Erdogan promet de répondre à Damas par les "armes les plus lourdes" à Idlib

© REUTERS / Umit BektasTurkish soldiers on an armoured personnel carrier escort a military convoy on a main road in Karkamis on the Turkish-Syrian border in the southeastern Gaziantep province, Turkey, August 26, 2016.
Turkish soldiers on an armoured personnel carrier escort a military convoy on a main road in Karkamis on the Turkish-Syrian border in the southeastern Gaziantep province, Turkey, August 26, 2016.  - Sputnik Afrique, 1920, 21.10.2021
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Si Damas exige de la Turquie de quitter le gouvernorat d’Idlib, Recep Tayyip Erdogan assure que son pays ne s’y soumettra pas et qu’il est prêt à recourir à des armes lourdes. Ce jeudi 21 octobre, l’agence syrienne Sana a fait part de dizaines de pièces d’équipements militaires turcs acheminées dans cette zone de désescalade.
Interrogé par des journalistes sur l’opération que son pays mène dans le gouvernorat syrien d’Idlib, Recep Tayyip Erdogan a déclaré ce jeudi 21 octobre qu’elle se poursuivrait.
"Nous continuons d’effectuer des opérations dans des endroits critiques. Nous ne ferons absolument aucune concession. Je ne sais pas quelle position adoptera le régime syrien, mais nous continuons de faire le nécessaire à Idlib et de répliquer à l'aide de nos armes les plus lourdes. Nous ne pouvons pas laisser les choses suivre leur cours", a-t-il déclaré, cité par l’agence Anadolu.
De nouvelles armes déployées
Sur fond de ces déclarations, l’agence syrienne Sana a informé ce jeudi, en se référant à ses sources, que la Turquie a acheminé vers Idlib "pour soutenir les réseaux terroristes" un convoi de 31 véhicules militaires chargés de matériel logistique, de munitions et d’armes.
L’agence précise que parmi ceux-ci figurent "des armes de qualité, y compris des lanceurs thermiques anti-blindage fabriqués par l’Otan, et divers systèmes antiaériens dans le but d’entraver les opérations de l’armée arabe syrienne".
Avertissement de Damas
Le 27 septembre, à l’ouverture de la 76e session de l’Assemblée générale de l’Onu, le ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Meqdad a exigé que la Turquie "retire ses troupes du territoire syrien sans aucune condition préalable". Il a accusé Ankara "de ne pas avoir rempli ses obligations découlant de l'accord sur la création d'une zone de désescalade dans le nord-ouest de la Syrie". Selon lui, "le gouvernorat d'Idlib est devenu un incubateur de terroristes". Une situation "qui ne peut pas durer indéfiniment" car la Syrie "est déterminée à achever la défaite des gangs terroristes sur son territoire".
Le dernier bastion des terroristes
Depuis que l’armée gouvernementale a repris le gouvernorat de Deraa au mois de septembre, Idlib est la seule région de Syrie dont une partie importante reste encore aux mains des djihadistes. Conformément à un accord obtenu en 2017 par la Russie, l’Iran et la Turquie, quatre zones de désescalade ont été mises en place en Syrie, dont celle d’Idlib.
Pourtant, la situation à Idlib a dégénéré fin février 2020, lorsque des terroristes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (anciennement connu sous le nom de Front al-Nosra*) ont attaqué les forces gouvernementales syriennes. Damas a riposté par des frappes, lors desquelles 36 soldats turcs ont été abattus, d’après Ankara. Ces militaires se trouvaient parmi les terroristes, selon la Défense russe.
En mars, les Présidents turc et russe se sont mis d’accord sur l’instauration d’un cessez-le-feu à partir du 6 mars et à la mise en place d’un couloir de sécurité autour de la route qui relie Alep au gouvernorat côtier de Lattaquié (M4), ainsi qu'à l’envoi sur le terrain de forces supplémentaires turques sur concertation avec la Russie.
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