Jean Messiha condamné à 1.500 euros d'amende pour avoir injurié un préfet

© SputnikJean Messiha lors de la manifestation contre la dissolution de Generation Identitaire, le 20 février 2021
Jean Messiha lors de la manifestation contre la dissolution de Generation Identitaire, le 20 février 2021 - Sputnik Afrique, 1920, 18.10.2021
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Le polémiste Jean Messiha a été condamné lundi 18 octobre par le tribunal de Versailles à 1.500 euros d'amende pour avoir injurié le préfet des Yvelines Jean-Jacques Brot en le qualifiant dans un tweet d'"ami" des "islamistes".
Le chroniqueur de CNews, contre qui le parquet avait requis 12.000 euros d'amende, devra également verser 2.000 euros au préfet au titre de la réparation du préjudice moral.
Jean Messiha et son avocat n'étaient pas présents lors du délibéré.
En février 2021, en pleine polémique née des déclarations d'un professeur de philosophie de Trappes, Didier Lemaire, jugeant que la ville était "tombée aux mains des islamistes", Jean Messiha s'en était pris au préfet des Yvelines qui avait critiqué les propos de M.Lemaire.
"Dans les Yvelines, les islamistes ont un ami. Le préfet Brot qui n'est pas content que Didier Lemaire révèle la réalité de l'occupation islamique de la ville de Trappes. La collaboration des préfets, un triste retour des heures les plus sombres", avait-il écrit sur Twitter.
Lors de l'audience en septembre, Jean Messiha avait expliqué "assumer" son tweet qui constituait, à ses yeux, une "réponse un peu hardie et outrancière" au préfet, mais pas une injure.
Il avait cependant présenté ses excuses à l'intéressé.
Selon M.Messiha, Jean-Jacques Brot était "sorti de son devoir de réserve" et s'était aventuré sur le terrain politique lorsqu'il avait expliqué, dans la presse et via un communiqué, que Didier Lemaire "jetait de l'huile sur le feu" en tenant des propos "contre-productifs".
Concernant son tweet, Jean Messiha avait certifié que les "heures les plus sombres" qu'il mentionnait n'étaient "pas exclusivement une référence à la Seconde Guerre mondiale".
Le procureur Philippe Toccanier avait fustigé pendant l'audience "des propos qui n'ont rien d'un propos de débat" de la part d'un homme qui est "sur les plateaux télé ou dans des salons confortables" et non "en première ligne" sur le terrain.
Le prévenu, ancien cadre du RN, "fait partie de cette cohorte de gens qui crachent sur les institutions en général et leurs représentants en particulier [...] ceux qui outragent, injurient et menacent les personnes dépositaires de l'autorité publique", avait-il argumenté dans un réquisitoire particulièrement mordant.
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