Un homme menace "de faire sauter" un collège à Orléans
16:47 20.10.2021 (Mis à jour: 17:48 10.01.2022)
© Photo Pixabay/maslmeUn téléphone
© Photo Pixabay/maslme
S'abonner
Une alerte à la bombe a été déclenchée le 19 octobre dans le lycée Benjamin-Franklin d’Orléans. Une personne a téléphoné à l’accueil de l’établissement et menacé de "tout faire sauter".Tandis que les enquêteurs privilégient l’hypothèse d’un canular, une autre alerte à la bombe a fait bouger un autre collège de la ville ainsi qu’un entrepôt à Lille.
En pleine visite de Latifa Ibn Ziaten, mère de la première victime de Mohammed Merah, une alerte à la bombe a bouleversé la journée des collégiens et enseignants du collège public Max-Jacob de Saint-Jean-de-la-Ruelle, près d'Orléans ce mercredi.
"Faire sauter" un collège
L’alerte a été donnée vers 11h45 selon la Direction départementale de la sécurité publique du Loiret (DDSP 45), après l’appel d’un homme qui avait menacé de le "faire sauter".
Environ 350 personnes ont été par la suite évacuées. Parmi elles, Latifa Ibn Ziaten, la mère du soldat tué par Mohamed Merah en 2012. Elle était en train de "donner une conférence" à une classe de collégiens, a précisé la police, selon France 3.
J’ai dû interrompre mon intervention et évacuer d’urgence suite à une menace attentat que l’établissement a reçu ce matin. Toutes mes excuses auprès du collège Max-Jacob. Je reviendrais..
— Latifa Ibn Ziaten (@LatifaIbnZ) October 20, 2021
Je n’ai pas peur, je n’arrêterais pas mon combat.
Elle a été "la première à être évacuée, dans la mesure où elle aurait pu constituer une cible" pour un acte terroriste.
La menace anonyme a poussé les responsables du lycée à faire sortir l’ensemble des personnes qui s’y trouvaient.
Les forces de l’ordre et les experts de déminage ont été dépêchés sur place, comme la veille au collège Benjamin-Franklin. Vers 12h40, la situation a été rapportée comme calme et "sous contrôle". À 13h, l’alerte a été levée.
⚠️ Suite à une alerte à la bombe, le collège Max Jacob à Saint-Jean-de-la-Ruelle a été évacué. Les services de police procèdent à des vérifications. #Loiret @Sjrofficiel pic.twitter.com/GMA0eXYz7G
— Le Loiret (@leloiret) October 20, 2021
Selon La République du Centre, le lycée Benjamin-Franklin à Orléans a été évacué le 19 octobre, vers 15h30, à la suite d'une alerte à la bombe. Comme dans le cas de Max-Jacob de Saint-Jean-de-la-Ruelle, une personne a appelé l'établissement et menacé de "tout faire sauter". Après les vérifications d’une équipe cynophile tout risque a été écarté. Le dispositif a été levé à 20h30.
Une autre alerte à la bombe à Lille
La même matinée, 300 personnes ont été évacuées d'un entrepôt à Wambrechies (Nord), près de Lille, après qu’un homme a déclaré qu’il avait "déposé des explosifs dans le bâtiment", a indiqué à l’AFP la procureur de la République, Carole Étienne.
Le suspect, un intérimaire dont le "domicile a été perquisitionné", a été "identifié, interpellé" à 9h45, puis "placé en garde à vue". L’individu aurait "fait état auprès de collègues de menaces", selon lesquelles "il avait déposé des explosifs dans le bâtiment", a-t-elle déclaré.
Toutefois, aucune trace d'explosif n'a pour l'instant été décelée sur le site, où se trouvent des bâtiments du groupe Vertbaudet, spécialisé dans la mode pour enfants et la puériculture.
"Aucun élément ne permet pour le moment de crédibiliser ces menaces", mais "cinq équipes de démineurs, dont quatre avec des chiens" ont été dépêchées "pour décontaminer et vérifier le site", a précisé Mme Étienne.
Le suspect ne présente, "a priori et sous toutes réserves", aucun élément qui évoque une éventuelle radicalisation ou des problèmes avec son employeur, a affirmé la procureur.
Ce que risquent les auteurs de fausses alertes à la bombe
L’article 322-14 du Code pénal dit: "Le fait de communiquer ou de divulguer une fausse information dans le but de faire croire qu'une destruction, une dégradation ou une détérioration dangereuse pour les personnes va être ou a été commise est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende."
Parallèlement à la peine de prison et l’amende, les prévenus peuvent être condamnés à verser des dommages et intérêts aux victimes qui se sont constituées parties civiles. Ces dommages et intérêts peuvent servir à rembourser les frais engagés pour sécuriser l'établissement scolaire, faire venir la police, les secours, entreprendre des fouilles.