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Une manifestation contre le pass sanitaire dégénère devant un hôpital en Martinique – vidéo
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Sputnik Afrique
Des soignants ont manifesté contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale, devant l’hôpital de Fort-de-France. Des frictions avec les forces de l’ordre... 16.10.2021, Sputnik Afrique
2021-10-16T17:39+0200
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Si elles ont perdu en vigueur dans l’Hexagone, les manifestations contre le pass sanitaire continuent outre-mer. En Martinique, un rassemblement a encore eu lieu devant l’hôpital Pierre Zobda-Quitman le 15 octobre, rapporte Radio Caraïbes International.Les esprits se sont échauffés après l’interpellation de deux brancardiers, alors que l’un d’eux avait tenté de pénétrer dans l’enceinte de l’établissement sans pass sanitaire. Le CHU avait pourtant annoncé que le contrôle du précieux sésame deviendrait obligatoire pour les personnels comme pour les visiteurs, à partir du 11 octobre.Ces arrestations n’ont fait que renforcer la colère des opposants, qui ont alors exigé la libération des deux soignants, empêchant des fourgons de la gendarmerie de quitter les lieux. Les forces de l’ordre ont dû faire usage de gaz lacrymogènes pour se dégager et démanteler certaines barricades. Des gardes mobiles ont dû être appelés en renforts.Ces heurts ont débouché sur une troisième interpellation, avant que les forces de l’ordre ne quittent l’hôpital en fin d’après-midi. Quatre gendarmes ont été blessés dans les échauffourées, mais tous les interpellés ont finalement pu être exfiltrés et placés en garde à vue. Martinique La Première signale en outre que ses équipes de télévision ont été prises à partie et empêchées de travailler.Les autorités condamnent, les syndicats à cranCes débordements ont été dénoncés par les autorités. Dans un communiqué commun, la préfecture et l’agence régionale de santé (ARS) ont condamné les "violences et dégradations", tout en appelant à faire converger les efforts "vers la lutte contre la propagation du virus".Du côté des syndicats, on regrette la présence d’effectifs de police aux portes de l’établissement.Le responsable appelle les autorités à respecter la "liberté de choix" des personnels hospitaliers, vis-à-vis du pass sanitaire et de la vaccination.La direction du CHU a pour sa part appelé au calme dans un communiqué, afin de permettre "la continuité et la sécurité de soins". L’établissement souligne en outre qu’une "montée en puissance des agressions verbales, des insultes, des menaces" a été constatée depuis l’instauration du pass sanitaire.La situation épidémiologique en Martinique continue d’inquiéter. 541 nouveaux cas ont encore été recensés entre le 4 et le 10 octobre, selon l’ARS. Le taux de vaccination reste également parmi les plus bas de France: 35,5% de la population avaient un schéma vaccinal complet au 10 octobre.Le CHU de Martinique a signalé 656 décès depuis le début de l’épidémie.
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Une manifestation contre le pass sanitaire dégénère devant un hôpital en Martinique – vidéo
17:39 16.10.2021 (Mis à jour: 17:48 10.01.2022) Des soignants ont manifesté contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale, devant l’hôpital de Fort-de-France. Des frictions avec les forces de l’ordre ont eu lieu, menant à plusieurs interpellations.
Si elles ont perdu en vigueur dans l’Hexagone, les
manifestations contre le pass sanitaire continuent outre-mer. En Martinique, un rassemblement a encore eu lieu devant l’hôpital Pierre Zobda-Quitman le 15 octobre, rapporte Radio Caraïbes International.
Les esprits se sont échauffés après l’interpellation de deux brancardiers, alors que l’un d’eux avait tenté de pénétrer dans l’enceinte de l’établissement sans pass sanitaire. Le CHU avait pourtant annoncé que le contrôle du précieux sésame deviendrait obligatoire pour les personnels comme pour les visiteurs, à partir du 11 octobre.
Ces arrestations n’ont fait que renforcer la colère des opposants, qui ont alors exigé la libération des deux soignants, empêchant des fourgons de la gendarmerie de quitter les lieux. Les forces de l’ordre ont dû faire usage de gaz lacrymogènes pour se dégager et démanteler certaines barricades. Des gardes mobiles ont dû être appelés en renforts.
Ces heurts ont débouché sur une troisième interpellation, avant que les forces de l’ordre ne quittent l’hôpital en fin d’après-midi. Quatre gendarmes ont été blessés dans les échauffourées, mais tous les interpellés ont finalement pu être exfiltrés et placés en garde à vue. Martinique La Première signale en outre que ses équipes de télévision ont été prises à partie et empêchées de travailler.
Les autorités condamnent, les syndicats à cran
Ces débordements ont été dénoncés par les autorités. Dans un communiqué commun, la préfecture et l’agence régionale de santé (ARS) ont condamné les "violences et dégradations", tout en appelant à faire converger les efforts "vers la lutte contre la propagation du virus".
Du côté des syndicats, on regrette la présence d’effectifs de police aux portes de l’établissement.
"Depuis hier, le CHU a été transformé en camp retranché. C’est une caserne de militaires. Il y a des militaires à toutes les entrées, tout ça pour instaurer le pass sanitaire et l’obligation vaccinale pour les soignants", déplore auprès du quotidien France-Antilles Serge Aribo, secrétaire général du syndicat UGTM Santé.
Le responsable appelle les autorités à respecter la "liberté de choix" des personnels hospitaliers, vis-à-vis du pass sanitaire
et de la vaccination.
La direction du CHU a pour sa part appelé au calme dans un communiqué, afin de permettre "la continuité et la sécurité de soins". L’établissement souligne en outre qu’une "montée en puissance des agressions verbales, des insultes, des menaces" a été constatée depuis l’instauration du pass sanitaire.
La situation épidémiologique en Martinique continue d’inquiéter. 541 nouveaux cas ont encore été recensés entre le 4 et le 10 octobre, selon l’ARS. Le taux de vaccination reste également parmi les plus bas de France: 35,5% de la population avaient un schéma vaccinal complet au 10 octobre.
Le CHU de Martinique a signalé 656 décès depuis le début de l’épidémie.