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Des passagers d’un train assistent à un viol pendant 8 minutes, aucun ne réagit
Des passagers d’un train assistent à un viol pendant 8 minutes, aucun ne réagit
Sputnik Afrique
Un homme de 35 ans a été arrêté en Pennsylvanie après avoir violé une femme dans un train, selon Associated Press. La police déplore que plusieurs passagers... 19.10.2021, Sputnik Afrique
2021-10-19T16:07+0200
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Dans la soirée du mercredi 13 octobre, une femme a été harcelée puis violée dans un train de banlieue de Philadelphie, dans l’État de Pennsylvanie. La police a été prévenue par un employé de la Septa (Southeastern Pennsylvania Transportation Authority), puisqu’aucun passager témoin n’avait vraisemblablement réagi.Les images de vidéosurveillance montrent que la femme a été harcelée pendant environ 40 minutes, pendant lesquelles elle a repoussé son agresseur à plusieurs reprises. Il a fini par lui arracher ses vêtements et la violer pendant huit minutes.Passivité des passagers"À mon avis, beaucoup de gens auraient dû intervenir, quelqu’un aurait dû faire quelque chose", déplore le commissaire de la police locale Timothy Bernhardt. Il affirme que l’employé de la régie des transports a été le premier à appeler le 911, sans que personne d’autre ne l’ait fait avant. Une fois prévenue, la police est intervenue en trois minutes, prenant l’agresseur sur le fait. M. Bernhardt a qualifié la victime de "femme incroyablement forte" qui a été en mesure de fournir beaucoup d’informations à la police malgré son traumatisme. Elle a été emmenée à l’hôpital et "est en voie de guérison". Elle ne connaissait pas son agresseur. Ce dernier, un certain Fiston Ngoy, 35 ans, était déjà connu de la Septa et des services de police. Il a été arrêté pour viol et d’autres chefs d’accusation. Sa comparution au tribunal est prévue pour le 25 octobre prochain.Non-assistance à personne en dangerLa police recherche également les témoins de l’agression. Thimothy Bernhardt précise dans le New York Times qu’il n’y pas de loi sur la "non-assistance à personne en danger" en Pennsylvanie et qu’il serait donc "très difficile de porter des accusations contre eux". Il affirme toutefois que les personnes qui ont filmé les faits pourraient quant à elles être poursuivies, sans pour autant en préciser les charges.Selon lui, le wagon était loin d’être plein mais les passagers "collectivement, auraient pu se réunir et faire quelque chose". Alexis Piquero, criminologue à l’Université de Miami, explique auprès du quotidien américain que plusieurs raisons peuvent pousser les témoins d’un crime à ne pas intervenir, par exemple la crainte de représailles ou la conviction que quelqu’un d’autre finira par intervenir.En France, la non-assistance à personne en danger est définie par trois critères: un péril grave et imminent, le fait que le témoin ait conscience du danger, et le fait qu’il s’abstienne d’alerter les secours ou d’intervenir pour empêcher qu’un crime ou délit soit commis contre l’intégrité physique de la victime, sauf si cela l’expose à un danger. Une personne reconnue coupable d’une telle infraction risque jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende.
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Des passagers d’un train assistent à un viol pendant 8 minutes, aucun ne réagit
16:07 19.10.2021 (Mis à jour: 18:02 10.01.2022) Un homme de 35 ans a été arrêté en Pennsylvanie après avoir violé une femme dans un train, selon Associated Press. La police déplore que plusieurs passagers présents "auraient dû intervenir", mais que certains ont à la place filmé les faits avec leur téléphone.
Dans la soirée du mercredi 13 octobre, une femme a été harcelée puis violée dans un train de banlieue de Philadelphie, dans l’État de Pennsylvanie. La police a été prévenue par un employé de la Septa (Southeastern Pennsylvania Transportation Authority), puisqu’aucun passager témoin n’avait vraisemblablement réagi.
"Je peux vous dire que les gens tenaient leur téléphone en l'air en direction de cette femme qui se faisait attaquer", précise le chef de la police ferroviaire Thomas Nestel lors d’une conférence de presse rapportée ce mardi par l’agence Associated Press.
Les images de vidéosurveillance montrent que la femme a été harcelée pendant environ 40 minutes, pendant lesquelles elle a repoussé son agresseur à plusieurs reprises. Il a fini par lui arracher ses vêtements et la violer pendant huit minutes.
"À mon avis, beaucoup de gens auraient dû intervenir, quelqu’un aurait dû faire quelque chose", déplore le commissaire de la police locale Timothy Bernhardt. Il affirme que l’employé de la régie des transports a été le premier à appeler le 911, sans que personne d’autre ne l’ait fait avant. Une fois prévenue, la police est intervenue en trois minutes, prenant l’agresseur sur le fait.
"Cela montre dans quelle société nous sommes; je veux dire, qui permettrait à quelque chose comme ça de se produire?", s’est ému le fonctionnaire.
M. Bernhardt a qualifié la victime de "femme incroyablement forte" qui a été en mesure de fournir beaucoup d’informations à la police malgré son traumatisme. Elle a été emmenée à l’hôpital et "est en voie de guérison". Elle ne connaissait pas son agresseur. Ce dernier, un certain Fiston Ngoy, 35 ans, était déjà connu de la Septa et des services de police. Il a été
arrêté pour viol et d’autres chefs d’accusation. Sa comparution au tribunal est prévue pour le 25 octobre prochain.
Non-assistance à personne en danger
La police recherche également les
témoins de l’agression. Thimothy Bernhardt précise dans le
New York Times qu’il n’y pas de loi sur la "non-assistance à personne en danger" en Pennsylvanie et qu’il serait donc "très difficile de porter des accusations contre eux". Il affirme toutefois que les personnes qui ont filmé les faits pourraient quant à elles être poursuivies, sans pour autant en préciser les charges.
Selon lui, le wagon était loin d’être plein mais les passagers "collectivement, auraient pu se réunir et faire quelque chose". Alexis Piquero, criminologue à l’Université de Miami, explique auprès du quotidien américain que plusieurs raisons peuvent pousser les témoins d’un crime à ne pas intervenir, par exemple la crainte de représailles ou la conviction que quelqu’un d’autre finira par intervenir.
En France, la non-assistance à personne en danger est
définie par trois critères: un péril grave et imminent, le fait que le témoin ait conscience du danger, et le fait qu’il s’abstienne d’alerter les secours ou d’intervenir pour empêcher qu’un crime ou délit soit commis contre l’intégrité physique de la victime, sauf si cela l’expose à un danger. Une personne reconnue coupable d’une telle infraction risque jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende.