Erdogan ne veut pas que le sort du monde dépende seulement d’une "poignée" de pays

© Sputnik . Ramil Sitdikov  / Accéder à la base multimédiaPrésident turc Recep Tayyip Erdogan
Président turc Recep Tayyip Erdogan  - Sputnik Afrique, 1920, 19.10.2021
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Le destin de l’humanité ne devrait pas être défini uniquement par les pays-vainqueurs dans la Seconde Guerre mondiale, selon le Président turc Recep Tayyip Erdogan. Cette déclaration a été faite au cours d’une visite en Afrique, qui se trouve dans le viseur de la politique internationale de la Turquie.
Une "poignée" d’États qui ont gagné la Seconde Guerre mondiale et sont membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies ne peuvent plus résoudre dans le monde d’aujourd’hui toutes les questions internationales, a déclaré ce lundi 18 octobre le Président de la Turquie Recep Tayyip Erdogan dans une intervention devant le parlement angolais.
"Le sort de l’humanité ne peut pas et ne doit pas être laissé à la merci d’une poignée de pays-vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale. Alors que le monde évolue, la diplomatie, le commerce, les relations internationales subissent des changements radicaux, il est impensable que l’architecture de la sécurité globale reste la même. Ne pas être à l’écoute des exigences d’évolution signifie s’efforcer avec persévérance de sauvegarder le statu quo établi après la Seconde Guerre mondiale", a raisonné M.Erdogan.
Plus tôt, le chef d’État turc avait déjà appelé à élargir les droits de tous les pays-membres de l’Onu pour équilibrer les compétences des cinq pays-membres du Conseil de sécurité.
Ayant à l’esprit la composition du Conseil de sécurité des Nations unies, Recep Tayyip Erdogan avait indiqué que le "monde était plus grand que cinq [pays, ndlr]".

Partenariat Turquie-Afrique

Le Président turc a une nouvelle fois évoqué le sujet de l'ordre mondial moderne le premier jour de sa visite en Afrique, qui a commencé en Angola le 17 octobre pour durer jusqu’au 20 octobre et comprendre encore le Togo et le Nigeria.
La veille de son déplacement sur le continent africain, M.Erdogan avait qualifié les relations de son pays avec les États africains de "stratégiques", ayant rappelé que les échanges commerciaux entre les deux parties avaient dépassé 25 milliards de dollars, soit plus de 21 milliards d’euros, en 2020.
Selon son chef d’État actuel, la Turquie continuera de se rapprocher de l'Afrique sur tous les axes, avec l'objectif de doubler le volume des échanges pour atteindre ces prochaines années 50 milliards de dollars (environ 43 milliards d’euros).
Ayant mis en place une politique d’ouverture face aux pays africains dès 1998, la Turquie a réussi à développer progressivement une image positive en Afrique.
Si, selon le baromètre Africaleads du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN), la France avec 17% s'est classée sixième en 2020 parmi les pays qui ont la meilleure image auprès des leaders d’opinion africains, la popularité de la Turquie, maintenant septième sur la liste Perception des pays étrangers, s’est envolée ces deux dernières années de 8% à 15%.
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