayyip Erdogan a déclaré 10 ambassadeurs dont le représentant de la France "personae non gratae". Certains des pays concernés ont annoncé n’avoir reçu aucune note officielle.
Après la volonté de Recep Tayyip Erdogan de
déclarer les ambassadeurs de 10 pays dont la France
"personae non gratae" pour leur soutien à l’opposant turc Osman Kavala, emprisonné depuis quatre ans sans jugement, Ankara n’a pas encore officiellement réagi.
Bien que certaines ambassades aient commenté les faits, aucune d’entre elles n’a confirmé l’expulsion des diplomates, ce dimanche matin.
Peu après que M.Erdogan a déclaré le 23 octobre avoir donné cet ordre au ministère turc des Affaires étrangères, les États-Unis, l’Allemagne, la Suède, la Norvège, le Danemark et les Pays-Bas ont indiqué n’avoir reçu aucune notification officielle.
"Nous sommes au courant de ces informations et cherchons à en savoir plus auprès du ministère turc des Affaires étrangères", a fait savoir un porte-parole du Département d'État américain.
"Notre ambassadeur n'a rien fait qui puisse justifier une expulsion", a annoncé de son côté une porte-parole du ministère norvégien des Affaires étrangères, Trude Måseide, citée par l'agence de presse NTB, ajoutant que son pays "continuera d'exhorter la Turquie à adhérer aux normes démocratiques".
Pour sa part, le ministère allemand des Affaires étrangères a indiqué être "actuellement en consultation intensive avec les neuf autres pays concernés".
Les ambassades de 10 pays, la France, le Canada, l’Allemagne, les États-Unis, la Finlande, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, le Danemark, la Norvège et la Suède, avaient lancé un appel à libérer Osman Kavala, accusé par la justice turque d’activités illégales contre le gouvernement.
Un communiqué conjoint a été publié le 18 octobre, après que le Conseil de l'Europe a prévenu Ankara contre d'éventuelles sanctions si l'opposant n’était pas libéré d'ici sa prochaine session en novembre.
Au lendemain de la publication, les
représentants de ces pays ont été convoqués au ministère turc des Affaires étrangères qui voulait leur rappeler le respect des modalités de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques.
Depuis 2013, Osman Kavala, activiste et philanthrope âgé de 64 ans, fait l’objet d’accusations de tentatives de déstabiliser la Turquie. En particulier, il est visé pour avoir soutenu en 2013 les manifestations antigouvernementales connues sous le nom de mouvement de Gezi, dirigées contre M.Erdogan, Premier ministre à l’époque. En février 2020, il a toutefois été acquitté de ces accusations.
Ensuite, il a été accusé de tentative de renverser le gouvernement au moment de la tentative de coup d'État de 2016. Ankara n’a pas répondu en 2019 aux sollicitations de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) ayant réclamé sa "libération immédiate".
Selon la justice turque, il doit rester incarcéré au moins jusqu'au 26 novembre.